Coach, vous avez certainement suivi le match du TP Mazembe face à El-Merreikh. Que pouvez-vous nous en dire ?
Effectivement, j’ai suivi cette rencontre comme tout supporter algérien curieux de connaître l’adversaire de l’USMA en finale de la compétition. Le TP Mazembe n’a pas changé d’après ce que j’ai vu. C’est une équipe très forte avec des individualités très intéressantes. Ce n’est pas un hasard si elle a atteint ce niveau de la compétition. C’est une habituée des tours avancés en coupe d’Afrique. C’est une équipe complète sur tous les points et ça c’est très important à mon sens.
Dans le contenu qu’avez-vous remarqué ?
Je dirai que cette équipe a eu beaucoup de mal à entrer dans le match, la preuve, la première mi-temps, El-Merreikh a réussi à la contenir et a pu tenir le score de parité. Les joueurs congolais n’ont pas pu entrer dans le match assez rapidement et ça a permis à leurs adversaires de pouvoir les contenir, du moins lors du premier acte du match. Cependant, en seconde période, ils ont décidé de passer à l’action et ont dès le début exercé un pressing très haut. D’ailleurs, c’est ce qui leur permet de marquer ce premier but. Après, ils se sont baladés et leurs défenseurs ont passé une seconde moitié de rencontre très tranquille.
A votre avis, quels sont les points forts de cette équipe ?
Il y en a beaucoup. Cependant, le plus important demeure sans aucun doute le fait qu’ils ont opté pour la stabilité puisque leur entraîneur, Patrice Carteron, est à la tête du club depuis trois ans maintenant. Cette équipe évolue en 4-3-3. Ils ont un trio d’attaque très technique et très dangereux avec Assale, Kalaba et Samata qui est lui aussi très dangereux. Leur milieu à trois fonctionne très bien et leur permet de vite se projeter vers l’avant. De plus, ils ont une bonne défense et évoluent à l’aise ensemble, et c’est important.
Question défauts alors, ça donne quoi ?
L’une de leurs particularités, c’est qu’ils ont beaucoup de mal à entrer dans leurs matchs et ça c’est un élément très important. Face à Al Hilal, à Tétouan, ils ont eu beaucoup de difficultés pour entrer dans l’ambiance du match et ça, ça ne pardonne pas.
Quel regard avez-vous sur la finale de la compétition USMA - Mazembe ?
Ce que je peux dire, c’est que ce sera vraiment très dur pour l’USMA. Le fait de jouer l’aller à Alger n’est pas une aussi bonne chose. Cependant, les Rouge et Noir ont des atouts collectifs impressionnants. Cette équipe a beaucoup évolué sur tous les plans du jeu. Ils ont les qualités nécessaires pour aller chercher la victoire.
Que faut-il faire pour aborder le match retour dans la sérénité ?
C’est simple, il faudra faire le plein à domicile. Il faut profiter du fait qu’ils ne rentrent pas bien dans leur match pour marquer le plus vite possible et essayer de faire le plein en marquant au moins deux buts. Si Mazembe marque à Alger, ce sera difficile même si l’USMA a des chances concrètes pour marquer à Lubumbashi. Ce sera très dur là-bas. Il faut que l’USMA fasse ce qu’on avait fait la saison passée, leur marquer un but d’entrée de jeu comme l’avait fait Ziaya. On a été dominés au cours de cette rencontre, cependant, le but qu’on marque en début de match nous a beaucoup aidés.
Ce sera sans Belaïli…
Justement, c’est vraiment dommage. Belaïli aurait certainement pu faire la différence. Cependant, l’USMA a d’autres atouts collectifs qui peuvent lui permettre de triompher au final.
Justement, parlons-en de Lubumbashi…
De ce que je connais, c’est une ville qui respire le football. Ils ont un stade aux normes mondiales, sans filet de protection. Il y a une énorme pression exercée par le public. On a vécu l’enfer la saison passée là-bas mais je pense que ce ne sera pas la même chose cette année surtout qu’il s’agit d’une finale.
Pensez-vous que l’USMA a des choses à craindre comme un coup bas ou des manœuvres de déstabilisation ?
Non, je ne le pense pas car comme je viens de le dire, ce ne sera pas la même chose. Ce sera une finale, le président de la CAF et bon nombre d’officiels seront présents dans cette rencontre. L’USMA n’a rien à craindre là-bas.
Comment sont les conditions climatiques ?
Elles sont très difficiles. Le jour du match, il fera près de 40°. C’est dire que l’USMA devra bien se préparer pour cette rencontre.
Doivent-ils partir avant pour s’acclimater ?
Non, ce n’est pas une nécessité. Il ne faut pas commettre cette erreur. L’essentiel de la préparation doit être effectué à Alger. Le départ doit se faire par avion spéciale, deux, voire trois jours avant la rencontre. Je pense que ce sera largement suffisant.
Si vous avez un conseil à donner à Hamdi, ce serait le quel ?
Franchement, je ne vois pas de conseils particuliers à lui donner. Il a les qualités pour faire son travail et je pense qu’il va bien étudier le jeu de l’adversaire. Je luis dis : «Tu dois gagner le match aller avec deux buts d’écart avant Lubumbashi.»
Pensez-vous que l’USMA peut triompher ?
Bien sûr que oui. Je pense que l’USMA a fait beaucoup de progrès sur tous les plans et est maintenant mieux armée pour faire face à ce genre de rencontres. La balle est dans son camp, elle doit faire le plein à domicile et marquer au match retour. Pour le reste, j’espère qu’elle reviendra avec le sacre africain qui serait le second consécutif pour l’Algérie.
I. Z.
- «L’attaque du TP Mazembe est très forte»
- «Ils ont beaucoup de mal à entrer dans leurs matchs»
- «Belaïli aurait pu faire la différence»
- «Ce sera dur à Lubumbashi, mais il y aura des ouvertures»