Ces derniers ont conspué, en fin de match, le sélectionneur Christian Gourcuff et ses joueurs. Le gardien Azzeddine Doukha n’a pas été, bien évidemment, épargné. Le portier de la JS Kabylie n’a pas livré la prestation souhaitée. Pis, il a une part de responsabilité dans le premier but signé Bangora. Même si les défenseurs sont, aussi, responsables sur cette égalisation guinéenne, il est reproché, toutefois, à Doukha son mauvais placement et sa mauvaise lecture de la trajectoire de la balle. En l’absence de Mbolhi, en manque de compétition, la question de son successeur pose réellement problème. Sans vouloir porter atteinte au talent de l’ancien gardien de l’USMH, mais force est de constater que ce dernier peine à donner de l’assurance à ses coéquipiers. Etait-il nécessaire de faire appel aux services de Doukha alors que Gourcuff avait une solution de rechange fiable sur le banc ? D’aucuns estiment que Mohamed-Lamine Zemmamouche était bien placé pour surveiller la cage des Verts. D’autant plus que l’Usmiste traverse une belle période d’euphorie. Zemmamouche a grandement contribué aux performances de son club dans le cadre du championnat et de la très prestigieuse Ligue des champions d’Afrique. Si les Rouge et Noir s’apprêtent à disputer dans les prochains jours la finale de la Ligue des champions face aux Congolais du Tout Puissant Mazembe, il va falloir souligner le rôle prépondérant, voire décisif de Zemmamouche dans cette performance historique. Le gardien en question pète la forme. Il l’avait si bien montré, en effet, contre les Soudanais d’Al-Hilal à Oumdourman en match aller des demi-finales de la Ligue des champions. Zemmamouche avait sorti un grand match sauvant son équipe de plusieurs buts dont un penalty. Cela avait donné le courage à ses coéquipiers de ramener une précieuse victoire d’Oumdourman qui leur a permis, après le nul au match retour à Alger, de valider leur billet pour la finale de l’épreuve africaine. Gourcuff ne semble avoir rien vu ou bien il s’entête à imposer ses convictions sans se soucier de la forme des uns et des autres. Le voir d’ailleurs aligner en cours de match un Brahimi, extrêmement épuisé après ses efforts en club, donne du crédit à cette thèse. L’entrée de Brahimi n’a pas apporté le moindre changement dans le jeu des Verts qui ont plié, en fin de compte, l’échine devant le Sily national. L’incorporation du très en forme Zemmamouche d’entrée contre la Guinée n’aurait-il pas changé la donne en faveur des Algériens ? C’est du moins notre conviction.