Djahnit : «Pourquoi certains ne payent rien pour la licence CAF C ?»

Le débat sur la licence CAF est d’actualité. Abderrazak Djahnit, l’ancien international de la JSK, dénonce un fait qu’il assimile à une injustice.

Le débat sur la licence CAF C prend de l’ampleur…

Oui, justement, vous m’offrez l’opportunité pour éclairer l’opinion sportive par rapport à certaines déclarations de Toufik Korichi, le directeur technique national. Trouvez-vous normal qu’il convie Fodil Megharia, vainqueur de l’unique Coupe d’Afrique des nations au palmarès de l’Algérie, à effectuer un stage avec des joueurs non internationaux et qu’on lui exige de payer pour cela ? Personnellement, j’ai refusé catégoriquement.

Pourquoi ?

Korichi aurait dû me mettre dans un groupe d’anciens internationaux, avec tous les honneurs qui leur sont dus, et pris en charge par la Fédération algérienne de football. C’est la moindre des choses. Je n’étais pas seul dans ce cas, il y avait Nacer Bouiche, l’ancien international de la JSK et du CRB, mais aussi Saïd Ouchène, l’ex-gardien de but international du NAHD. Ce dernier a payé de sa poche le montant exigé. C’est inadmissible de la part de la DTN et des responsables qui sont également derrière ce dossier comme la Fédération.

Pourquoi vous a-t-on demandé de payer et quelle somme vous a-t-on réclamé ?

Je ne le sais pas. C’est d’ailleurs une bonne question à poser à la DTN. Pourquoi nous fait-on payer ? Et surtout, pourquoi certains internationaux ne paient pas et que d’autres sont priés de le faire ? La polémique est à ce niveau. On doit être traités de la même manière, qu’on soit un international ancien, récent ou encore en activité. Si je ne me trompe pas, je crois qu’on nous exige de payer quelque chose entre 18 000 DA et 20 000 DA. Pourquoi me le réclamer, moi qui fais partie des champions d’Afrique de 1990 ?

Que représentent ces frais ?

C’est pour régler les frais des équipements sportifs, qu’on remet gratuitement aux autres. C’est malheureux de voir à quel point les anciens internationaux sont déconsidérés et marginalisés. Il y a beaucoup de compétences qui sont ignorées par les hautes instances qui gèrent le football dans notre pays, je parle évidemment de la FAF et de la DTN, mais aussi présidents des clubs algériens.

Avez-vous essayé d’en tenir un mot au président de la FAF ?

D’abord, j’ai un reproche à faire aux anciens à ce propos. Les anciens internationaux ne sont toujours pas assez réunis pour mener le combat qui est le leur. Au jour d’aujourd’hui, tout se qui se fait est l’œuvre de l’association de Nacer Bouiche, qui arrivé à mettre en valeur les anciens à traves des mémoriaux ou autres. Je lui rends hommage d’ailleurs, et pas seulement parce que c’est un ami ou un ancien équipier à la JSK. Il nous faut réunir un groupe d’anciens internationaux pour composer une locomotive ou un porte-flambeau en mesure d’aller discuter avec Raouraoua en exposant les vrais problèmes. Au lieu de parler sur les plateaux de télévision, on serait plus inspirés de s’organiser pour élire un groupe capable de parler des problèmes des anciens. L’appel vaut pour tous les anciens, à commencer par nos aînés, les anciennes gloires du FLN.

H. D.

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