«Je dois rencontrer Cavalli dès mon retour à Oran. Je vais le voir au plus tard mardi soir. Car nous devons parler de l’équipe et des points qui ne fonctionnent plus malgré les moyens mis à sa disposition.» Ces propos pont été tenus avant-hier par le président Ahmed Belhadj.

Cette déclaration est pour dire que le prochain face-à-face Baba-Cavalli aura une saveur particulière, car le boss du MCO a affirmé avoir programmé un rendez-vous avec le Français dans la journée de ce mardi. «Parce qu’il nous faut réagir après cette défaite contre l’équipe de Blida. L’équipe doit gagner surtout que nous allons jouer chez nous », a-t-il  argumenté comme pour montrer son agacement concernant ces résultats qui ne sont pas bons. Connaissant l’hostilité de ses proches à l’égard du coach de l’équipe, nul  doute que cette réunion sera houleuse, car les gens qui ont insisté et poussé Belhadj à mettre fin aux fonctions de l’entraîneur ne vont pas rater l’occasion de revenir à la charge. Leur grief sera cette défaite concédée au terme d’une prestation basée sur une prudence excessive à Blida. Ce grief sera décuplé en cas d’un faux pas à l’issue du match contre les Becharis de la JS Saoura. Quelle sera l’issue de cette réunion ? Telle est la question. 

 

Pourquoi le match de la JSS est important

C’est pourquoi la rencontre face à la JS Saoura, prévue samedi prochain au stade Ahmed-Zabana, peut paraître importante pour le Mouloudia. Ce rendez-vous, le 4^e à domicile, risque d’être décisif non seulement pour le club, mais aussi pour le responsable de l’encadrement technique. Très contesté même avant le début de la compétition, ce dernier sait très bien combien de gens proches du club pointent un doigt accusateur sur lui. Il suffit d’un faux pas ou d’une mauvaise prestation pour que leur foudre s’abatte. Le président Belhadj n’aura certainement pas la force de continuer à protéger le Français tant que les résultats ne sont pas au rendez-vous. C’est pourquoi seule une victoire accordera un sursis au driver de l’équipe et calmera le boss du club, harcelé par ses proches au sein de la direction. Les gens pointés du doigt par le Corse restent à l’affût d’une contreperformance pour tenter de précipiter son départ et retrouver la gestion de cette équipe, pour certains.

 

Coach en sursis ?

Autant dire que pour Cavalli, ce match à domicile contre les gars de la Saoura pourra constituer la dernière étape avant de passer à une rupture. Un résultat autre que la victoire sera le grief de trop contre l’ancien coach de la sélection nationale. Son employeur sera dans l’obligation de se fâcher et sa colère le poussera à changer de ton avec lui. La raison reste cette position au classement qui ne correspond guère à ses propres ambitions. Le public ne sera pas d’accord si au coup de sifflet final, l’équipe ne prend pas les points de la rencontre. En somme, tous les signes sont au rouge pour l’entraîneur Cavalli, qui, avec certains joueurs, se retrouvera seul contre tous au coup d’envoi de ce match. Il abordera ce match avec un esprit moins serein et ce n’est pas lui qui va dire le contraire.  

L. M. A.

 

L’équipe perd des matches à sa portée

Jusqu’à quand ces déchets abusifs ?

Après huit journées du championnat, le MC Oran occupe la peu enviable 13e place en compagnie de l’ASMO et du NAHD, les trois qui devancent le RCA, la lanterne rouge. En huit matches disputés dont cinq loin de ses bases, l’équipe fanion a engrangé 7 points seulement. Une moisson indigne d’une équipe qui a fini l’exercice écoulé sur l’une des marches du podium. L’excuse de commencer la saison par deux matches extra muros ne devra pas être brandie à chaque fois tant l’équipe n’a toujours pas su gagner le moindre point hors de ses bases. Il faut que l’équipe du MCO version 2015-2016 a montré certaines limites sur lesquelles le coach Jean-Michel Cavalli devra se pencher. Car cette équipe perd aussi bien quand elle fait le jeu, comme dans les matches face au CSC, au MOB et au CRB, qu’elle gagne quand elle se fait dominer comme ça été le cas face au voisin l’ASM Oran. Samedi dernier face à l’USM Blida, Belabbes et ses coéquipiers se sont inexplicablement recroquevillés en défense, laissant le soin aux Blidéens de se lancer à l’assaut de Nateche avant de lui planter une banderille meurtrière dans les derniers instants. Un excès de prudence qui a coûté cher à cette équipe, laquelle donne l’impression de tergiverser tant les déchets défensifs sont parfois abusifs. Jusqu’à quand ces déchets ?

L. M. A.

 

Athmani perd des points

Selon les présents au stade des Frères Brakni de Blida, l’attaquant Walid Athmani semble avoir raté sa sortie. Incorporé à la place du capitaine Seddik Berradja à la 67’, l’ancien Asémiste n’a pas été dans son élément malgré sa bonne volonté. Longtemps mis sur le banc, ce joueur a raté l’occasion de donner satisfaction à son coach. Maintenant que l’équipe sera privée des services de Zaâbia et d’El-Ogbi face à la JSS, nul doute que ce joueur aura une chance inouïe afin de se racheter. A moins que l’entraîneur ne fasse confiance au duo Damene-Moussi. En attendant, il y a du pain sur la planche pour ce joueur qui a une revanche à prendre pour montrer que son talent est resté intact, faut-il le souligner.