Ainsi, le match a livré son verdict et les Rouge et Noir ont laissé passer une opportunité devant un adversaire qui était finalement bien supérieur aux Usmistes, et ce, sur tous les plans.

Que dire de cette finale aller de la Ligue des champions perdue par les Rouge et Noir face au TP Mazembe ? Il semble bien que le score soit à l’image du déroulement de la rencontre qui a très vite tourné à l’avantage des Congolais. En effet, il faut dire que l’USMA n’était apparemment pas prête pour jouer une finale de Ligue des champions hier soir. On a pu le voir à travers le déroulement de la rencontre. Les joueurs algérois étaient trop excités et bien trop nerveux. La pression semblait être à son paroxysme chez le représentant algérien. Une situation qui a vite profité à l’équipe visiteuse qui s’est très vite installée convenablement dans le terrain et a commencé petit à petit à prendre le dessus sur son adversaire.

Une différence criante

L’USMA, et malgré toute la bonne volonté et la grosse motivation qui animait ses joueurs, a malheureusement trop respecté son adversaire du jour et était bien trop tendre pour espérer prendre le dessus. L’adversaire, en plus de sa qualité et de ses individualités, a su gérer le début du match et a pris peu à peu confiance pour prendre le contrôle de la partie et finalement l’emporter assez logiquement.

Mazembe a profité des erreurs de l’USMA

L’autre point qui a fait que le match a basculé en faveur des hommes de Patrice Carteron, c’est sans aucun doute les nombreuses erreurs commises par les joueurs algérois. En effet, sur le premier but, il n’y avait pas de marquage sur Kalaba qui a eu le temps de bien contrôler avant de déclencher son missile en pleine lucarne. Par la suite, même si les Congolais jouaient à 10 après l’expulsion d’un des leurs, les Rouge et Noir n’ont pas pu inverser la vapeur. Que dire alors de l’erreur d’El- Orfi et celle de Khoualed qui ont amené les deux pénaltys dont un a permis aux Congolais de prendre deux buts d’avance. Pour une finale, l’USMA a commis beaucoup d’erreurs et à ce niveau, ça ne pardonne pas, loin de là, ça se paye cash.

L’expérience a fait le reste

Les hommes de Miloud Hamdi découvraient la finale continentale pour la toute première fois dans leur carrière. Ce qui fait que côté expérience, ce n’était pas vraiment un atout dont pouvaient se vanter les joueurs de l’USMA. De l’autre côté, par contre, les joueurs du TP Mazembe sont fortement expérimentés et la plupart ont déjà joué une finale et on pense notamment à Kidiaba. De plus, ce sont des habitués des tours avancés dans cette compétition puisque la saison dernière, les Congolais s’étaient fait sortir par l’ESS en demi-finales. Lors des 5 dernières années, le TP Mazembe a toujours atteint des tours avancés. En conclusion, l’USMA n’était pas encore prête pour une finale de cette envergure et elle est aussi tombée sur plus fort, du moins pour cette première manche. Tout n’est pas perdu, il reste encore une finale retour et là, il ne faudra pas se poser de questions car les Usmistes n’auront rien à perdre.

 

L’œil de Berber

«Un arbitrage correct»

Pour l’ex-arbitre international, Kamel Berber, le referee égyptien qui a officié la rencontre a été à la hauteur de l’évènement en maîtrisant bien la situation grâce à sa bonne condition physique et sa bonne coordination avec ses assistants. «Il a été correct et près de toutes les actions. Il a été intelligent dans la gestion de la rencontre. Il n’a pas faussé la partie et les expulsions étaient  justes. C’est un excellent arbitre qui a su maîtriser son sujet  et rassurer les 22 joueurs qui étaient sur le terrain. Il a sifflé 18 fautes en faveur de l’USMA en première mi-temps et 9 pour le TP Mazembe alors qu’en seconde mi-temps il a accordé 7 fautes à l’USMA contre 11 au TPM en appliquant bien la loi 13», a affirmé Berber.

 

 

Carteron : «Il faut aussi gagner à Lubumbashi»

Avant cette finale aller, l’entraîneur du TP Mazembe Patrice Carteron avait annoncé les ambitions de son équipe de remporter la victoire à Alger. L’objectif est désormais atteint. En fin de match, l’entraîneur des Corbeaux a déclaré : «Je pense que nos capacités défensives nous ont permis de contrecarre cette équipe de l’USMA. Nos capacités offensives nous ont offert d’importantes solutions. Mes joueurs se sont montrés bien solidaires et organisés sur le terrain. Je salue, aussi, la force mentale de mes joueurs qui ont su relever le défi même pendant leur insuffisance numérique. Samattha a réalisé un grand match. Il a pesé lourdement sur la défense algéroise. Dès le début, nous avons affiché nos intentions de remporter cette coupe. Nous devons rester sereins en prévision du match retour que nous allons préparer dans des conditions favorables. Maintenant si nous méritons cette coupe d’Afrique, il va falloir enchaîner par une victoire à Lubumbashi.» Carteron a fait, par ailleurs, le comparatif avec la défaite l’année passée contre l’ESS dans la même épreuve soulignant que «cette année mes joueurs ont gagné en expérience. Pas comme la saison passée, quand a fait preuve d’une certaine naïveté.»

Hamdi : «Rien n’est encore joué»

Malgré la défaite qui aura hypothéqué grandement les chances algéroises de remporter la Ligue des champions africaine, l’entraîneur Miloud Hamdi continue à nourrir l’espoir de renverser la situation au retour. «Je crois que mes joueurs ont manqué de concentration pendant le match. Cela prouve si bien le manque d’expérience de mes joueurs. Contrairement à l’adversaire qui cumule une forte expérience en la matière. Je dirais toutefois que rien n’est encore joué. Nous irons à Lubumbashi en conquérants. Nous possédons du potentiel pour renverser la situation. Une chose est sûre, nous n’allons pas baisser les bras facilement. »

 

 

Carteron allume les supporters usmistes

Dans son analyse d’après-match, l’entraîneur du TP Mazembe a rejeté la responsabilité de la défaite de l’USMA sur les supporters algérois. «Je crois que l’USMA avait les moyens de revenir au score. Mais l’attitude de ses supporters qui ont commencé à jeter des projectiles s’est répercutée négativement sur les joueurs adverses», estime-t-il.