La délégation de lUSM Alger a quitté hier la capitale algérienne à destination de la République démocratique du Congo dans une ambiance de
fête.
Les supporters usmistes refusent d’enterrer les chances de leur équipe se déplaçant en centaines à l’aéroport international d’Alger pour exprimer leurs encouragements et leur soutien. Un geste bien accueilli par les joueurs lesquels s’engagent à mettre tout en œuvre en vue d’offrir au club phare de Soustara son premier titre africain. C’est donc avec un moral gonflé à bloc que les Rouge et Noir ont atterri hier en après-midi sur le sol congolais. De bon augure. Faudrait-il néanmoins que cela se traduise par une réaction positive des Zemmamouche et consorts sur la surface de jeu de l’enceinte de Lubumbashi ce dimanche dans le cadre du match retour de cette finale de la Ligue des champions d’Afrique. Battu au match aller sur le score de 2 buts à 1, le représentant algérien possède « une chance sur mille » - pour reprendre l’expression de son ancien entraîneur Rolland Courbis - de renverser la table sur son hôte. Mais il y a quand même une chance. C’est pourquoi les capés de l’entraîneur Miloud Hamdi fouleront la pelouse du chaudron de Lubumbashi avec l’espoir de jouer les trouble-fête et revenir au pays le trophée à la main. Lequel des scénarios est idéal pour cette équipe usmiste ? Pour les observateurs, l’idéal pour l’USMA est de commencer le match en sa faveur. En termes plus clairs, mettre en doute cette équipe de Mazembe et tenter, par la même occasion, de trouver le chemin des filets en premier. Les gars de Bab J’did en sont conscients. Le patron de la barre technique algéroise va, sans l’ombre d’un doute, tenir un discours allant dans ce sens. Après avoir été piégé à Bologhine dans une ambiance folle et devant une galerie acquise à sa cause, le leader du championnat d’Algérie Ligue 1 Mobilis aura la nette ambition de renverser les rôles sur le terrain synthétique de l’enceinte de Lubumbashi.
De victime en bourreau
L’USMA veut, en effet, passer de statut de victime de Congolais impitoyables à Bologhine en chasseur et bourreau de Corbeaux. Le coup est jouable. D’autant plus que dans le vocabulaire du football moderne, le mot impossible aura été supprimé. Comme le quadruple vainqueur de la première épreuve continentale des clubs avait réussi l’exploit de «mettre à genoux les Algérois à Bologhine même, les Koudri et consorts sont, eux aussi, en mesure de leur faire boire du même calice. Le club usmiste renferme suffisamment de talents pour espérer battre cette coriace équipe du TP Mazembe sur son propre terrain. Les Zemmamouche, Boudebouda, Ferhat, Seguer, Benmoussa et le revenant Andria semblent avoir le profil requis de faire pleurer leurs adversaires. Ce ne sont pas ces mêmes joueurs qui ont assuré une belle qualification pendant une phase des poules avant de valider, sur le terrain même des redoutables Soudanais d’Al-Hilal, leur billet pour une finale historique de la Champions League.
Sang-froid et moral d’acier
Par ailleurs, les joueurs de Bab J’did ne pourront pas espérer plier l’échine des Congolais sans quelques détails qu’il faudra maîtriser. Il s’agit particulièrement de l’aspect psychologique. Les joueurs doivent faire montre d’une grande force de caractère pour espérer faire face à des Congolais, euphoriques et, surtout, emportés par un stade totalement acquis à leur cause. La pression sera terrible, mais les joueurs de l’USMA ont acquis de l’expérience en la matière. Nous y croyons. Tout comme les joueurs et le staff technique usmistes. Mohamed Fayçal
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Le coach soumis à une grosse pression
L’avenir de Hamdi dépend-il de la bataille de Lubumbashi ?
«Mon avenir ne dépend pas du résultat de cette finale de Ligue des champions», dixit le premier responsable technique de l’USM Alger, Miloud Hamdi. En tenant des propos pareils, l’entraîneur usmiste se veut rassurant sur son avenir. Ce qui n’est pas forcément la position des dirigeants, à leur tête le président Haddad. Ce dernier n’a jamais avancé le moindre mot sur ce dossier. Recruté l’été dernier pour assurer l’intérim en attendant d’engager un entraîneur en chef, Hamdi a vite fait de commencer par impressionner son entourage. De victoire en victoire, d’une qualification d’une étape à une autre en Ligue des champions et un statut de leader intouchable de la Ligue 1 Mobilis, Hamdi s’impose d’une manière ostentatoire. Les dirigeants n’hésiteront pas, au lendemain de la qualification historique à la finale de la très convoitée Ligue des champions, à abandonner leur projet de faire appel aux services d’un grand technicien étranger. De grands noms du monde du coaching sont rayés après les acquis de Hamdi. Celui-ci devient, dans la logique des choses, le coach en chef. Masmoudi est recruté pour l’épauler. Arrivé le rendez-vous de la finale de la Ligue des champions, tout le monde attendait la réaction de l’ancien adjoint de Djamel Belmadi. Compte tenu à la défection de Meftah et Andria pour cause de suspension et les nombreux blessés à leur tête, les spécialistes s’interrogeaient sur la réaction de Hamdi. Le match aller disputé à Bologhine semblait le test grandeur nature pour Hamdi. Il échoue finalement sur plusieurs aspects. Choix peu judicieux du onze de départ et un plan de jeu inadapté ni à la circonstance ni à la nature de l’adversaire, le match se termine sur un échec cuisant. L’USMA perd à domicile par 2 buts à 1 hypothéquant grandement ses chances de gagner une coupe d’Afrique pour la première fois de son histoire. Dès lors, des doutes s’installent chez les Usmistes quand aux capacités de Hamdi de mener les Rouge et Noir vers un sacre historique. Les analystes, les observateurs et les amoureux du club pointent unanimement du doigt le premier responsable technique. Celui-ci se dit en assumer la responsabilité.
Seul le trophée…
Cela n’altérera, en aucun cas, les ardeurs des uns et des autres. Hamdi a-t-il les outils de chasser le…Corbeau ? La question reste posée. Mais l’on en aura la réponse demain. Seule une consécration évitera à Miloud Hamdi les risques de perdre (précocement) la confiance de son employeur. En cas d’échec, le coach risque d’être classé dans la longue nomenclature des entraîneurs limogés ou forcés à partir. Ce qui ne serait pas forcément la bonne solution. Surtout que les Usmistes ont confirmé à leurs dépens les méfaits de l’instabilité de la barre technique.
M. Fayçal
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Le président de TP Mazembe met en garde ses joueurs
Katumbi : «Nous n’avons pas encore brandi le trophée»
Fidèles à leurs traditions, les joueurs du TP Mazembe ont effectué leur messe d’action de grâce à la chapelle de Kafubu. Accompagnés de certains de leurs supporters, les Corbeaux ont imploré Dieu le Tout-Puissant de gagner le trophée de la Ligue des champions ce dimanche. Le président du club, Moïse Katumbi, a profité de l’occasion appelant ses joueurs à ne pas sous-estimer l’USM Alger et de rester concentrés afin de parer à toute éventualité. Dans son allocution, l’homme fort de TPM a lu ceci : « Merci au peuple congolais et à tous les supporteurs de Mazembe, parce qu’on ne joue pas une finale de la Ligue des Champions de la CAF chaque année. C’est une bénédiction divine de jouer le match retour chez nous, en cette année 2015, raison pour laquelle nous devons prier et venir, indéfectiblement, soutenir notre chère équipe. Notre équipe n’a pas encore gagné ce trophée, c’est seulement au coup de sifflet final ce dimanche que nous serons fixés. Pour y parvenir, il faut jouer le match à fond. Face à ce défi qui nous attend, je demande au peuple congolais d’intercéder en faveur de leur équipe pour cette finale. » Katumbi, qui refuse de pavoiser, tente, donc, de transmettre son état d’esprit à ses joueurs. M.F.
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Troubles lors de la vente des billets
Comme annoncé dans notre édition d’hier, l’opération de la vente des billets pour le match TPM-USMA a débuté hier matin. Sauf qu’en raison du grand nombre des supporters à acheter le fameux sésame, l’opération a été marquée par une grande désorganisation. D’où les troubles enregistrés. Le service d’ordre est intervenu pour mettre de l’ordre.