La saison dernière, avec un effectif qualitativement catastrophique, l’équipe a fini à la 3e place du tableau, frôlant le titre de champion pour une histoire de deux réceptions négociées par un partage des points et pour avoir laissé partir Zaâbia au mercato hivernal de 2015. De plus, son équipe a fini avec une défense la plus hermétique du championnat. Depuis le début de la saison en cours, cette équipe patauge dans la zone de turbulence avec la meilleure attaque du championnat, mais aussi avec une défense passoire, notamment à domicile où sa prestation n’a jamais été convaincante.
Mais en parallèle, ce technicien vit un problème qu’il n’a jamais connu dans sa carrière, comme il l’a affirmé. Sa relation avec les dirigeants et certains proches n’est plus la même. Se sentant mal entouré comme il le répète, le Français a perdu la confiance d’un entourage qui souhaite son départ. «J’aimerais bien protéger mes joueurs, moi je n’ai rien à perdre, ma carrière est derrière moi», a-t-il insisté lors de la conférence de presse de ce vendredi. L’histoire de son limogeage, au lieu de le perturber, lui a donné l’occasion de se faire distinguer par une action jamais intentée en compétition nationale auparavant, celle de se faire accompagner d’un avocat et d’un huissier de justice pour voir si ce limogeage était effectif ou pas. Une première dans les annales du football algérien. Tout ça parce qu’au sein du MCO, la notion d’une organisation, aussi minime soit-elle, n’a pas de place. En fait, le «qui fait quoi» poursuit son chemin dans ce club dont les décisions sont prises un peu n’importe comment comme celle liée au limogeage du Corse. Et tout ça pour des intérêts, et rien de plus. Cavalli, qui aurait dû tirer la sonnette d’alarme au retour de Berga et rejeter le recrutement des joueurs limités à ses yeux, a mis à nu ce bricolage. Seulement, il a pu contourner cette vague mouloudéenne dans cette ville hamraouie acquise à sa cause pourtant.
L. M. A.
Le Mouloudia s’éloigne de la zone rouge
Le onze du MC Oran a donc négocié sa cinquième réception par une victoire importante à plus d’un titre. Face au DRB Tadjenanet, qui a terrassé plus d’un ténor depuis le début de la compétition, l’équipe des Rouge et Blanc a renoué avec la gagne, l’emportant grâce à deux réalisations limpides. Cette victoire, la deuxième de la saison, place le club à la 12e place du tableau. Comme quoi, il suffisait de gagner pour quitter l’avant-dernière loge du tableau et redonner la joie et le sourire aux milliers de supporters venus l’encourager. Trois points de plus et voilà le Mouloudia de la ville de l’imam El-Houari un petit peu éloigné de la zone rouge escaladant trois marches au classement. A la fin de ce match, la joie était visible sur les visages de beaucoup de gens présents sur les lieux. Celui de Cavalli beaucoup plus, maintenant que certains choix ont conforté sa thèse selon laquelle le club a besoin de sérénité pour que son équipe carbure à plein régime, même si son effectif reste qualitativement chétif et ce n’est pas la direction qui va dire le contraire.
La défense tient enfin bon
Même si tout au long de la rencontre, la peur de se faire rejoindre au score planait, les Rouge et Blanc ont su tout de même finir ce match avec deux buts d’avance. Une première dans la mesure où cette bande n’a jamais pu conserver le moindre avantage d’un but à l’exception de sa sortie at home face à l’ASM Oran (3-2). Cette fois-ci, Benyahia et ses coéquipiers, après l’éclair de Zaabia (6’), ont tenu bon jusqu’à prendre le luxe d’ajouter une deuxième banderille suite à un coup de pied de réparation justifié, du reste, avant l’heure de jeu (58’). Le changement peut se situer dans la manière de défendre et dans les choix des joueurs. Le positionnement de Benyahia dans l’axe a comme donné de l’assurance à ce secteur le plus perméable du championnat derrière le RCA, qui ferme la marche avec 21 buts encaissés. Jean-Michel Cavalli a relevé le réveil de sa défense, affirmant fièrement n’avoir concédé qu’un petit but sur le terrain d’El-Harrach. Une semaine après, son équipe finit un match avec une avance de deux réalisations avec le score de 2-0. Une première sur le terrain du stade Ahmed-Zabana où elle a pris 10 buts en quatre matches.
L’agressivité après la pause
Même la prestation de la deuxième mi-temps était empreinte d’une certaine agressivité sur ce terrain. Les joueurs ne perdaient plus facilement le ballon au profit des visiteurs. Le fait de jouer dans la zone adverse au coup d’envoi de la deuxième période a permis aux joueurs oranais de s’approprier ce ballon et d’empêcher Sayoud et ses pairs de continuer à lancer des offensives. La défense n’a pas eu beaucoup de travail à faire ainsi que Nateche.
L. M. A.
Benamara, la tour de contrôle qui manquait ?
Un brin d’espoir a jailli de cette période durant laquelle les poulains de Cavalli ont su se monter à la hauteur, notamment après l’incorporation du jeune Benamara. Ce dernier réclamé par certains fans a finalement pu avoir la chance de jouer dans cette équipe nantie d’une véritable tour de contrôle. La prestation tout juste moyenne des hommes du milieu et l’absence de percussion dans leur jeu ont été camouflées par cet élément. Son entrée à la place de Damene égaré a devancé la deuxième réalisation de son équipe. Pour beaucoup, cette incorporation a transformé le jeu de l’équipe. Ses déboulés et son intelligence n’ont-ils pas donné plus de mouvements aux manœuvres lancées parfois à l’emporte-pièce ? Ce joueur pourrait certainement résoudre le problème de ce punch manquant dans la production de cette équipe version 2015-2016.
Zaâbia sera fixé aujourd’hui
L’attaquant Mohamed Zaâbia, qui souffre d’une blessure au genou, pourrait effectuer une IRM au plus tard aujourd’hui. D’après nos sources, le buteur actuel du Mouloudia et du championnat n’a rien à craindre de cette blessure contractée à la 18’ du match de son équipe disputé avant-hier face au DRB Tadjenanet (2-0).
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