L’absence de Feghouli et Brahimi a certainement eu son effet négatif, l’équipe, qui a pris l’habitude de compter ces deux joueurs dans ses rangs, a joué déséquilibrée, et ni la défense ni le milieu encore moins l’attaque n’étaient au rendez-vous, comme on aurait voulu les voir.
Ce qui est certain, c’est que ce rendement jumelé au résultat arraché, à savoir ce 2-2, n’assure pas encore la qualification, d’autant que l’adversaire a montré qu’il avait des atouts qu’il va tout faire pour les faire valoir demain à Tchaker, et cela nous amène à penser que l’EN doit absolument changer des choses, si elle veut passer au prochain tour.
Medjani-Mandi, ça ne peut plus durer
Le jeu était encore une fois décousu, et l’EN a perdu ses réflexes d’antan, ceux qui ont fait sa force lors du Mondial, il faut dire que les absences ont eu leur effet, ainsi que les changements, que ce soit sur le plan défensif ou offensif. Le départ en retraite de Bougherra, la blessure de Halliche et la méforme de Belkalem toujours inactif ont poussé Gourcuff à composer avec les moyens du bord, en essayant la paire Medjani-Mandi dans l’axe de la défense. Cette dernière, et malgré des débuts encourageants, est en train de fléchir dangereusement, puisque samedi passé elle est tout simplement passée à côté de la plaque. Il faut dire que ni Medjani ni Mandi n’ont occupé ce poste sous les ordres de Halilhodzic. Le premier jouait au milieu, et le second occupait le poste de latéral droit, et le fait de se retrouver ensemble dans l’axe a fini par montrer les limites des deux joueurs. Gourcuff a même constaté cela et avait procédé à l’alignement de Belkaroui et fait avancer Medjani d’un cran, et retrouver sa position initiale en sélection, qui lui permet d’éviter les bourdes comme celle commise sur l’action du 1er but, alors que le 2e a été inscrit sur une erreur monumentale de Mandi qui s’est contenté de suivre des yeux l’omniprésent Samatta se faufiler entre les lignes et crucifier Mbolhi.
Retour attendu de Bentaleb
Alors qu’il était resté éloigné des terrains pendant près de 3 mois, Bentaleb a fait son retour sur les pelouses à Dar Es Salam.
Le joueur des Spurs a été incorporé et a eu droit à une mi-temps dans un poste qui n’est pas forcément le sien, à savoir sur le couloir gauche. Certes, il avait déjà évolué lors de la CAN dans ce registre, mais ce n’est sans doute pas dans un tel registre qu’on peut tirer le meilleur de ce joueur très précieux dans la récupération et aura un rôle important face à une équipe qui sait joindre le jeu efficace sur les ailes à celui des pénétrations en plein axe de notre défense. Reste à savoir si Gourcuff osera l’incorporer aux côtés de Mesloub, étant donné que Taïder semble perdu et loin du niveau qu’on lui connaît.
Brahimi rétablira l’équilibre, Benrahma pour plus d’activité devant
Avec Mesloub dans une position de milieu gauche, l’EN a presque joué à 10, il faut dire que le joueur a perdu de sa superbe avec l’âge, il n’a plus la même vitesse d’exécution, et son rôle est beaucoup plus intéressant en organisateur de jeu, derrière, soit le même poste dans lequel il a joué au Lesotho et le mois dernier à Alger.
Comme l’EN n’a pas encore le monopole de la situation suite à son 2-2 en Tanzanie, elle sera obligée d’exercer une pression dès le début et de peser sur la défense tanzanienne qui a tendance à craquer facilement sur des ballons en profondeur, on l’a vu dès que Slimani les a reçus, ce qui fait que Mahrez sait déjà ce qu’il doit faire, que ce soit à droite comme samedi passé, ou peut-être à gauche, si Gourcuff décide de le remettre à sa place habituelle en sélection. Le retour annoncé de Brahimi donnera déjà plus de stabilité pour la ligne offensive, qui devrait connaître un autre changement, avec une possible incorporation de Benrahma sur l’aile ou peut-être même Boudebouz si ce dernier est prêt pour la bataille.
S. M. A.