A moins de 48 heures du coup d’envoi, comment vivez-vous le derby USMA-MCA depuis Hussein-Dey ?
Je le vis avec la même passion même, si actuellement, je ne fais plus partie de l’USMA. D’ailleurs, je vous informe que c’est mon premier derby, depuis vingt ans, que je vais vivre en dehors de l’USMA. Tout au long de cette même période, j’ai eu la chance de connaître ce derby de l’intérieur même de l’USMA que ce soit en tant joueur, avant, et puis en tant que membre du staff technique lors de ces dernières années.
Ne ressentez-vous pas de pression tel que ça a été le cas lors des 20 dernières années ?
Je pense que ça ne peut-être la même chose, puisque je suis non seulement en dehors du club, mais aussi je fais partie, désormais, du staff technique du NAHD. Donc, ça doit être un peu différent. Néanmoins, j’avoue que je ressens toujours un sentiment spécial avant ce derby et bien évidemment envers l’USMA.
Lorsque vous étiez joueur à l’USMA, qu’est-ce que vous faisiez les jours qui précédaient vos matchs contre le MCA ?
Je ne faisais rien de spécial si ce n’est de bien m’y préparer et tenter de me divertir un peu. Il faut savoir quoi qu’il en soit et quel que soit votre nom, vous allez toujours vivre une pression avant le derby. C’est d’ailleurs le genre de matches où l’entraîneur n’a pas besoin de faire un discours de motivation à ses joueurs puisque ceux-ci sont motivés de fait, notamment en raison de l’enjeu que représente ce rendez-vous.
Lisiez-vous les journaux avant le match ?
Oui bien sûr. Je peux même vous dire que cela faisait partie de notre quotidien même en dehors du derby, que ce soit nous joueurs ou autres techniciens et responsables du club. Il nous est même impossible de ne pas le faire puisqu’on ne se le cache pas. La presse joue son rôle avant le derby, elle lui donne une saveur particulière dans la plupart du temps. Donc lorsqu’on fait partie d’une des deux équipes, c'est-à-dire USMA ou MCA, bien sûr on s’intéresse toujours à ce qui se dit à propos du derby à travers les médias d’une manière générale.
Quel est le plus beau souvenir que vous gardez d’un match contre le Mouloudia ?
Mes meilleurs souvenirs sont toutes nos victoires contre le Mouloudia d’Alger. Ça a toujours eu une saveur particulière. Comme vous le savez, cela est engendré par les circonstances dans lesquelles vivent ces deux clubs mais aussi par leurs histoires respectives. L’USMA et le MCA tout comme leurs fans sont très proches à un tel point que vous trouverez sous le même toit, à Bab El Oued en particulier, des membres d’une même famille se taquiner par rapport aux faits marquants de la rencontre. Donc je veux dire par là qu’USMA-MCA est plus qu’un match de football en raison de l’historique des confrontations des clubs mais aussi aux circonstances dans lesquelles se jouait, à une certaine époque. Tout cela fait que gagner contre le MCA nous rendait heureux.
Quel sera l’impact des supporters au 5-Juillet ?
C’est eux le charme d’une partie de football. Cette fois-ci, il doit y avoir une ambiance de fous dans les tribunes. On parle déjà d’une vente de plus de 50 000 billets alors qu’il reste encore deux jours au derby. Nous aurons, sans doute, droit à de jolis tifos qui est une nouvelle tendance en Algérie. Il y aura beaucoup de concurrence, en la matière, entre les deux galeries.
Qui va gagner ce mardi ?
Même si je souhaiterais que l’USMA remporte son match, je pense qu’il n’y a pas de grand favori. Ça devrait être plutôt équilibré, puisque l’USMA cherchera à consolider son classement et le Mouloudia d’Alger de son côté voudra se rapprocher le plus possible du haut du classement. Dans l’ensemble, je pense qu’on aura droit à une rencontre ouverte et j’espère qu’on aura, à cette occasion, du spectacle plein les yeux.
Pour terminer, quel est le conseil que vous donnerez à l’USMA ?
Je les conseille de garder leur calme et surtout ne pas s’énerver pendant le match et éviter de prendre des cartons gratuitement. Je sais qu’ils s’en sortiront bien. Il y a toujours une grande pression avant le match, quand on est joueur, mais dès que l’arbitre siffle le coup d’envoi, tout cela ne fait plus partie de nous.
S. B.