Moulay Haddou, l’ancien international du MC Oran, nourrit de vives inquiétudes quant à l’avenir des Hamraoua parmi l’élite. Tout en rappelant le respect qu’il voue à Bouali et son staff technique, il estime que le club a commis l’erreur de se séparer de Jean-Michel Cavalli.

 

Le MC Oran a concédé une nouvelle défaite à la maison, faut-il tirer la sonnette d’alarme ?

Oui, ça devient inquiétant parce que le Mouloudia vient d’enchaîner un autre échec à domicile, ce n’est jamais bon signe. Après l’élimination en coupe d’Algérie, on a perdu en championnat contre l’ES Sétif, on s’éloigne ainsi des objectifs du club. Pourtant, le MCO avait enregistré une victoire à l’Arba, qui avait redonné de l’espoir. Finalement, l’équipe fait preuve d’irrégularité et, dans ce cas, ça bouge fatalement dans la rue.

On revient encore au MCO d’avant la venue de Cavalli…

Ben, oui malheureusement. Tout en relevant que j’ai énormément de respect pour Bouali et son staff technique, j’estime que le limogeage de Cavalli a été une erreur.

Pourquoi ?

Il avait une méthode de travail qu’il avait mise en place, il bossait bien mais il était seul, personne ne l’aidait. Maintenant qu’il n’est plus là, on voit le résultat. Ça devient vraiment inquiétant ! Le MCO n’aurait pas dû lâcher Cavalli. Il est venu la saison écoulée, il a de suite enregistré de bons résultats qui ont sauvé le club de la relégation. Mieux, il a joué le haut du tableau. Cette saison, ça n’a pas marché au début vu le recrutement qui a été effectué. Mais avec le temps, l’équipe s’est ressaisie, comme on a pu le voir à El-Harrach. La suite a été malheureuse puisqu’on l’a licencié.

Cavalli est parti en laissant le club là il l’avait trouvé à son arrivée…

Et cela m’amène à en conclure que rien n’a changé en fin de compte. C’est malheureux pour un club aussi grand que le MC Oran. Je persiste à croire que le licenciement de Jean-Michel Cavalli a été une erreur. C’est mon avis, du moins.

Que faut-il faire pour sauver ce qui peut l’être encore ?

On n’a pas d’autre choix que de travailler très dur et obtenir des résultats positifs dès le prochain  match contre le CS Constantine.

Un premier match couperet, déjà, puisque les Sanafir sont logés à la même enseigne…

Voilà, c’est le mot. On aborde la phase retour, tous les matches seront difficiles. Il faut vite se remettre au labeur et songer à l’avenir du club.

Peut-on savoir ce que vous faites actuellement ?

Pratiquement rien, pour le moment. J’ai effectué avec succès le stage pour le diplôme d’entraîneur licence CAF C. Normalement, on va bientôt enchaîner pour la licence CAF B, puisque nous avons fait les inscriptions il n’y a pas longtemps. Entre-temps, j’attends qu’une bonne opportunité se présente. Vous savez, il n’est pas facile de commencer dans le monde footballistique, surtout quand on est jeune.

H. D.