Plusieurs matches de Ligue 1 Mobilis ont été marqués par des erreurs d’appréciation de certains arbitres qui n’ont pas bien appliqué la loi, tombant dans des fautes qui ont influé sur le cours des rencontres, ce qui montre bien que les referees ont du mal à maîtriser certaines empoignades dont l’enjeu est grand.

 Trois journées ont été disputées lors de la phase retour et déjà les contestations. Le match de samedi passé disputé à Bologhine entre l’USMA et la JSK a été marqué par une faute flagrante de l’arbitre-directeur Boukhalfa qui n’a pas sifflé une erreur de main du joueur Nadji alors que la loi 12 fautes et incorrections est claire. Il fallait désigner tout simplement un coup franc indirect pour la défense des Canaris. L’arbitre fédéral Boukhalfa a campé sur sa position désignant le centre à la surprise générale validant le but pour les Rouge et Noir. Mais ce qui est intrigant dans cette action, c’est la position passive du premier assistant Omari, pourtant arbitre international depuis 10 ans dont l’expérience internationale est non négligeable. Il pouvait bien contrarier son arbitre-directeur surtout qu’il était le mieux placé pour juger cette action litigieuse. Pour avoir l’avis du président de la CFA, Khelil Hammoum, on l’a sollicité hier pour avoir sa position et donner des éclaircissements sur cette action. «J’ai revu l’action sur le petit écran et, franchement, je ne peux pas être tranchant à 100%, car je dois au préalable attendre les images de la commission de l’audiovisuel pour exploitation. Une fois le montage sera exploité, je peux donner ma version officielle. A mon avis, l’arbitre-directeur Boukhalfa était bien placé sur l’action, mais il a été victime de son inexpérience. Il n’a pas été aidé dans sa tâche par son assistant Omari. Ce dernier, et au vu de sa position, devait signaler la faute de main. Il est resté passif ne voulant pas s’impliquer, ce qui a mis l’arbitre-directeur dans une position difficile, et c’est à partir de là qu’il a décidé de valider le but en son âme et conscience», a précisé Hammoum.

 

«Boukhalfa m’a dit qu’il n’a pas sifflé»

Interrogé sur la polémique du coup de sifflet de l’arbitre-directeur Boukhalfa sur cette action litigieuse, le président de la CFA a précisé : «J’ai parlé avec Boukhalfa qui m’a signifié clairement qu’il n’a pas sifflé sur cette action. Il dit qu’il prêt à être entendu pour prouver bien qu’il n’a pas sifflé. De notre côté, on va faire notre enquête pour arriver à la vérité. Je ne défends pas Boukhalfa, mais il faut que les gens sachent que c’est un jeune arbitre fédéral qui est parmi les referees les plus en forme», a indiqué le membre du BF.

«Les arbitres seront convoqués mardi prochain»

Au niveau de la CFA, toutes les mesures seront prises pour bien gérer ce dossier. Le responsable de cette structure d’arbitrage Khelil Hammoum était affecté avant-hier lorsqu’il a vu les images de la TV. Il a d’ailleurs décidé de convoquer l’arbitre-directeur Boukhalfa et son assistant Omari mardi prochain pour audition. Une fois les rapports seront étudiés et les arbitres écoutés, la sanction va tomber. Toujours est-il que les deux arbitres ne seront pas désignés cette semaine en attendant leur convocation mardi prochain. «En raison du séminaire des arbitres de l’Ouest qui se tiendra à Aïn Témouchent aujourd’hui, on a préféré ne pas convoquer Boukhalfa et Omari pour demain préférant les convoquer mardi prochain à la CFA», a souligné l’ex-président de la LFWA.

«Benouza était désigné pour CABBA-OM»

Questionné sur l’absence des arbitres désignés jeudi passé pour le match de Ligue 2 Mobilis qui a opposé le CABBA à l’OM où certains ont avancé la thèse de l’omission ce qui a obligé la CFA a faire appel à l’arbitre Zouaoui de Bordj Bou-Arréridj, le président de la CFA a tenu à apporter la précision suivante : «Beaucoup de choses ont été dites à propos de ce match puisque l’occasion m’est offerte pour m’exprimer, je dis et je redis que la désignation a été faite à l’avance où nous avons désigné le trio Benouza-Serraï-Benayad pour officier ce match mais dans le chemin à Bordj Bou-Arréridj ils ont été victimes d’un accident de la circulation à Bouira. A partir de là on a pris la décision de les remplacer par un autre trio», a affirmé Hammoum.

K.H.

 

Ils seront sanctionnés

Pour le moment, le dossier est à l’étude et la CFA est en train de rassembler tous les éléments pour mieux comprendre les raisons qui ont empêché Boulkhalfa de juger convenablement cette action. Cet arbitre fédéral d’Oran âgé de 29 ans sera sanctionné certainement pour une période d’un mois minimum. De son côté, l’arbitre assistant Omari sera lui aussi sanctionné. Il n’est pas à écarter qu’ils seront privés d’officier les matches de la Ligue 1 Mobilis pour le reste de la saison car la CFA veut contribuer au bon déroulement des matches lors de la phase retour.

K.H.

La FAF a donné son feu vert

Des arbitres qataris pour officier les matches de Ligue 1 Mobilis

Dans le cadre de la coopération entre la FAF et la QFA en matière d’échanges des arbitres, la CFA compte faire appel à des referees qataris pour officier certains matches à enjeu pour le compte de la Ligue 1 Mobilis en cette phase retour. Le président de la CFA qui s’est déplacé le mois passé à Doha s’est mis d’accord avec les responsables de l’arbitrage qatari pour commencer l’opération d’échanges. Avec le nombre de contestations de certains dirigeants de club en cette seconde phase de la saison, la CFA veut mettre tous les atouts de son côté pour assurer une bonne désignation en mettant des arbitres à la hauteur dans des matches particuliers. Les arbitres qataris qui ont beaucoup progressé ces dernières années seront sollicités prochainement pour aider la CFA afin qu’elle sauve la face de l’arbitrage algérien et calmer les ardeurs des dirigeants algériens des clubs.

K.H.