JSK : Bijotat démissionne puis revient !

Dégoûté par tout ce qu’il a vu, par tout ce qu’il a vécu, par tout ce qu’il a enduré samedi passé au stade Omar Hmmadi de Bologhine, Dominique Bijotat a pris la décision hier tôt le matin de démissionner de son poste d’entraîneur en chef de la formation du Djurdjura.

La nouvelle est tombée tel un couperet au sein des milieux sportifs de Tizi Ouzou. L’information s’est même propagée sur tout le territoire national. Une décision qui a surpris tout le monde puisque depuis qu’il a pris en main l’équipe première du club cher à Mohand-Chérif Hannachi, l’ancien entraîneur de l’AS Monaco a toujours bénéficié du soutien de ses dirigeants à leur tête le président Hannachi. Même au lendemain de chaque défaite, Bijotat ne faisait l’objet d’aucune critique de la part de ses responsables mais aussi des supporters jaune et vert qui n’ont jamais manqué de respect à l’ancien entraîneur du FC Metz. Bref, Bijotat a pris la décision de son propre gré de quitter le navire jaune et vert et de rentrer chez lui en France, car il ne voulait pas tout simplement continuer à travailler dans des conditions catastrophiques comme celles vécues par son équipe le week-end passé au vieux stade Omar Hamada. Au grand bonheur des fans des Canaris, le premier responsable du staff technique de la Jeunesse Sportive de Kabylie est revenu à de meilleurs sentiments en fin d’après-midi.

Il a appelé tôt le matin Hannachi et Zarabi pour les informer de son départ

Hier, très tôt le matin, Dominique Bijotat a appelé Mohand-Chérif Hannachi ainsi que Raouf Zarabi pour les mettre au courant de ses intentions de quitter la formation du Djurdjura et l’Algérie afin de rentrer chez lui en France. «Je ne peux plus continuer de travailler dans des conditions pareilles, je n’accepte pas qu’un arbitre sabote mon équipe et casse tout le travail d’une semaine comme je n’accepte pas qu’on m’expulse pour un geste que je n’ai jamais commis, avant tout et après tout, j’ai un nom à défendre», déclarait le coach français à Hannachi. Ce dernier a demandé à son entraîneur de patienter quelques heures et de se déplacer au début de l’après-midi au siège du club pour une réunion d’urgence. De son côté, Zarabi a conseillé à son client de ne prendre aucune décision avant de rencontrer le premier responsable du club.  

Au cours d’une réunion de plus d’une heure, Hannachi a réussi à lui faire changer d’avis

Hannachi s’est déplacé en urgence hier en début d’après-midi afin de rencontrer son entraîneur. Avec son expérience dans le domaine, le premier responsable du club phare du Djurdjura a réussi à changer d’avis à Dominique Bijotat qui, après une heure de discussion avec son boss, est revenu à de meilleurs sentiments. Autrement dit, Bijotat a accepté de continuer son avenir avec les Canaris surtout que Hannachi l’a rassuré concernant plusieurs sujets et il lui a renouvelé aussi sa confiance.

Plusieurs joueurs et quelques dirigeants l’ont appelé pour le soutenir

Les joueurs de la formation du Djurdjura qui s’apprêtaient hier en début d’après-midi à rallier le stade du 1er-Novembre-1954 de Tizi Ouzou pour reprendre le chemin des entraînements ont été mis au courant des intentions de leur entraîneur de quitter son poste et de rentrer chez lui en France. La plupart des joueurs ont appelé leur coach pour lui demander de rester et de ne pas partir. Même quelques dirigeants à l’image d’Yarichène, Azouaou, Benabderrahamne… ont aussi appelé Dominique Bijotat pour lui afficher leur soutien. Un geste qui a vraiment touché le coach français de la JSK.

Même les supporters lui ont témoigné leur soutien

De leur côté, les supporters des Jaune et Vert qui ont appris l’information de la démission de Dominique Bijotat ont pris attache avec lui pour lui afficher leur soutien indéfectible. En plus de Hannachi qui a insisté auprès de son entraîneur pour qu’il revienne sur sa décision, les gestes des joueurs, des dirigeants et des supporters ont fait beaucoup de bien à l’entraneur des Lions du Djurdjura.

Il devait diriger la séance de la reprise d’hier soir

Selon les responsables du club, le coach Dominique Bijotat qui est revenu à de meilleurs sentiments après sa rencontre avec Hannachi devait même se déplacer en fin de journée au stade 1er-Novembre-1954 afin de diriger la séance de la reprise des entraînements et d’entamer la préparation spécifique pour le match contre le CRB.

               A. H.

Hannachi : «Cette fois, j’ai réussi à le convaincre à rester, mais…»

Le premier responsable du club des Jaune et Vert qu’on a joint hier en fin d’après-midi au téléphone nous a confirmé le départ de Bijotat la matinée avant que ce dernier revienne sur sa décision en fin d’après-midi et de continuer avec le club. « Effectivement, il m’a appelé hier matin pour m’informer de sa décision de partir, je n’ai pas cru au départ mais après qu’il a insisté sur son départ, j’ai pris la décision de le rencontrer, j’ai réussi à le convaincre de rester cette fois-ci mais vu ce qu’il m’a déclaré, il partira sans même nous prévenir s’il va vivre à l’avenir un cauchemar comme celui de samedi passé. Bref, on a réussi à le convaincre de poursuivre sa mission à la tête de la barre technique de l’équipe première, il devait même diriger la séance de la reprise d’hier soir.»

«Il n’a pas accepté que tout le travail d’une semaine parte en fumée à cause d’un arbitre»

Selon Hannachi, la principale cause qui a poussé Dominique Bijotat à vouloir claquer la porte et de songer sérieusement à rentrer chez lui en France est l’arbitrage scandaleux de Boukhalfa. «Dominique voulait coûte que coûte revenir de son déplacement à Bologhine avec un résultat positif. Je l’ai vu comment il a préparé cette rencontre. Sur le terrain, les joueurs étaient bien en place, on pouvait revenir facilement avec le point du match nul, on pouvait même gagner cette rencontre, l’arbitre a tout gâché et Bijotat n’acceptait pas qu’un … arbitre casse tout le travail d’une longue semaine.»

«Il ne méritait pas l’expulsion à Bologhine, il doit être sur le banc contre le CRB»

Pour Mohand-Chérif Hannachi, Bijotat doit être présent vendredi après-midi sur le banc de touche lors de la rencontre JSK-CRB. «Il a été expulsé par Boukhalfa alors qu’il n’a rien fait, c’est une personne très éduquée, il a connu le haut niveau, il essayait juste de raisonner l’arbitre mais ce dernier et pour bien finir son travail l’a expulsé, les responsables de notre football ne doivent pas prendre cette expulsion en considération, s’il y a quelque un qui mérite d’être sanctionné c’est bien l’arbitre Boukhalfa et non pas Bijotat.»

«Il a toute ma confiance et tout le monde est derrière lui»

Lors de notre conversation avec le numéro un de la formation des Canaris, ce dernier a renouvelé une nouvelle fois sa confiance à son entraîneur en chef. « Depuis qu’il est à la JSK, il fait du bon boulot, il n’a rien à voir avec la défaite de samedi passé, il a toute ma confiance, et puis, tout le monde au club est derrière lui, il peut compter sur notre soutien.»

«Au Mali, ils ont entendu le coup de sifflet»

Hannachi est revenu même sur le geste de l’arbitre Boukhalfa et sur cette histoire de coup de sifflet. «Honte à lui, il jure qu’il n’a pas sifflé alors que des gens qui étaient au Mali ont entendu son coup de sifflet, Barry Demba a vu le match, il m’a juré que Boukhalfa a sifflé, au lieu de reconnaître sa faute, il en ajoute de l’huile sur le feu, il doit payer cher son geste.»

«On a les photos qui prouvent que l’arbitre a bien vu la faute de Nadji et qu’il a aussi sifflé»

Le président des Jaune et Vert revient aussi sur la main de Nadji. «On a les preuves qui montrent que Boukhalfa a bien vu la faute de Nadji et qu’il a sifflé faute avant de valider le but, on n’est pas nés de la dernière pluie, on a bien envoyé toutes ces photos à la LFP et à la FAF.»

«Je vous ai dit qu’on ne lâchera pas cette affaire»

Pour conclure, Mohand-Chérif Hannachi a promis une nouvelle fois. «Je vous ai dit la dernière fois qu’on ne va pas lâcher cette affaire, on va taper à toutes les portes, Boukhalfa qui a humilié le corps arbitral algérien doit être radié à vie pour qu’il serve d’exemple à l’avenir, je vous jure que je ne lâcherai pas cette affaire jusqu’au jour où mon club sera rétabli dans ses droits.»

                    A. H. 

 

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