Tout d’abord parlez-nous de votre expérience en Arabie saoudite ?
Je considère cette expérience très enrichissante sur tous les plans. J’ai découvert un autre monde et beaucoup de choses positives et négatives. Le plus important c’est que j’ai laissé mon empreinte, que ce soient avec El Taawoun ou El Ettifak.
Justement comment avez-vous vécu votre première expérience avec El Taawoun ?
Lorsque j’ai pris cette équipe, elle était relégable, l’effectif était limité et les moyens dérisoires. Malgré cela j’ai pu relever le défi et sauver l’équipe de la descente, c’était pratiquement un miracle.
Ce n’est pas évident pour un entraîneur étranger de résister en Arabie saoudite, mais vous avez quand même fait du chemin avec El Taawoun ?
Lorsque j’ai pris cette équipe je me suis dit qu’il fallait réussir, alors la première chose que j’ai faite c’est de m’adapter avec mon nouvel environnement. Progressivement j’ai mis en place un projet en fonction des moyens du club. Lors de la seconde saison j’ai fait le recrutement et par la suite j’ai imposé ma philosophie de travail, tout le monde a adhéré et l’équipe a réussi une saison honorable malgré le peu de moyens financiers, comparativement aux grands clubs de la L1 comme El Hilal, El ittihad, El Nasr ou El Chabab.
Mais au bout de la 3e saison vous avez décidé de quitter El Taawoun Peut-on connaître les raisons ?
Tout simplement parce que les dirigeants ont commencé à voir grand en me demandant de jouer les premières places malgré des moyens dérisoires. A partir de là on s’est mis d’accord pour un divorce à l’amiable.
Puis il y a eu le contact avec El Ettifak ?
Effectivement, j’ai accepté de diriger la barre technique d’El Ettifak. Un club qui voulait progresser et jouer les compétitions internationales. J’ai commencé le travail, et on a réussi de bons résultats mais contrairement à El Taawoune où j’avais carte blanche sur le recrutement et la gestion technique ce n’était pas le cas avec El Ettifak. Ce qui m’a obligé de ne pas poursuivre l’aventure avec ce club.
Vous avez décidé de retourner au pays, mais vous êtes sans club même si on sait que vous avez été sollicités par plusieurs clubs de L1, on peut citer le CSC et le RCR sans parler des clubs de L2 ?
Oui je confirme les contacts, mais ce qui m’a empêché de m’engager c’est que je n’ai pas trouvé un vrai projet sportif. La condition première que j’ai fixé pour driver un club c’est le projet sportif, je ne veux pas travailler dans l’anarchie ou dans la précipitation.
C’est donc votre condition ?
Si je trouve un bon projet je suis preneur car seul le long terme te permet d’appliquer tes idées et d’avancer dans le vrai.
Quel est votre avis sur le championnat de L1 ?
Le niveau du championnat a beaucoup régressé car on cherche le résultat immédiat et les entraîneurs ne sont pas protégés par les dirigeants. La preuve le nombre d’entraîneurs limogés depuis le début de saison est impressionnant.
Avant de conclure quel est votre avis sur la sélection nationale actuelle, version Gourcuff ?
On possède de bons joueurs mais la sélection nationale doit prouver en remportant au moins un titre car l’histoire ne retient que les titres.
K.H.