Il est prévu que ces quatre joueurs appuient les dires du joueur contrôlé positif à une substance prohibée, et par conséquent accuser le médecin du club Fouad Benabdelawahab d’être le principal responsable dans cette affaire, vu qu’il était au courant de la consommation de Merzougui de ces vitamines. Le clan Merzougui espère qu’à la lumière de ces nouveaux éléments, sa sanction soit annulée ou au moins revue à la baisse. Bénéficiant de circonstances atténuantes, il avait grand espoir lui et son avocat à ce que ses camarades réussissent à l’innocenter, mais selon une source très au fait de ce dossier, la CD-LFP n’en fera rien. «C’est une simple formalité. On fait croire à l’opinion publique que cette structure fait son travail normalement et qu’elle a procédé à l’étude du recours du joueur et de ces nouveaux éléments, mais en réalité, la décision aurait déjà été prise. La sanction de Merzougui sera maintenue. L’ordre vient d’en haut…» Nous dira notre source.
Seul la FIFA pourra le réhabiliter
On ne sait pas si l’instance dirigée par Haddadj prendra en compte cet «ordre qui vient d’en haut dont parle notre source, mais ce qu’on sait par contre c’est que la CD-LFP est sujette à des pressions venant de toutes parts dans chacune des affaires qu’elle traite. La médiatisation de l’affaire Merzougui et la solidité de son dossier fourni lors de son recours, appuyé par le témoignage de deux internationaux, un champion d’Afrique avec l’ESS et un autre joueur professionnel chamboulé les plans des décideurs de notre football. Notre source avance que le clan Merzougui a déjà été préparé au verdict que devrait prononcer la CD-LFP dans cette affaire. Elle a donc commencé dès hier a préparer son appel à la FIFA. «Si on est débouté dans cette affaire, on saisira la FIFA, le TAS, la justice… On ne lâchera pas l’affaire, on se battra jusqu’au bout. On sait très bien à qui profite la sanction de Merzougui, on ne se taira pas ! », nous dira un proche du joueur.
- B.
Le verdict de son recours est attendu aujourd’hui
Merzougui : «J’espère que le médecin aura le courage de dire la vérité»
La commission de discipline pourrait rendre son verdict final dans l’affaire Merzougui ce soir. Ce dernier a fait un recours. Son dossier est solide. Il est optimiste pour voir sa sanction revue à la baisse.
Dans un entretien accordé à l’ENTV, le joueur du Mouloudia d’Alger n’est pas allé par quatre chemins pour pointer du doigt le médecin de l’équipe tout en assurant que d’autres joueurs du MCA vont être entendus par la commission de discipline prochainement pour témoigner en sa faveur.
«Les gens doivent savoir la vérité»
En effet, Merzougui a rompu son silence pour éclairer l’opinion publique sur son affaire de dopage. L’attaquant du MCA a déclaré au cours de son intervention samedi soir à l’ENTV ceci : «Des choses ont été dites concernant mon affaire de dopage. Moi, j’ai attendu le moment propice pour dire la vérité. Les gens disent n’importe quoi sur mon cas mais que chacun assume ses responsabilités, selon ses dires. C’est moi qui suis le plus affecté par cette affaire et surtout le plus concerné. Alors, j’ai envie que l’opinion publique sache vraiment ce qu’il en est de mon affaire.»
«C’est le médecin qui m’a dit de ne pas l’impliquer »
Tout le monde sait que Merzougui a changé ses propos après son recours. Il s’explique : «Certes, j’ai changé mes dires, car il fallait donner la vérité complète. Comme le médecin était lié directement à cette affaire, dans mon recours, j’ai décidé de dire la vérité et rien que la vérité.» Merzougui a tenu à expliquer les faits du début à la fin en déclarant : «Il faut savoir qu’avant que toute cette histoire soit rendue publique, un dirigeant m’a appelé et m’a demandé de voir avec le médecin du club, car j’ai été contrôlé positif dans un test antidopage. Le dirigeant m’a conseillé de ne pas en parler et de voir avec le médecin que j’ai appelé par la suite. Le médecin m’a donné RDV tout en insistant lui aussi de garder l’affaire secrète. J’ai été le voir. Moi, j’étais sous le choc. Le médecin m’a donné une version à raconter, une histoire… devant la commission à Sidi Moussa tout en m’assurant que c’était le meilleur moyen de m’en sortir dans cette affaire.»
«Il m’a aussi demandé de ne pas ouvrir l’échantillon B»
«Le médecin m’a demandé de dire que j’étais à Aïn Defla et qu’avec un pote, j’ai pris des vitamines dans une salle de musculation, en précisant que c’est la seule façon d’être sauvé. Devant la commission, on me demande : est-ce que tu veux ouvrir l’échantillon B ? Comme je n’ai jamais vécu ce genre de situations, j’ai demandé l’avis du médecin qui m’a conseillé de ne pas ouvrir l’échantillon par crainte d’être lourdement sanctionné. J’ai fait confiance et j’ai signé. Le lundi d’après, je suis passé devant la commission de discipline présidée par Haddadj, j’ai appliqué les consignes du médecin du MCA à la lettre… Aujourd’hui, je me retrouve avec 4 ans de suspension», raconte-t-il.
«Il m’a dit, c’est made in USA, tu ne risque rien ! »
Merzougui continue de raconter sa version : «J’ai acheté ce produit qui est un complément alimentaire spécial sportif. J’ai montré ce produit au médecin du club, qui m’a fait savoir que puisque ça vient d’Amérique, et non de Chine, je pouvais le consommer sans problème. J’ai pris ce produit sur conseil du médecin. ». Merzougui a un niveau universitaire, et donc, il aurait pu se renseigner sur ce produit pour voir s’il contenait des substances interdites. La question lui a été posée, voici sa réponse : «On a assisté à une réunion avec des spécialistes de l’antidopage qui nous ont conseillés de voir avec le médecin avant de prendre n’importe quel médicament. Certes, je suis un universitaire, mais dans ma tête, il n’y avait pas lieu de chercher étant donné que le médecin m’a assuré que c’était un bon produit. Je lui faisais confiance…»
«Certains camarades ont témoigné»
Merzougui avait déclaré au départ devant la commission qu’il avait pris ce produit dans une salle de musculation à Aïn Defla, le concerné revient sur cela en pointant celui qui, selon lui, l’a induit en erreur : «C’est le médecin qui m’a demandé de dire que j’étais chez moi à Aïn Defla et que j’étais parti en salle de musculation avec un ami… Il n’a cessé d’insister que c’est la seule option pour moi si je voulais éviter toute sanction.» D’ailleurs, pour assurer que sa version des faits est la vérité, Merzougui évoque au cours de son intervention les autres joueurs qui ont été entendus par la CD en déclarant : «Effectivement, des joueurs ont témoigné en ma faveur. Certains d’entre eux ont assuré qu’ils m’ont vu quand j’ai ramené ce produit et que j’allais le montrer au médecin, et qu’ils m’ont demandé par la suite ce que le médecin m’a dit. D’autres ont assuré qu’ils étaient bien présents quand le médecin m’a donné le feu vert pour prendre ce produit. D’autres ont assisté à ma conversation avec le médecin quand je lui ai demandé de dire la vérité, mais lui m’a demandé de ne pas y compter car cela n’arrangerait en rien mes affaires…» Avant de clore son intervention, Merzougui espère que «pour avoir sa conscience tranquille, le médecin doit dire la vérité. Moi, je sais que je suis correct, que je n’ai pas pris ce produit exprès. J’espère que le médecin va dire la vérité. Je souhaite vraiment que ma sanction soit annulée.»
- A. Z.
Serar : «Si ce que dit Merzougui est vrai, ce serait un crime de le sanctionner»
«Si ce que dit Merzougui est vrai, ce serait un crime. Si c’est vrai, où sont les principes d’éthique d’un médecin ? Est-ce que ce joueur appartient à un club qui est le Mouloudia d’Alger ? Est-ce que les fondements de la gestion n’existent pas au point d’en arriver jusque-là ? Personne ne peut accepter cette situation, et je pense que même le corps des médecins doit intervenir, cela touche aux principes de la médecine même. La grande question que je me pose : y a-t-il a un médecin spécialiste en sport dans les clubs ou pas ?»
Merzougui mise sur le témoignage de ses camarades pour réduire sa peine
Dans le règlement FIFA qui concerne les sanctions pour affaire de dopage, la sanction peut être réduite à six mois jusqu’à une année ferme en cas ou il y aurait des circonstances atténuantes. Kheirddine Merzougui mise sur le témoignage des Hachoud, Chaouchi, Demou et Azzi qui vont être entendus aujourd’hui par les membres de la commission de discipline afin d’assurer que le médecin a bel et bien induit en erreur Merzougui lui assurant qu’il peut prendre ce produit qui est interdit. Ainsi, si les témoignages seront validés, alors, le joueur pourra espérer une sanction clémente quand la CD rendra son verdict.
Chaouchi, Demmou, Hachoud et Azzi
Les témoins de Merzougui La commission de discipline (CD) va auditionner aujourd’hui quatre joueurs avant de donner son verdict final sur l’affaire Merzougui. Il s’agirait, selon nos informations, de Chaouch, Demmou, Hachoud et Azzi. Ces quatre joueurs ont déjà signé un document légalisé à la mairie, une déclaration sur l’honneur que leur témoignage était authentique et vrai. Ces documents ont été rejetés par la commission de Haddadj qui a exigé à ce que les quatre joueurs soient tous entendus par la CD. On a appris aussi que ces quatre joueurs ont assisté à toute la scène et qu’ils ont tous incriminé le médecin. Ils comptent donc dire la vérité pour que le responsable paie et que celui qui a été sanctionné à tort soit acquitté.
Tout le monde attend cet après-midi pour connaître l’issue de cette affaire Merzougui qui, lui, compte sur ses camarades pour le sauver de ses 4 ans de sanction.