Après avoir décroché le trophée honorifique du meilleur joueur du championnat portugais du mois de décembre, Islam Slimani a enchaîné hier avec un autre titre, il a été en effet élu meilleur joueur africaine du mois de janvier après un sondage effectué par France Football.

Avec 84% des suffrages, l’ancien joueur du CRB s’est adjugé la première place au détriment du joueur marocain Hakim Ziyech évoluant pour Twente, club de 1^re division néerlandaise, qui a terminé 2^e avec 15% alors que la 3^e place est revenue au Malien Cheikh Diabaté avec seulement 1% des voix.

Ce résultat vient récompenser un mois pas du tout comme les autres, réussi par l’ancien attaquant de la JSMC, c’est peut-être le meilleur mois de sa carrière de joueur professionnel, puisqu’il a réussi à planter 8 buts en 6 matches, une stat qui en dit long sur la nouvelle vie de ce joueur qui ne cesse de progresser, mais Islam garde les pieds sur terre, il s’exprimait au site du magazine français : «C'est mon travail au quotidien et celui que de mes coéquipiers en match qui me permettent d'être bon devant le but. Mon métier, c'est de marquer. Cela l'a toujours été depuis le début de ma carrière.»

 

«Cette rage m’encourage»    

Islam n’oublie pas ses débuts difficiles, et les critiques auxquelles il a dû faire face lors de ses débuts en EN, notamment ici en Algérie, une chose négative qu’il exploite dans le bon sens, sa rage et sa combativité sont nées au pays : «Cela vient d'Algérie. Rien n'a pas été facile pour moi. Mes débuts en club ou en sélection n'ont pas été de tout repos. J’accepte la critique, mais là, j’en ai subi de manière inutile et parfois gratuite. Cela n’a fait que me renforcer. Cette rage est une force qui me pousse à ne jamais renoncer.»

 

«Jesus, un coach de niveau mondial, c’est un génie»

Deuxième meilleur buteur du Championnat avec seize buts, Islam a franchi un cap cette saison, le centre-avant met en valeur le rôle de son coach : «C'est un coach de niveau mondial. Et je n'exagère pas. Le travail au quotidien avec lui est un réel plaisir. Il nous fait progresser, et ça paye pendant les matches. Parfois, il insiste sur des détails qui peuvent paraître sans importance et subitement, on comprend où il veut en venir. Là, on se dit que tactiquement, c'est un génie.»

 

«Le Sporting, un excellent choix de carrière, je veux le titre de champion»

Slimani se félicite encore de son choix de jouer au Sporting : «Je suis très fier de ce que je fais. En signant au Sporting, j’ai surtout fait le meilleur choix possible pour ma carrière. Ici, c’est comme en Algérie, ça respire le football, et ça vous pousse à vous transcender… Je souhaite continuer à être performant. Et puis, l'objectif est d'aller chercher ce titre de champion du Portugal», a-t-il dit, sachant que les Vert et Blanc courent derrière ce titre depuis 14 ans.

 

«L’attachement des supporters à moi est incroyable, pourtant je ne suis pas portugais»

Déçu par le « mercenariat » de certains joueurs du Sporting partis à Benfica ou Porto dont le dernier est André Carillo, cet hiver, les supporters du Sporting Portugal ont déployé une banderole où on pouvait lire : «Nous sommes tous Slimani» faisant comprendre que s'il en restait un, cela serait Islam, un geste grandement apprécié par l’Algérien, il commente : «Cela m'a fait vraiment plaisir. Je viens de loin, d'Algérie. Je ne suis pas Portugais, et leur attachement est incroyable. C'est aussi pour ça que je ne lâche rien sur un terrain.»

 

«Le record de Tasfaout ne me travaille pas l’esprit»

Avec ses 20 buts en sélection, Slimani est l’attaquant algérien qui se rapproche le plus du record de Tasfaout (36 buts en EN), mais Islam ne se fait pas la pression, il dit qu’il n’en fait pas une obsession : «Franchement, pour l'instant, ce n'est pas quelque chose qui me travaille l'esprit. Ce qui compte, c'est d'être décisif avec l'Algérie comme je l'ai été en Tanzanie, avec mon doublé alors que la situation était compliquée pour nous lors de ce tour préliminaire des éliminatoires du Mondial 2018. C'est ce genre de choses qui m'importent. Quand je mets ce maillot, celui de mon pays, je ne pense qu'à une chose, marquer pour mon peuple», conclura-t-il.

S. M. A.