Mardi soir, Benzia annonçait à Mohamed Raouraoua son choix définitive pour le restant de sa carrière, il opte pour le pays d’origine l’Algérie et choisit de porter le maillot des Verts. Mercredi, la FAF publie avec fierté sur son site la photo de Raouraoua avec le joueur dans un hôtel français, affichant un sourire qui donne un peu d’assurance aux fans des Verts qui commençaient à s’inquiéter pour leur sélection, d’autant que celle-ci est en passe de commencer une nouvelle aventure mondiale, et qu’elle n’arrivait pas à dénicher les oiseaux ciblés.

Après 17 participations consécutives, Antonetti a composé sans lui contre Montpellier

 

PAR SMAÏL M. A.

 

72h plus tard, et après avoir donné sa première déclaration au site du club qui a préféré publier sans commenter le choix de son joueur, on attendait tous la première sortie de Benzia sous le maillot de Lille en tant que joueur 100% algérien, du moins sportivement, surtout après avoir signé le fameux engagement qui permet à la FAF d’accélérer la procédure de sa naturalisation, mais cette première n’a pas eu lieu, du moins pas encore, au grand étonnement des amoureux des Verts et même du LOSC.

 

Une mise à l’écart inattendue

Samedi passé, au stade de la Mosson de Montpellier, la star avait pour nom Boudebouz avec un nouveau grand match et une nouvelle passe décisive, Lille l’avait vérifié à ses dépends en concédant une lourde défaites (3-0), Antonetti endosse la responsabilité entière de ce revers car ses choix n’ont pas été indemnes de tout reproche, il a laissé l’un de ses meilleurs attaquants du moment sur le banc, à savoir Yassine Benzia à la grande surprise de tout le monde, il faut dire que le joueur a enchaîné 17 matches avec son équipe, dont la plupart en tant que titulaire et ce depuis l’intronisation de Frédéric Antonetti à la tête de la barre technique de l’équipe le 28 novembre dernier à l’occasion d la 15^e journée contre Angers, avant ça, Benzia avait souffert le martyre avec Renard qui ne lui faisait pas totalement confiance, avant que le Corse ne le réhabilite en le faisant jouer dans 17 matches de suite.

 

Antonetti pointé du doigt

Le match contre Lyon, son ancienne équipe, joué le 21 février, était donc le dernier d’une longue série enchaînée par Benzia dans les feuilles de matches de son équipe, il a pris part à 80% des 17 matches joués en tant que titulaire, alors qu’il a fait son apparition dans d’autres matches en tant que remplaçant, il n’a raté qu’un seul match depuis le 28 novembre et c’était à l’occasion des 1/32 de finale de la coupe de France contre Amiens, à cause d’une suspension, sinon, pour le reste c’était toujours en titulaire en pointe de l’attaque ou une entrée en jeu en 2^e période en tant que joker de luxe, mais ni l’une ni l’autre n’ont eu lieu, comme par hasard, à la Mosson, quelques ours après l’annonce du choix du joueur pour les Verts, ce qui semble quand même surprenant, mais pas pour les connaisseurs du ballon rond en France, surtout ceux qui connaissent l’actuel coach des Chtis.

 

Le récidiviste a encore frappé  

Pour la plupart il n’y a plus l’ombre d’un doute, Benzia a simplement payé cash sa dernière décision d’opter pour l’Algérie, on a vu d’ailleurs comment les medias français ont traité cette information, ouvrant avec beaucoup de haine le dossier des binationaux et cette célèbre loi de la FIFA qui permet ce qu’ils ont appelé ‘’un vol organisé’’, mais ce qui était peu attendu c’est cette mesure d’Antonetti de laisser Benzia sur le banc à Montpellier alors qu’il l’a fait jouer tout au long des 17 matches qu’il a dirigés depuis sa venue à Lille, certains nous diront qu’une telle mesure venant de ce coach n’est pas surprenante puisqu’il est connu pour ses positions anti-binationaux, comme a pu le vérifier avant Yassine, un joueur qu’il avait sous sa coupe en 2011 à Rennes.

 

Difficultés et résistance

A 22 ans, Jean-Armel Kana-Biyik avait décidé de suivre les traces de ses glorieux aînés en optant pour le Cameroun. Pourtant, le choix du Franco-Camerounais avait fait débat dans l’Hexagone. Alors que la France a vécu un après-Mondial agité avec le débat autour des quotas et des joueurs binationaux. Un an plus tard, Frédéric Antonetti, l’entraîneur de Rennes à l’époque, n’avait pas compris le choix en faveur du Cameroun de son jeune défenseur, il l’avait ouvertement critiqué, affichant un refus et une résistance farouche qui avaient fait craindre le pire, et il a fallu que le père du joueur intervienne pour défendre son file et rappeler aux gens qu’il s’agit d’un choix personnel.

5 ans plus tard, revoilà ce même coach confronté à la même situation, et tout aussi contrarié qu’avant, reste à savoir si cet entraîneur continuera à ignorer son joueur et, surtout, de voir quelle sera sa réaction une fois la première convocation de la FAF reçue, voire même honorée, Benzia devra vraiment faire preuve de beaucoup de maîtrise et d’essayer de hausser davantage son niveau s’il veut continuer la saison comme titulaire au LOSC tout en étant international algérien…

S. M. A.