Boulaya sous les projecteurs 27 matches, 6 buts et 3 passes décisives, tel est le constat de la saison de Farid Boulaya, le milieu du terrain offensif de Clermont Foot cette saison en Ligue 2 française avant le match d’hier soir contre Lens

 

 

Il s’illustre en Ligue2 française

 

 

International algérien U20 en 2012, il est en train de s’affirmer comme une valeur sûre, au point d’attirer l’attention des medias français, et pour cause, l’étincelante saison faite par Mahrez et les regrets de certains patrons de grandes écuries français imposent désormais un intérêt au produit de la formation française quelle que soit sa provenance, même de la Ligue 2, rien ne sera laissé au hasard, au grand bonheur de Boulaya qui est déjà promis à un bel avenir.

L’Equipe dans son édition d’hier a consacré un mini-portrait à Boulaya. ‘’Boulaya un petit air de Mahrez’’, avait-il pour titre, un sujet traçant son chemin depuis qu’il a quitté la maison familiale pour aller assumer ses responsabilités. «Ça a été important pour moi de quitter ma région pour que je puisse me concentrer sur le foot, le percevoir comme un métier et plus seulement comme un plaisir », a-t-il décrit son début dans le monde du professionnalisme et de continuer : «Je ne me suis pas donné tous les moyens pour réussir, j’avais un côté un peu nonchalant», évoque-t-il notamment la période de son passage à Istres qu’il n’a pas vraiment réussi.

 

«Je savais que j’allais réussir»

Boulaya avait traversé l’an dernier une période difficile, avec une blessure au dos et 4 mois d’arrêt mais cela ne l’a pas empêché de revenir fort. «Je me savais capable de faire ce que je fais là, et franchement quand personne ne n’appelait j’ai douté.»

Avec Clermont qui compte jouer l’accession, Boulaya se sent comme un poisson dans l’eau, et quand on évoque un possible départ, il rappelle ses engagements avec son club et sa priorité pour lui. Pour lui, si Clermont Foot accède, il va rester : «L’objectif du club cette saison était d’être dans la première partie du tableau. Dans l’ensemble, on réalise une saison plutôt bonne pour le moment. En espérant qu’on continuera ainsi. L’idée, c’est de terminer bien la saison avec Clermont, de tout donner et de se poser ensuite la question», ajoutera-t-il concernant un éventuel départ.

 

«Mahrez est à une autre échelle»

L’Equipe n’était pas le seul à s’intéresser à Farid, même Feetmercato lui a consacré un espace sur son site, et tous les canaux mettaient en exergue la ressemblance entre ce jeune élément et Ryad Mahrez, la star de Leicester, une comparaison que Boualaya assume, même s’il est conscient qu’il lui reste encore du chemin a parcourir avant d’atteindre le niveau de Ryad. «Moi et Mahrez avons un peu le même profil, mais lui il est à une autre échelle, c’est un modèle à suive forcément.»

 

«Voilà mes points forts et ce que je dois améliorer»

Fan de Javier Pastore, le jeune homme sait les points sur lesquels il doit travailler pour s’améliorer et espérer évoluer avec toujours le même rendement dans un palier plus haut : «Je pense que je dois être encore plus efficace. En termes de statistiques, je dois plus marquer et plus faire marquer. Me muscler et être encore plus investi dans le travail défensif sera aussi important.» Farid possède aussi un tas de points forts : «Mes qualités sont la technique, les dribbles, ma qualité de passe et la percussion», affirme-t-il.

 

«Dur de jouer en Bleu, c’est OK pour l’Algérie»

Le Franco-Algérien a un avis aussi tranché au moment d’évoquer son avenir en sélection : « Si un jour je suis sélectionné, je jouerai pour l’équipe nationale d’Algérie. J’aime ce pays. Mes parents sont de là-bas (d’Alger et de Sétif). J’y allais souvent en vacances. C’est un choix évident. Après, il est aussi très dur de postuler à une place en équipe de France.» Voilà donc un autre talent pour lequel les Fennecs n’auront donc pas à batailler.

S. M. A.

 

 

Supervisé hier à Lens

Lorient, Lille, Caen et Montpellier. L’ASSE et l’OL  tous étaient présents au stade pour superviser la pépite de Clermont lundi face à Metz. Selon une source proche du club, Florian Maurice recruteur de l’OL s’est déplacé spécifiquement pour lui. Mais la concurrence est féroce puisque des clubs italiens, espagnols et anglais le suivent régulièrement. Un club de D1 belge est aussi sur le dossier. Plusieurs émissaires l’auraient suivi hier  vendredi à Lens pour le superviser de nouveau.

 

«Si on monte je reste à Clermont»

Des sollicitations que le Franco-Algérien gère sereinement : «Comme tout footballeur de L2, j’aimerais bien jouer en Ligue 1 un jour. Mais, je ne m’occupe pas de ce qui se dit. Je laisse ça à mes agents et je me concentre sur le terrain. Il reste encore neuf matches, on a une bonne place à aller jouer. Si on monte avec Clermont, je resterai ici», dira-t-il à ce sujet.

 

 

 

Charbonnier (son ancien entraîneur à Istres) :

«Il dribblait un peu trop»

L’ancien coach d’Istres et ancien portier de l’AJ Auxerre et champion du monde 1998 avec les Bleus est peut-être parmi les seuls qui n’apprécient pas la technicité de Boulaya : «A mon goût, il dribblait un peu trop, il devait épurer son jeu, et en nationale, j’avais besoin de guerriers, et Farid n’en était pas un, à un moment chez nous il a lâché. »

 

Ludovic Genest (joueur de Clermont)

«Un joueur déroutant»

«Farid est un joueur complètement déroutant avec ses passements de jambes, ses changements de direction soudains, on ne sait jamais où il va aller, pas mal de joueurs tombent d’ailleurs, pour moi cette année il a franchi un réel palier grâce à cette confiance.»

 

 

Corinne Diacre, la femme qui a relancé Farid

Clermont a la particularité d’avoir une femme comme entraîneur, un fait très rare pour être signalé, c’est d’ailleurs Corinne Diacre puisque c’est d’elle qu’il s’agit qui a eu le mérite de relancer Boulaya, l’agent du joueur le reconnaît : «Elle lui a donné un cadre tactique qui lui permet de s’exprimer pleinement et de poursuivre sa progression. » Le joueur pour sa part lui doit ce retour en force : « J’ai de bonnes relations avec la coach. Le fait qu’elle soit une femme, ça ne change rien pour moi. Elle m’a fait confiance dès le début, pourtant je sortais d’une saison compliquée.»