La grande révélation de la Ligue 2 française avec le Clermont Foot a clairement affiché son désir de jouer pour l’équipe nationale algérienne. En effet, à 23 ans, Farid Boulaya, n’a toujours pas été appelé par la Fédération algérienne de football et pourtant son choix est déjà fait. Il a déclaré dans une interview accordée à France football : «Ça a toujours été clair dans mon esprit, je rêve de jouer pour l’Algérie. J’ai toujours suivi la sélection. J’y vais aussi pour mes vacances. Quand j’étais blessé, je suis allé me ressourcer à Aïn Defla chez ma famille.» En tout cas, Boulaya a déjà eu une expérience avec la jeune catégorie des Verts en 2013 : «Je suis allé à un regroupement avec les U20 de l’Algérie à Lisses. Je n’ai pas été retenu pour la Coupe d’Afrique des Nations de la catégorie par Jean-Marc Nobilo parce qu’il fallait que je sois disponible 15 jours par mois avant la compétition. Quand on évolue en Ligue 2 à ce moment-là, c’est concrètement impossible.»
«J’ai envie de continuer sur la même dynamique»
Jusque-là Farid Boulaya a joué 28 matches en Ligue 2 ponctués par 6 buts et 3 passes décisives. Ce dernier est d’ailleurs suivi par des écuries de Ligue 1. Son rendement depuis le début de la saison ne laisse personne indifférent et il ne devrait pas rester un an de plus en Ligue 2. Le mercato d’intersaison risque d’être mouvementé pour lui. En tout cas, le milieu de terrain du Clermont Foot est bien motivé afin de continuer sur cette lancée : «C'est difficile de répondre. Dans le football, cela va tellement vite. J'ai envie de continuer sur la même dynamique. Après, être suivi c'est une chose, recevoir des offres c'est une autre réalité. A Clermont, ça tourne bien. La qualité est au rendez-vous. Si on peut monter, c'est l'idéal, c'est évident. La concurrence est rude. Il y a Le Havre, le Red Star dans le coup et d'autres équipes. On est une équipe joueuse avec Adrien Hunou, Famara Diédhiou, Gaëtan Laborde... » Il n’est d’ailleurs pas surpris de son niveau actuel : «Je savais que j’en étais capable (d’évoluer à un bon niveau). À mon arrivée, je voulais jouer le plus de matches possible et faire la meilleure saison possible. Pour l’instant, c’est plutôt pas mal même si je peux encore mieux faire.»
«J’ai commencé très tôt en Ligue 2»
Farid Boulaya a débuté le football très tôt comme il l’a expliqué : «J'ai commencé dans mon quartier, puis à Vitrolles, et j'ai été repéré par l'AS Cannes. A 13 ans, l'OM me voulait mais c'était trop compliqué car il fallait que je traverse toute la ville. Après ça, je suis parti à Istres, où j'ai fait toutes mes gammes. J'ai commencé en L2 très tôt. Puis, la saison dernière, cela s'est compliqué, je me suis blessé. Je n'avais pas la confiance de José Pasqualetti. C'est vraiment Frédéric Arpinon qui a poussé pour que je puisse jouer à plusieurs reprises. Il a été là pour moi.»
«Le parcours de Mahrez m’impressionne»
Farid Boulaya n’est pas resté insensible au niveau du milieu de terrain de Leicester City depuis le début de la saison. D’ailleurs il a déclaré être impressionné par lui : «Je suis impressionné par le parcours de Riyad Mahrez. Au PSG, j'aime beaucoup Pastore ainsi que le Lillois Sofiane Boufal. Même si je suis loin d’eux, j’ai un peu des qualités similaires. Je suis technique, j’aime trouver les intervalles, et évidemment apporter de la créativité par mes dribbles ou ma percussion.»
M. K.
Bentaleb : de pire en pire
La situation du milieu international algérien ne semble pas s’arranger. Il n’a même pas été convoqué face à Dortmund.
Nabil Bentaleb est en très mauvaise posture depuis le début de la saison avec les Spurs. Son entraîneur, Mauricio Pochettino, semble l’avoir définitivement éloigné de ses plans. L’international algérien ne joue plus en Premier League, il ne profite de quelques minutes de jeu lors dans certains matchs. Il faut dire que Nabil compter sur les compétitions européennes afin de retrouver du temps de jeu, cependant, même en Europa League, son entraîneur ne fait pas appel à ses services. Le milieu de terrain des Verts alors qu’il était annoncé dans la liste d’avant-match par la presse anglaise, avait finalement été écarté à la dernière minute. Mauricio Pochettino a préféré faire appel à d’autres joueurs plutôt qu’à Nabil Bentaleb. Ce dernier souffre ainsi d’un manque de temps de jeu énorme et ne sait plus comment faire afin de revenir au cœur de la compétition. Et pourtant son niveau n’a pas vraiment diminué depuis la saison dernière ou il était un titulaire indiscutable et l’une des stars de Tottenham. La presse anglaise à l’image du site spécialisé playingfor90, a écrit que «Bentaleb est fini». Il faut dire que depuis le départ de Tim Sherwood rien ne va plus pour l’international algérien. Pourtant le match de jeudi soir face au Borussia Dortmund aurait pu être la chance pour lui de se relancer. Les Spurs n’avaient pratiquement plus aucune chance de se qualifier après leur défaite sur le score de trois buts à zéro lors du match aller. D’ailleurs, ce fut le cas. Pochettino et ses hommes n’ont même pas réussi à sauver l’honneur, puisque les Allemands sont venus s’imposer encore une fois en dehors de leurs bases. En tout cas, les Spurs n’avaient pas mis l’Europa League dans leurs objectifs principaux. Ils préfèrent se donner à fond en Premier League où ils sont à la seconde place, à seulement cinq longueurs du leader qui n’est autre que Leicester City où évolue l’international algérien Riyad Mahrez. Ainsi, Tottenham, à huis journées de la fin de la compétition est plus proche que jamais du titre même si la concurrence est rude avec les Foxes. Le milieu international algérien devrait en tout cas retrouver la compétition lors des prochains matchs, surtout que la 31e journée de la Premier League ne s’annonce pas très compliqué pour les Spurs. Nabil Bentaleb et ses coéquipiers recevront demain, la modeste équipe de Bournemouth qui se bat pour assurer définitivement son maintien. Ainsi, le milieu de terrain des Verts pourrait effectuer son retour à la compétition.
M. K.
Feghouli et Valence n’ont plus que le maintien à jouer
L’international algérien et ses co-équipiers, après avoir été éliminé de l’Europa League, devront se concentrer sur le maintien en Liga.
A neuf journées de la fin de la saison en Espagne, rien n’est encore joué pour Valence. A seulement sept longueurs du premier relégable, Sofiane Feghouli et ses coéquipiers risquent plus que jamais la relégation. Une saison qui se dirige tout droit vers le désastre pour le club espagnol évoluant en Liga. Ce dernier, afin de rattraper sa piètre prestation en championnat, compte sur l’Europa League afin de se rattraper avant la fin de la saison. Cependant, Gary Neville et ses hommes n’ont pas réussi à arracher la qualification et quittent la compétition européenne dans le stade des 1/8 de finale, et pourtant ils étaient bien partis pour continuer l’aventure. Ayant perdu le match aller sur le plus petit des scores (1-0), Valence avait bien démarré le match retour jeudi. Les hommes de Gary Neville ont mis le feu au stade en inscrivant deux buts aux 13e et 37e minutes, cependant, le scénario que redoutaient les fans de Valence arriva. Au moment de l’entrée en jeu de l’international algérien, Sofiane Feghoui, à la 75e minute, Aduriz inscrit un but pour l’Athletic Bilbao et qualifie les siens. Ainsi, Valence n’a plus qu’un objectif en tête qui est d’assurer le maintien avant la fin de la saison, même si le programme s’annonce difficile. A neuf journées de la clôture du championnat espagnol, le milieu international algérien et ses coéquipiers ont encore de gros matchs qui les attendent, à l’image de Séville, Villareal, FC Barcelone et le Real Madrid. Donc tout reste à faire et Valence devra se relancer dès le prochain match face au Celta Vigo afin d’éviter la crise.
M. K.
Alain Michel : «L’Algérie ne mise pas sur la formation de ses jeunes»
Le premier responsable de la barre technique du CRB s’est exprimé dans une interview accordée au journal Le Monde sur la sélection algérienne ainsi que la place des joueurs locaux chez les Verts : «Mohamed Raouraoua, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), a vite compris qu’elle pouvait gagner du temps en s’appuyant sur les joueurs nés et formés en France. Les résultats aidant, la sélection est devenue de plus en plus attractive, et beaucoup de binationaux décident de jouer pour elle.» Il a ensuite continué : «Ces joueurs valorisent la sélection, et eux en profitent en devenant internationaux et en disputant la CAN ou la Coupe du monde. Car en Algérie, ce n’est pas le talent qui manque. Il y a d’excellents joueurs. Le problème, c’est que l’Algérie ne mise pas beaucoup sur la formation de ses jeunes. Les clubs ne disposent souvent pas des structures nécessaires. Je pense que c’est quelque chose qui finira par se développer. Des pays comme la Tunisie et l’Egypte, dont les clubs ont de très bons résultats au niveau continental, sont en avance dans ce domaine.»
M. K.