En battant le MCA, la JSK s’éloigne quelque peu de la zone rouge et souffle…
Je ne vois pas la JSK jouer les derniers rôles ou, pire, descendre à l’étage inférieur. Il faut que les joueurs se réveillent et réalisent qu’ils portent le maillot d’un grand club avec une grande histoire. Cela doit être bien ancré dans les têtes.
De ce que l’équipe a montré face au Mouloudia, certains n’hésitent pas à dire que c’est la plus faible jamais vue à la JSK, le constat est juste ou trop sévère ?
Je ne suis pas tout à fait d’accord. Parmi les jeunes joueurs de l’équipe, on peut trouver de la qualité. Il faut juste le bon entraîneur pour les diriger et les faire éclore. Vous savez, nos joueurs fonctionnent au mental, ils ont besoin d’un coach qui sait comment leur faire passer ses messages, être gentil ou méchant avec eux quand il le faut, qui peut instaurer une discipline avec rigueur et intelligence. Sans cela, on obtient une équipe avec des clans, des joueurs qui ne savent pas ce qu’est le professionnalisme et qui ne respectent pas leurs corps après l’entraînement.
Est-ce à dire que l’équipe était mal entourée par le staff technique ?
Il y a eu tellement de perturbations dans ce club qu’on ne peut incriminer uniquement le staff technique. Le recrutement, en début de saison, n’a peut-être pas été bon. Les changements d’entraîneurs ont aussi leur influence, le public ne soutient pas assez l’équipe, surtout dans les moments difficiles. Malgré tous les différends entre les uns et les autres, il faut répondre présent quand il s’agit de la JSK !
Moussa Saïb estime que la venue de Kamel Mouassa est inutile, et vous ?
Le club traverse des moments difficiles, il fallait faire appel à un chevronné qui connaît la maison et ayant l’expérience des clubs algériens. Je pense, pour ma part, que Mouassa réunit toutes ces conditions et qu’il pourra tirer d’affaire la JSK au terme de la saison.
Même en n’étant pas sur le banc ?
Mouassa a épuisé ses deux licences annuelles, mais j’ai entendu dire que le problème pourrait se régler cette semaine ou celle d’après. L’entraîneur parle dans le vestiaire et il y est entendu. Sur le terrain, je ne crois pas qu’on l’entende même s’il crie fort.
On ne va quand même pas nier l’apport de José Mourinho ou Diego Simeone quand ils coachent leurs équipes à partir du banc !
Oui, je suis d’accord, leurs gestes sont perçus, mais je ne pense pas que leurs voix portent plus que celles des milliers de supporters.
Disons que la JSK ne descendra pas, que faudra-t-il faire la saison prochaine pour ne pas revivre encore le même cauchemar ?
Il y aura beaucoup de choses à ne pas refaire. Déjà, il est impératif de ramener un bon coach sans se précipiter. Il faut dénicher l’entraîneur qui convient à ce club, son environnement, son public exigeant. Bref, il faut un technicien d’envergure. Il sera aussi nécessaire de maîtriser les joueurs en leur faisant signer le règlement intérieur, affiché dans le vestiaire, et le respecter en toute circonstance. Il ne faudra pas hésiter à cibler leurs poches, le cas échéant. Comme on doit veiller à la bonne hygiène de vie des joueurs. Enfin, par-dessus tout, il faut une bonne préparation durant l’intersaison. A l’époque du fameux Jumbojet, né en 1986, on jouait 10 à 12 matches de préparation avant de débuter la saison. Cela permettait la complémentarité entre les joueurs et on attaquait l’exercice dans les meilleures conditions. Sans cela, ça ne peut pas marcher.
H. D.