«J’étais énervé après mon remplacement, je voulais aider mes équipiers»
«Diawara m’avait demandé de le laisser tirer le penalty»
«Mouassa communique beaucoup avec les joueurs»
«Il est impératif de confirmer face à l’USMH»
Entretien réalisé par
N. Boumali
La victoire face au Mouloudia d’Alger a redonné confiance au groupe, n’est-ce pas ?
Absolument, la victoire enregistrée face au MCA nous a fait beaucoup de bien. Il fallait qu’on gagne le classico pour s’extirper de la zone rouge et on l’a fait de fort belle manière. L’équipe n’est plus en danger, ce qui nous permettra d’entrevoir l’avenir sous de bons auspices.
Ne pensez-vous pas que le plus dur est passé après le précieux succès enregistré devant le Doyen ?
Oui, on était dans l’obligation de se ressaisir après la lourde défaite concédée devant la JS Saoura. On était sous pression durant toute la semaine qui a précédé le clasico, mais on a su relever la tête en battant le MCA par deux buts à un. Maintenant, on doit rester sur cette dynamique afin d’améliorer notre classement.
Comment avez-vous pris la décision de l’entraîneur de vous remplacer par Medjkane en deuxième mi-temps ?
J’aurais voulu rester sur le terrain pour aider mes équipiers, mais j’ai respecté le choix de mon entraîneur.
Mais vous avez montré quelques signes de nervosité après votre remplacement par Medjkane à la 66e minute de jeu…
J’étais un peu frustré, mais c’était dans le sens positif. Je voulais rester sur le terrain afin d’aider mes camarades dans leur mission. C’était un match à ne pas rater et chacun de nous voulait donner le meilleur de lui-même pour qu’on remporte le clasico.
Ne craignez-vous pas pour votre place après la déclaration de Mouassa dans laquelle il a affirmé qu’il n’y a pas de titulaire indiscutable ni d’eternel remplaçant et qu’il fera jouer les meilleurs? Pourquoi voulez-vous que je craigne pour ma place ? Je jouais avec l’ancien entraîneur Dominique Bijotat, car je méritais ma place. C’est pour cela que je ne crains pas pour ma place. J’ai toujours donné le meilleur de moi-même pour apporter le plus attendu de moi et je continuerai à le faire afin de préserver ma place.
Vous n’avez pas tiré le penalty sifflé en faveur de votre équipe face au MCA, aviez-vous eu peur de le rater comme c’était le cas face au CRB ?
Je n’ai jamais eu peur de tirer un penalty. Face au MCA, je me dirigeais vers le ballon, mais Diawara s’était rapproché de moi pour me demander qu’il voulait tirer le penalty, je n’ai pas hésité à le laisser faire. Face au CRB, il avait pris le ballon pour tirer le penalty et comme je lui avais demandé de me laisser exécuter la sentence, il m’avait donné le ballon.
Ne pensez-vous pas que Mouassa a pu remobiliser le groupe en 4 jours seulement ?
L’entraîneur Kamel Mouassa a beaucoup parlé avec nous depuis sa venue. Il ne ratait aucune occasion pour remotiver le groupe. Les joueurs ont bien reçu leur message. L’important est de continuer sur cette voie afin d’améliorer notre classement.
Justement, il vous faudra confirmer face à l’USMA afin de chasser définitivement le doute…
Effectivement, on doit bien négocier le prochain match face à l’USMH afin de confirmer notre réveil. Le match ne sera pas facile, mais on doit revenir avec un bon résultat d’El-Harrach pour rendre le sourire à nos fans.
N. B.
Zafour : «Bijotat a une part de responsabilité, mais les joueurs aussi»
Invité de l’émission Anar de TV 4, le manager général Brahim Zafour est revenu sur l’humiliante défaite concédée devant la JS Saoura à Béchar. Il a reconnu que ce jour-là toute l’équipe est passée à côté, ce qui a valu au club phare du Djurdjura de se faire humilier à Béchar. Cette lourde défaite avait fait sortir le président Hannachi de ses gonds, lequel a accusé ses joueurs de n’avoir aucune conscience. Le manager général des Canaris Zafour a confié sur le plateau de l’émission Anar que la direction a provoqué une réunion d’urgence avec les joueurs au retour de l’équipe de Béchar. «On a demandé aux joueurs s’ils étaient capables ou pas de remonter la pente. Il fallait qu’on tire la sonnette d’alarme après l’échec de Béchar», a indiqué l’ex-international de la JSK.
«Lorsqu’on n’est pas capables, on ne doit pas jouer»
De peur que la JSK descende pour la première fois de son histoire en Ligue 2 Mobilis, le président Hannachi a lessivé ses joueurs à leur retour de Béchar. Ils n’étaient que l’ombre d’eux-mêmes face à la JSS, ce qui a surpris plus d’un. Zafour qui était présent à la réunion est revenu lors de son passage sur le plateau de TV 4 sur ce qui a été dit entre les dirigeants et les joueurs. «On leur a dit que lorsqu’on n’est pas capables, on ne doit pas jouer. Il fallait secouer le groupe après la piètre prestation de l’équipe à Béchar», a poursuivi le manager des Jaune et Vert.
Très proche de l’ancien entraîneur Dominique Bijotat, le manager général de la JSK a évité de lui imputer la responsabilité du mauvais parcours enregistré par l’équipe jusqu’à maintenant. «Bijotat a une part de responsabilité, mais les joueurs aussi sont responsables de la mauvaise passe dans laquelle se trouvait l’équipe. Bijotat a fait de son mieux pour trouver les solutions, malheureusement ça n’a pas marché.»
«On avait recruté Bijotat à l’intersaison, car il n’y avait aucun entraîneur local libre»
Le manager Brahim Zafour a fait une surprenante déclaration lors de
son passage sur le plateau de TV 4. Il a affirmé, en effet, que le choix
de Bijotat au début de saison était dû à l’absence d’entraîneurs sur le marché local. «L’équipe était confrontée à une situation délicate. Il fallait qu’on recrute un entraîneur et on avait opté pour Bijotat, car il n’y avait pas d’entraîneur libre sur le marché national. Même Mouassa était en poste à ce moment-là», a annoncé Zafour.
«Nos joueurs ont renversé la vapeur face au MCA, car ils ont du mental»
La venue de Kamel Mouassa a permis à l’équipe de renouer avec la victoire face au MCA. Bien que l’équipe ait encaissé un but à la 24e minute, elle a pu finir le clasico en sa faveur. Sur ce succès, Zafour déclare : «Mouassa connaît bien la maison. Il a axé son travail sur le volet psychologique. Nos joueurs ont renversé la vapeur car ils ont du mental. Ils n’ont pas paniqué malgré l’ouverture du score par les
Mouloudéens. Cette victoire fera beaucoup de bien au groupe.»
«La priorité est de confirmer face à l’USMH»
Même si la JSK n’est qu’à 5 points du dauphin du championnat, Zafour s’est abstenu de parler de podium. «La priorité est de confirmer face à l’USMH. On doit bien préparer ce match pour enchaîner avec une performance. On n’est pas loin du deuxième, mais on doit gérer match par match. Je pense qu’il n’y a que l’USMA qui sort du lot cette saison, sinon le niveau des autres équipes est presque identique», a conclu Zafour qui n’a pas raté l’occasion pour dire que la JSK a besoin de tous ses enfants.
N. Boumali
Harrouche : «Mouassa est venu au bon moment»
Le meneur de jeu des Canaris, Hocine Harrouche, estime que le changement qui s’est opéré à la barre technique a été bénéfique pour l’équipe. «Mouassa est venu au bon moment. Bijotat a des compétences, mais il ne connaît pas bien le championnat algérien. L’équipe a enregistré une précieuse victoire face au Mouloudia d’Alger, ce qui nous permettra de travailler dans la sérénité à l’avenir», déclare l’ancien pensionnaire du RCA.
«Il a trouvé les mots qu’il faut pour nous remobiliser»
Malgré le fait que le nouvel entraîneur ne se prive jamais pour rappeler à l’ordre les récalcitrants, les joueurs adhèrent pour le moment à sa politique. D’ailleurs, Harrouche avoue que le successeur de Bijotat a su inculquer au groupe la rage de vaincre. «Mouassa a trouvé les mots qu’il faut pour nous remobiliser. On a appliqué à la lettre ses consignes et je pense qu’au vu de la physionomie de la rencontre, notre victoire est largement méritée», poursuivit Harrouche.
Hannachi à Mouassa : «Nos jeunes ont été marginalisés»
Le président de la JSK s’est entretenu avec son entraîneur pour lui parler des jeunes formés au club qui ont été lésés par l’ancien entraîneur du club, Dominique Bijotat.
Samir Aïboud avait ouvert la voie dans notre édition d’hier en ne ménageant pas son ancien entraîneur qui l’a directement mis de côté depuis plusieurs semaines. Le jeune et ancien international olympique s’est retrouvé sans temps de jeu et a perdu sa place en EN. Soucieux de préserver les meilleurs talents de l’équipe pour les saisons à venir, le président Mohand- Chérif Hannachi n’a pas hésité à solliciter son coach pour lui parler. En effet, la discussion a tourné principalement sur les jeunes talents de l’équipe issus du cru auxquels le président accorde une grande attention. Selon une source digne de foi, le président Hannachi a lancé : «Plusieurs joueurs ont été marginalisés par l’ancien entraîneur et notamment les jeunes issus du club. Je suis sûr qu’ils ont les qualités pour s’imposer et apporter leur aide à l’équipe.» Le président, soucieux de l’avenir du club, a donc abordé le sujet et a été rassuré par son entraîneur.
Tafni, Aïboud et Ferguène auront leur chance
Le coach des Jaune et Vert a fait savoir à son président que ce n’était nullement un problème et que tout le monde aura sa chance à condition qu’ils prouvent durant la préparation. Les jeunes tels qu’Aïboud, Tafni et Ferguène auront une chance de jouer à condition qu’ils méritent leurs places. De plus, Mouassa est connu pour avoir lancé beaucoup de jeunes joueurs lors de son passage entre 1997 et 1999. Il avait lancé des joueurs qui ont dignement honoré le maillot des Canaris à l’image de Ghazi, Belkaïd, Driouèche, Nazef, Bougherara que le coach était allé ramener respectivement de l’ES Guelma, Belkaïd et Driouèche de la JS Bordj Menaiel, Nazef du Mouloudia et enfin Bougherara de l’ASAM. Donc, les jeunes n’ont plus qu’à faire leurs preuves.
M. A.
Tout pour qualifier Mouassa face à l’USMH
Kamel Mouassa a donc réussi ses débuts avec la JSK à partir du tunnel du stade. Les dirigeants veulent remédier à cette situation et vont relancer la FAF pour une dérogation.
Les débuts de l’enfant de Guelma ont été totalement réussis avec la JSK puisque ce dernier a réussi à libérer les joueurs et à éloigner la formation des jaune et Vert de la zone de relégation. Si sur le plan sportif, ça va mieux pour l’équipe chère au président Mohand-Chérif Hannachi, cependant, sur le plan administratif, ce n’est pas encore ça et pour cause. L’entraîneur en chef de l’équipe ne peut pour le moment pas s’asseoir sur le banc de touche à cause du fait qu’il a déjà consommé les deux licences réglementaires. Une situation qui ne lui permet pas d’être libre et surtout l’éloigne de sa zone technique. Conséquence, il ne peut être proche de ses joueurs pour leur donner les consignes nécessaires. Dans ce sens, on apprend de sources sûres que les dirigeants vont de nouveau relancer ce dossier et essayer de faire le nécessaire pour qualifier leur entraîneur en prévision du match face à l’USMH après la trêve internationale.
Dérogation
Comme le confiait la dernière fois le président Hannachi, la direction des Canaris a introduit une demande de dérogation pour essayer d’avoir une licence pour le coach. Cependant, elle lui a été refusée. Ne voulant pas rendre les armes, les dirigeants ont donc décidé de relancer cette question et d’établir une nouvelle demande de dérogation auprès de la FAF. Même si cette nouvelle tentative risque de ne pas aboutir, les responsables des Canaris sont plus que jamais décidés à tout faire pour que leur coach puisse être dans le feu de l’action et non pas dans le tunnel ou la tribune officielle.
M. A.
Il a été hué et insulté lors du classico
L’acharnement contre Berchiche perdure
Le défenseur central de la JSK et enfant du club, Koçeila Berchiche, est en train de vivre des moments compliqués car il est victime d’un acharnement sans précédent.
Malgré la victoire enregistrée face au Mouloudia samedi passé, le joueur de la JSK a vécu un sale après-midi au stade 1er-Novembre de Tizi Ouzou. Berchiche, et malgré la victoire, n’a pas échappé aux critiques, aux huées et surtout aux insultes de la part d’une partie du public présent au stade. Dernièrement, dans ces mêmes colonnes, le joueur faisait savoir qu’il était victime d’un complot et qu’il ne comprenait pas toutes les critiques qu’il subissait. Samedi dernier, le joueur a vécu le même scénario. Alors oui, il était fautif sur l’action qui a amené le penalty d’Abid en première période mais cela n’explique pas tout. Dans l’ensemble, Berchiche était loin d’être mauvais et a rendu une copie passable. De plus, il était l’instigateur de l’action qui permit à la JSK de prendre l’avantage. A la fin du match, il a été bombardé d’insultes par une partie du public présent.
On accuse les dirigeants de vouloir l’imposer
Pour une partie du public de la JSK, ce sont les dirigeants qui sont responsables de cette situation car ce seraient eux qui l’auraient imposé au staff technique. Cela paraît peu crédible du moment que Karouf et Bijotat ont compté sur lui. Même Mouassa, et pour son premier match, lui a fait confiance plutôt qu’à Malo. Donc, le joueur continue d’être une cible et demeure l’un des joueurs les plus critiqués cette saison pour son rendement que certains affirment en dessous des attentes.
M. A.