Entretien réalisé par
AMINA Z.
Le patron du Mouloudia d’Alger, Achour Betrouni, a accepté de répondre à nos questions. Le président est un gagneur et ne veut pas voir ou entendre un Mouloudéen croire que les chances du Mouloudia d’Alger pour gagner une place qualificative sont réduites. Pour lui, le Doyen peut assurer cette place sur le podium et les Vert et Rouge auront tout ce qu’il faut pour préparer la suite du parcours avec la conviction de réussir une fin de saison meilleure.
«Le podium reste jouable»
Même avec la défaite concédée devant les Canaris, le président Betrouni ne veut pas croire que les chances du MCA de prendre cette place de C1 sont réduites : «On a perdu un match, mais rien n’est encore perdu. Comme on dit, on a perdu une bataille, mais pas la guerre. Moi, je crois qu’on est toujours en course. Pour moi, le podium reste jouable.» Une façon de faire savoir aux joueurs qu’ils doivent mettre les bouchées doubles afin de réaliser l’exploit.
«On a établi le programme du mois afin de préparer la suite»
Dans cette optique de tout faire pour réussir son objectif de jouer la C1, Achour Betrouni s’est réuni avant-hier avec l’entraîneur en chef, Lotfi Amrouche pour préparer une fin de la saison en force : «On a établi le programme du mois afin de préparer la suite du parcours. Les joueurs vont partir à Tlemcen se refaire une santé. Amrouche en profitera pour bien préparer le reste de la saison. Les joueurs vont devoir mettre les bouchées doubles afin d’assurer un résultat probant.»
Rappelons que les Mouloudéens seront en stage dès vendredi à Lalla Setti pour assurer un retour foudroyant et revenir prêts sur tous les plans.
«On aurait pu revenir de Tizi avec au moins un point»
En faisant allusion à ce qui s’est passé dans les vestiaires à Tizi, et au fait que les joueurs étaient très affectés alors le match était à leur portée, le président Betrouni dira : «On a perdu trois points bêtement contre la JSK. On aurait pu revenir de Tizi avec au moins un point.» Tout le monde reproche à l’équipe d’avoir reculé après l’ouverture du score et dans ce sens, le président explique : «J’ai eu la même réflexion et lors de ma réunion avec Amrouche, on en a parlé. Je peux vous assurer que se sont les joueurs qui ont décidé de reculer pour préserver leur petit avantage. Cela m’a fait penser à Ighil qui m’avait assuré la même chose quand il était entraîneur en chef. Il faudra régler tout cela, et ce sera fait à Tlemcen. Le staff technique fera le nécessaire pour réussir le pari à l’avenir.»
«J’exige la victoire contre le NAHD et le RCA»
Avant de clore son intervention, Achour Betrouni qui insistait sur une place qualificative, exige de la part des Vert et Rouge un sursaut d’orgueil lors des prochaines journées : «J’exige la victoire contre le NAHD et le RCA. Si on veut prétendre à cette place sur le podium, il faut mettre les bouchées doubles et faire tout ce qu’il faut afin d’engranger le maximum de points.»
Betrouni insiste sur ce point, car comme il le dit : «La coupe et la C1 restent toujours nos objectifs. On n’est qu’à trois points du podium. On va se battre jusqu’au bout pour y parvenir. Les joueurs vont être motivés et boostés afin qu’ils réalisent une très belle fin de saison.»
En somme, le président du Mouloudia d’Alger ne compte ménager aucun effort pour pousser les Vert et Rouge à sortir le meilleur d’eux-mêmes. Les Mouloudéens veulent réaliser le rêve de Betrouni et le président est bien décidé à faire appliquer cette décision coûte que coûte…
A. Z.
Après les révélations de Compétition
La direction calme le jeu
Betrouni : «On n’a aucun souci dans notre vestiaire»
Le président Achour Betrouni a tenu à préciser que le Mouloudia d’Alger se porte à merveille et qu’il n’y a aucun souci actuellement : «On n’a aucun souci dans notre vestiaire. Quand il y a une défaite, c’est sûr que les joueurs sont très remontés et c’est normal. Le contraire serait anormal. Chez nous, on veut des joueurs qui ne ménagent pas leurs efforts pour mouiller leurs maillots, et que la colère se manifeste quand il y a un revers. On veut des joueurs qui sont à fond dans leur quête de réussite. Néanmoins, il faut savoir, et j’insiste sur ce point, que les joueurs travaillent avec sérieux et rigueur, et Dieu merci, on n’a aucun souci dans ce sens.»
A. Z.
Demou : «Ce qui se passe dans le vestiaire, reste dans le vestiaire»
-«Ma colère n’à rien à voir avec le fait que je sois remplaçant»
-«Ma relation avec Amrouche est strictement professionnelle»
Le défenseur central du Mouloudia d’Alger ne dément pas les informations parues hier dans ces mêmes colonnes, mais refuse tout de même de nous raconter en détail ce qui s’était passé dans le vestiaire entre lui et son entraîneur, Lotfi Amrouche, à l’issue du match JSK-MCA.
Vous étiez très en colère après le match de Tizi Ouzou, avez-vous repris vos esprits ?
Oui, j’étais en colère, ce qui est, je trouve, normal après une défaite bête comme celle de samedi dernier face à la JSK… Mais ça va, je suis passé à autre chose.
En colère au point de vous en prendre à vos équipiers et à l’entraîneur…
Je vous ai confirmé que j’étais effectivement en colère, très en colère même, mais je ne peux pas vous dire ce qui s’est passé dans le vestiaire entre nous les joueurs ou avec l’entraîneur ! Le vestiaire, c’est sacré, ce qui se dit à l’intérieur doit rester à l’intérieur.
Mais maintenant que tout le monde est courant, on peut en parler normalement…
Oui, grâce à vous…je vais vous dire une chose, je me suis emporté contre les joueurs, mes coéquipiers, qui étaient à mon avis capables de gagner ce match de la JSK. J’ai dit plein de choses, mais c’était une réaction normale de la part d’un joueur gagneur. Ce genre de choses arrive dans toutes les équipes… Mes coéquipiers ont compris ma réaction, les choses se sont vite calmées. Une fois en dehors des vestiaires, on oublie tout et commence à se concentrer sur le prochain match. Et puis, Amrouche est entré dans le vestiaire alors que j’étais déjà en train de gueuler, il a pris la parole, il a assumé seul le résultat. La suite vous la connaissez, je pense…
Benayada vous a décrit comme étant le meilleur défenseur axial en Algérie, n’empêche que vous êtes remplaçant depuis trois matchs… Est-ce la raison de votre colère ?
Noooon, jamais de la vie. Ma colère était parce que le MCA avait perdu un match à sa portée. La JSK était vulnérable ce jour-là. Je pense même que c’était son plus mauvais match depuis le début de la saison. On pouvait facilement l’emporter, mais on ne l’a pas fait. Que je sois remplaçant me frustre certes, j’ai des objectifs, un plan de carrière et je veux jouer tous les matchs, mais ce n’est pas pour autant que je vais faire la gueule ou m’en prendre à mon entraîneur. Jamais je ne suis allé vers un coach pour lui demander des explications quant à ma mise sur le banc, ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer… Et puis, par respect aux joueurs qui jouent à mon poste, je ne peux pas le faire, ce n’est pas moi ! Je le dis et je le redis, ma réaction n’a rien à voir avec mon statut dans l’équipe.
Comment sont vos rapports avec Lotfi Amrouche ?
Normaux. C’est lui l’entraîneur, on se doit de lui obéir, de faire ce qu’il nous demande. Moi, en tant que joueur, je travaille sous ses ordres, et puis c’est tout. On a des rapports joueur-entraîneur, pas plus.
De par votre réponse, on peut comprendre que c’est froid entre vous ?
Non, pourquoi vous dites ça ? Je ne dirais plutôt que ce n’est pas froid et ce n’est pas chaud non plus. C’est une relation strictement professionnelle. Je respecte ses choix, je me suis toujours comporté come un véritable professionnel et ça s’arrête là.
Comment imaginez-vous votre avenir au Mouloudia ?
Si je suis venu au Mouloudia, c’est pour aider l’équipe à remporter des titres et à gagner des matchs. J’espère pouvoir le faire. On a une demi-finale à jouer, une coupe à gagner et après, il faudra jouer cette deuxième place à fond afin de pouvoir prendre part à la Champions League la saison prochaine.
Vous pensez à l’année prochaine, peut-on comprendre que vous allez rester au MCA ?
Personne ne peut prédire l’avenir, vous le savez mieux que moi, dans le foot, tout peut arriver, néanmoins, que je reste ou pas n’a aucune importance, l’intérêt du club passe avant tout. Je me dois de me battre pour les objectifs du club. J’ai signé pour ça, on me paye pour ça, pour le reste, on verra au moment venu.
A. B.