La sortie s’était pas mal passée avec une victoire 2-1, et c’est avec ce souvenir qu’il est arrivé hier avec ses joueurs dans ce pays avec l’objectif cette fois non pas de bien débuter les éliminatoires, mais plutôt de les achever.
L’objectif à l’époque était aussi de débuter une mission à la tête de l’EN, une aventure nouvelle pour lui, lui qui n’a connu jusque-là que les clubs, et le voilà qui revient à Addis-Abeba dans une période où l’on parle avec insistance de son départ, on l’annonce partant que ce soit après ce stage de mars ou en juin après les Seychelles, pour permettre à un éventuel successeur de prendre le relais, surtout que le tirage de la Coupe du monde n’est pas loin.
Ceci dit, et ce qui est certain, c’est que Gourcuff ne reviendra jamais une nouvelle fois avec l’EN ici en Ethiopie, c’est une certitude, après ces éliminatoires de la CAN, il y aura la Coupe du monde, et l’équipe éthiopienne a quitté prématurément la course après sa défaite en novembre dernier en aller-retour face à la formation du Congo-Brazzaville.
Ainsi donc et quoi qu’il arrive cette sortie de Christian Gourcuff avec l’EN en Ethiopie sera la dernière dans ce pays comme sélectionneur de l’équipe nationale algérienne sachant que le contrat prend fin dans la meilleure config’ possible en juillet 2018. Qui a dit qu’il n’y avait jamais deux sans trois ?
S. M. A.
Une équipe qu’on bat par 7 buts, peut-elle réellement perdre chez elle ?
C’est aujourd’hui que l’EN tentera de décrocher définitivement son billet qualificatif pour la coupe d’Afrique des nations 2017, qui aura lieu au Gabon.
La sélection algérienne qui a humilié l’Ethiopie vendredi passé, part logiquement avec les faveurs des pronostics. Avec tous les chiffres qu’elle a pu présenter jusque-là et le match presque parfait joué il y a 4 jours, les spécialistes ont du mal à croire au miracle.
En effet, le peuple éthiopien ne décolère pas depuis vendredi passé. Il est carrément tombé de très haut lui qui caressait le rêve de voir son équipe accrocher l’Algérie chez elle, avant de subir une humiliation qui sera difficile à digérer. Le sélectionneur éthiopien a même essayé d’éviter à ses poulains la présence massive des fans, hier au stade, à l’occasion du seul et unique entraînement de son équipe, afin de les mettre en dehors de la pression de la rue et de la presse, très contrariées par cette déconvenue.
Le peuple éthiopien est donc clair : il faut absolument laver l’affront cet après-midi à Addis-Abeba stadium, en tentant de remporter une victoire qui leur fera oublier un peu de ce qu’ils ont dû supporter vendredi passé.
Terrain catastrophique, peu d’entretien, accueil froid, les Ethiopiens essayent tant bien que mal de faire valoir leurs cartes toujours en mains, car la réalité du terrain dicte d’autres paramètres ; l’équipe nationale est largement supérieure aux Antilopes et ce soir c’est une démonstration de force de l’EN, très convoitée par les dizaines de milliers d’Ethiopiens dans leur antre, car la logique nous pousse à croire que l’EN ne risque pas grand-chose contre une équipe qu’elle a battu il y a 4 jours seulement par 6 buts d’écart, en lui marquant 7 buts, sans compter les buts manqués par Slimani, Mahrez et Boudebouz qui auraient pu donner encore plus d’ampleur au score final. Certes, le football n’est pas une science exacte, et il n’y a aucune logique à moins qu’un team soit exempt de tout imprévu, mais on a presque envie de dire que l’EN ne peut en aucun cas perdre, de surcroît face à une équipe éthiopienne qui n’a presque pas travaillé durant ce stage et a perdu son temps entre les aéroports du monde entier pour aller en Algérie puis pour retourner chez elle. Un score en faveur de cette sélection relèverait presque de l’impossible.
Se méfier de la bête blessée
Ce qui est sûr, c’est que l’EN ne peut en aucun cas présenter le même visage que celui qui a fait vibrer le public de Tchaker vendredi passé, mais elle a tous les moyens pour venir à bout, une seconde fois de suite, de ce team éthiopien, ne serait-ce que par un tout petit but d’écart. Toutefois, l’expression de la bête blessée revient très souvent dans le monde du foot, le célèbre sursaut d’orgueil qui permet au vaincu de puiser dans sa rage et son envie de se venger pour atteindre son but, une bonne raison pour rester vigilants et n’écarter aucun scénario, même les plus fous.
S. M. A.