Apparemment le message des joueurs envers leur coach à l’issue de la rencontre de vendredi dernier au stade Mustapha-Tchaker de Blida face à l’Ethiopie n’a rien changé à la décision de Christian Gourcuff quant à son départ de la tête du staff technique national.

Ça s’est passé lors du vol retour pour Alger

En effet, l’on se rappelle tous le geste de Sofiane Feghouli suite à son premier but face aux Ethiopiens le week-end dernier. Le joueur du FC Valence s’était dirigé directement vers son coach pour une accolade: «Je voulais montrer que nous étions à fond avec le coach, un entraîneur qui s’est investi à 100% avec nous depuis qu’il a pris les commandes de cette équipe», dira Feghouli. La même déclaration faite par d’autres cadres de l’équipe à l’image de Taïder, Brahimi… dans la même soirée.

Le message des joueurs n’a donc rien changé à la donne puisque l’ancien entraîneur des Merlus a bel et bien annoncé aux joueurs qu’il quittait la sélection. Pourtant après le match et à propos de son avenir avec l’EN, Gourcuff se contentera de dire : «Demain est un autre jour.»

Certains cadres tentent de le dissuader, mais rien à faire

La délégation algérienne, qui a pris son envol pour Alger mardi soir, est arrivée à l’aéroport Houari-Boumediène aux environs de 3h du matin, et c’est en plein ciel que le Breton annonce son départ aux joueurs.

Comme de coutume, et lors de tous les déplacements des Verts, les joueurs s’assoient à l’arrière de l’appareil, alors que le staff dirigeant et le coach national, eux, s’installent à l’avant de l’avion. Ayant eu vent de l’envie de démissionner de leur coach, certains cadres de l’équipe nationale demandent à Yazid Mansouri d’appeler Christian Gourcuff afin qu’ils aient une discussion avec lui. Et c’est ce que fait l’ancien capitaine de l’EN. Gourcuff accepte, il se lève de son siège et va voir les joueurs. Ces derniers ne vont pas par mille chemins et lui demandent de poursuivre l’aventure avec eux à la tête de la sélection. Mais l’entraîneur national leur annonce que sa décision est déjà prise : « Franchement je ne pense pas pouvoir terminer avec vous. J’étais trop habitué à travailler au quotidien, et cela me manque beaucoup. En sélection, il faut attendre environ deux mois, voire même plus pour bosser, et je trouve cela très long. En plus la presse ne m’a pas épargné avec beaucoup de critiques, pas toujours objectifs», leur répond-t-il.

Gourcuff évoque deux principales raisons

Les joueurs insistent encore : « On a commencé un travail et on aimerait bien que cela se poursuive », mais le coach leur affirme une fois de plus : « J’ai déjà pris ma décision, je ne pense pas que je vais changer d’avis.» Mais malgré les affirmations de l’ancien entraîneur des Merlus, certains cadres de l’équipe ne lâchent pas le morceau et tentent encore une fois de le dissuader : Là Christian Gourcuff leur répond : « Je vais voir, peut-être que je vais encore réfléchir»,  tout en leur souhaitant bonne chance au sein de leurs équipes comme il le fait à chaque fois : «Je vous souhaite bonne chance et bonne continuation au sein de vos clubs respectifs : «Continuez à bien travailler », conclut-il avant de rejoindre son siège à l’avant de l’appareil.

Ainsi donc, et malgré leurs efforts pour faire changer d’avis leur coach, les joueurs et en particulier les cadres de l’équipe savent pertinemment que Christian Gourcuff ne reviendra pas. En juin, ils ont à présent la conviction que c’est avec un autre sélectionneur qu’ils affronteront les Seychelles.

Asma H. A.

Il est rentré en France hier

Christian Gourcuf est rentré chez lui en France hier. Contrairement à ses habitudes où il restait toujours au moins 24 heures après un match pour faire le bilan et le point avec les différents membres de son staff, cette fois-ci, Gourcuff  a pris le premier vol pour Paris. Une preuve encore que le Breton a définitivement tranché dans sa tête quant à son départ.