Christian Gourcuff n’aura tenu que 600 jours à la tête des Verts. Le sélectionneur national a annoncé son départ au président Mohamed Raouraoua dans l’avion qui les ramenait à Alger avant d’aller faire de même avec ses joueurs.

Ces derniers l’ont supplié de rester, sans succès. La FAF a refusé de reconnaître cette démission non officielle, mais se voit obligée de rentrer dans ce jeu malsain imposé par le Breton. En effet, Christian Gourcuff a démissionné sans vraiment le faire. Pourquoi ne veut-il pas partir tout de suite ? Pourquoi il n’a pas rédigé une lettre de démission comme la tradition le veut ? Pourquoi il n’a pas attendu l’arrivée à Alger, fixer un rendez-vous avec Raouraoua et discuter tranquillement dans un bureau ou autour d’un déjeuner de son avenir ? Pourquoi annoncer son départ maintenant s’il compte rester jusqu’au 6 juin. Enfin, et c’est la question à 180 000 €, pourquoi rester jusqu’à juin quand sa présence sur le banc des Verts face aux Seychelles n’est pas obligatoire (l’équipe nationale n’a besoin que d’un match nul ou mieux que l’Ethiopie fasse un match nul pour se qualifier à la CAN 2017, NDLR) ? Gourcuff a des raisons de vouloir partir, c’est son droit le plus absolu, mais qu’il le fasse dans les règles de l’art. Même à ses joueurs qui l’ont supplié de rester, il n’a pas été tranchant, il leur a donné un petit espoir de rester… «Je ne crois pas que je vais changer d’avis, mais bon, je vais encore réfléchir…», leur-a-t-il dit. C’est pour dire que la démarche de cet entraîneur est peu orthodoxe, elle n’est pas professionnelle et pas du tout respectueuse envers les gens qui l’ont accueilli, offert un travail, aidé à booster sa carrière et surtout aimé, comme l’ont prouvé les Feghouli & Co lors de ce dernier stage. Au final, Christian Gourcuff est venu en Algérie sur la pointe des pieds (puisqu’il a accepté le poste alors que Vahid préparait le Mondial 2014) et il la quitte en faisant trop de bruit…

1. M.