Sobre et sûr de ses arguments, il nous assurera que ce dossier est loin d’être une urgence pour la FAF et annonce qu’il y en a plusieurs autres, beaucoup plus pressants et importants que l’avenir immédiat du Breton à la tête des Verts. Mohamed Raouraoua, qui a jusque-là refusé de communiquer à ce sujet, a exceptionnellement accepté de répondre, même vaguement, à quelques-unes de nos interrogations.
«Il n’y a aucune démission sur mon bureau»
Nous savons que Gourcuff a annoncé à ses joueurs dans l’avion qu’il était partant, nous savons aussi qu’il a touché un mot à Raouraoua dans le même sens, mais ce que nous ne savons pas, c’est la position de la FAF par rapport à tout ça. Nous avons posé la question à Mohamed Raouraoua, ce dernier nous dira : «Vous me dites que Christian est démissionnaire ! Moi, le président de la FAF, je vous dis que c’est faux ! Vous me dites que plusieurs personnes en sont convaincues, je vous réponds : ça n’engage que leur personne… Vous allez me dire qu’il a annoncé son départ aux joueurs, je vous dirai tant mieux pour lui… Mais, je pense que je suis toujours le premier responsable du football en Algérie et il se trouve qu’il n’y a aucune démission de la part du sélectionneur sur mon bureau. Le jour où ça sera le cas, on en rediscutera…» Ainsi, la position de la FAF est claire. Christian Gourcuff demeure le sélectionneur des Verts jusqu’à ce que ce dernier démissionne officiellement. Par ailleurs, on comprendra à travers les dires du président de la première instance footballistique algérienne qu’il n’a pas du tout apprécié la démarche grotesque et peu professionnelle de Christian Gourcuff. Déçu, Mohamed Raouraoua estime qu’il aurait été plus judicieux et plus professionnel de la part du Breton d’emprunter la voie officielle et tenter de trouver une issue favorable en respectant les règles de l’art, tout en respectant la volonté de chacune des deux parties et en préservant aussi les intérêts des uns et des autres. «Gourcuff a signé dans un bureau et non dans un avion, un couloir, une chambre ou autre… Il aurait été préférable que les deux hommes, Raouraoua et Gourcuff, s’assoient tranquillement dans un bureau ou autour d’un dîner pour discuter de ce sujet avant d’annoncer une chose non officielle aux joueurs, aux amis et aux médias…», nous dira un collaborateur très proche du président de la FAF.
«On ne peut parler de successeur, il est toujours là !»
Nous avons tenté de savoir si la FAF a prévu un plan de secours comme avec Vahid au cas où le départ du Français s’officialiserait, mais le président de la FAF a refusé de comparer les deux situations. «Pourquoi parler de successeur quand le sélectionneur actuel est toujours en poste ? Comme je vous l’ai dit auparavant, à la FAF, il n’y a pas de cas Gourcuff. Le jour où il viendra officiellement demander sa libération, la FAF et moi-même songerons sérieusement à étudier toutes les options envisageables et prendrons la décision adéquate dans l’intérêt de notre équipe et du pays», noud dira le patron de la FAF. Par ailleurs, on rappellera que dans le cas d’une résiliation unilatérale les conséquences pourraient être lourdes pour celui qui la provoque. On croit savoir, selon des sources bien informées, qu’un expert juridique est déjà sur le coup pour étudier toutes les éventualités et défendre les intérêts de la FAF au cas où le divorce serait annoncé de manière officielle. Affaire à suivre.
A. B.