Les indices d’une possible déroute ne manquaient pas
Ceci dit, les plus réalistes gardaient toujours cette possibilité de voir l’EN retomber dans ses travers en terre africaine et enregistrer une contre-performance au vu de plusieurs facteurs qui n’ont pas été avec l’EN.
Sursaut d’orgueil
On vous l’a dit, il fallait faire attention à la bête blessée, le coach Sahle a fait en sorte de bousculer son groupe, de le pousser à faire ce qu’il faut pour retrouver l’honneur perdu à Blida, le 7-1 aura été l’élément déclencheur côté éthiopien, et le coach local a même effectué une série de changements pour provoquer le déclic, mais aussi pour dribbler Gourcuff qui ne s’attendait sûrement pas à faire face à une telle résistance. Un retour psychologique qui prouve que cette sélection a des ressources, et cette fois, elle les a exploitées. L’envie de réaliser ce sursaut d’orgueil aura été plus forte, l’EN a presque été surprise par ça.
Pelouse difficile, mais…
Gourcuff et ses joueurs ont tous déclaré que la pelouse y était pour quelque chose dans ce résultat, déjà à Blida, le Français avait évoqué cela, en tirant la sonnette d’alarme, c’était son avertissement à lui, que quelque chose pouvait arriver et cette chose a fini par arriver. Avec cette maîtrise perdue sur toutes les lignes, cela ne cache pas pour autant les défauts des uns et des autres, à l’image d’une défense qui ne cesse de décevoir.
Une défense passoire
A Blida au match aller, l’EN a dominé, mais malgré l’absence des Ethiopiens en attaque, la fébrilité était là, Belkaroui a tout simplement résumé la situation, puisque sur la seule vraie accélération, il y a laissé des plumes, et Mbolhi aussi, il fallait donc espérer un changement, c’est là que Gourcuff y a pensé. D’ailleurs, lors du dernier entraînement, personne ne voulait croire que ça pouvait marcher à nouveau en alignant Medjani dans l’axe et Mesloub au milieu. Ce qui annonçait le retour à une stratégie révolue, résultat : la défense a éclaté et l’axe notamment était complètement out.
Départ du coach
On marque et on va droit vers le coach et on lui manifeste le soutien indéfectible, voilà la première image qu’on retient de ce stage du mois de mars, qui a eu lieu sous le signe du soutien. L’instabilité était donc ressentie dans le groupe, et les avis divergeaient, car faut-il le rappeler, environs 30% du groupe actuel, n’aimeraient pas voir Gourcuff rester en sélection, ils ne le disent pas mais ça se voit et ça se ressent. Le poids de ces éléments les maintient dans le groupe, et lorsque les courants se multiplient, c’est la stabilité qui est ébranlée, et c’est ce qui est arrivé. Le groupe n’avait pas que le match auquel il fallait penser, on jouait et on ne savait pas de quoi allait être fait demain, du coup, le groupe était déconcentré et a fini par prendre l’eau.
S. M. A.