Qui succédera à Gourcuff ?
Avoir fait au moins une Coupe du monde
Parler le français
Un salaire ne dépassant pas 150 000€
Le technicien français quitte la barre technique des Verts à la suite d’une réunion avec le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, «qui ne s'est pas opposé au départ» de l'entraîneur breton. Gourcuff avait informé Raouraoua mercredi passé au retour de l’EN d’Ethiopie de son intention de quitter l’EN. Dans une déclaration faite au site d'informations le Télégramme, Christian Gourcuff avait réitéré son souhait de partir. Il a expliqué que la politique de la FAF et ses «mauvaises relations avec la presse algérienne» étaient, entre autres, les principales causes de son souhait de démissionner. «Maintenant quel serait l'intérêt d'une fédération de garder un sélectionneur qui souhaite s'en aller ?» s'est-il interrogé, affirmant qu'il désirait trouver un accord de séparation à l'amiable. Le président de la FAF, qui pouvait bien bloquer Gourcuff, a finalement préféré la voie de la sagesse en décidant de ne pas le retenir. «Je ne garderai pas un coach qui souhaite partir», lui a fait savoir le premier responsable de la FAF. Maintenant que le feuilleton Gourcuff a pris fin, Raouraoua va accélérer les démarches pour chercher un nouveau coach qui succédera au technicien français. Selon nos sources, Mohamed Raouraoua a fixé plusieurs critères pour l’engagement d’un nouvel entraîneur.
Coupe du monde
Le successeur de Gourcuff doit avoir fait au moins une Coupe du monde, c’est-à-dire diriger une sélection dans un Mondial. La FAF ne veut pas engager n’importer quel entraîneur. Elle veut que le successeur de Gourcuff soit expérimenté et avoir fait ses preuves sur le plan international. C’est un critère important fixé par la FAF qui ne veut pas surtout se tromper sur son choix car l’objectif principal est de qualifier la sélection algérienne pour la Coupe du monde 2018 en Russie.
La langue
L’autre critère est celui de la langue puisque la FAF se penche pour un coach qui parle français pour qu’il puisse bien communiquer avec les joueurs. Le futur entraîneur ne sera pas nécessairement de nationalité française. La FAF va privilégier les pistes espagnole, portugaise et italienne. Le forcing va se faire dans ce sens puisque plusieurs noms sont déjà sur le bureau de Raouraoua. Dans le cas où les contacts n’aboutiraient pas alors la FAF se rabattrait en dernier lieu sur la piste française en optant pour un sélectionneur français.
Argent
Autre critère fixé par la FAF est celui relatif à l’argent puisque on croit savoir que la fourchette fixée par l’instance du football algérien pour engager un entraîneur ne doit pas dépasser les 150 000€. Pour le premier responsable de la FAF, il est hors de question que la structure de Dely Ibrahim assure un salaire à un coach dépassant cette somme. L’exception pourrait se faire pour un entraîneur de renommée mondiale mais dans ce cas précis la FAF va demander un soutien financier de la part des pouvoirs publics pour pouvoir lui assurer un salaire supérieur à 150 000€. Selon le communiqué de la FAF pondu hier sur son site officiel, le prochain sélectionneur qui succédera ainsi à Gourcuff sera connu au mois d'octobre prochain.
K. H.
Belmadi n’est pas une cible
Même si certains ont avancé le nom de l’ex-international Djamel Belmadi pour éventuellement diriger la sélection algérienne mais une source bien informée proche de la FAF nous a fait savoir que l’actuel coach de Lekhwiya n’est pas une priorité car c’est un entraîneur qui n’a pas l’expérience internationale pour diriger une équipe du standing de la sélection algérienne qui a atteint un niveau appréciable sur le plan international. En plus de cela, l’ex-joueur de l’OM n’a pas encore les diplômes requis pour prétendre prendre une sélection puisqu’il doit encore suivre des stages pour pouvoir décrocher le diplôme indispensable pour diriger une sélection. L’autre point qui pourrait constituer un obstacle est le salaire puisque Djamel Belmadi qui touche actuellement 280 000 € à Lekhwiya ne va pas se contenter d’un salaire plus bas avec la sélection algérienne.
K. H.
Neghiz pour diriger le match face aux Seychelles
Maintenant que Christian Gourcuff est parti et en attendant de trouver le nouveau sélectionneur national, c’est l’entraîneur adjoint de l’EN, Nabil Neghiz, qui prend le pouvoir et aura pour mission de préparer le match face aux Seychelles.
Voilà, c’est terminé, Christian Gourcuff fait désormais partie du passé de l’équipe nationale. L’entraîneur français a résilié son contrat avec la Fédération et peut maintenant passer à autre chose. A la FAF, c’est le même sentiment, pas la peine de regretter le départ d’un coach qui a tout fait pour partir. Sur le communiqué du site officiel de l’instance, on a pu lire : «La Fédération algérienne de football a résilié à l’amiable le contrat du sélectionneur national, M. Christian Gourcuff à sa demande. L’intérim sera assuré par M. Neghiz Nabil, entraîneur national adjoint.» C’est Donc Nabil Neghiz qui sera en charge jusqu’à ce que la FAF puisse dénicher un nouveau sélectionneur national. L’entraîneur adjoint de l’EN aura pour mission de préparer convenablement la prochaine sortie des Verts aux Seychelles pour la 5e et avant-dernière journée des éliminatoires de la CAN 2017. C’est lui qui sera chargé d’établir sa liste et faire tout ce qu’il faut pour aller valider le billet de l’équipe nationale pour le Gabon.
Il sera épaulé par Mansouri
Pour cette mission intérimaire qu’aura à diriger Nabil Neghiz, il ne sera pas seul puisqu’il sera épaulé par le manager de l’équipe nationale, Yazid Mansouri. Ce dernier ne disposant pas des diplômes nécessaires pour être adjoint sera tout de même très précieux pour le coach intérimaire puisqu’il connaît parfaitement le groupe. Les deux hommes vont donc s’atteler à préparer le rendez-vous de juin pour aller gagner aux Seychelles et en finir avec la qualification pour la CAN 2017. Neghiz, qui a côtoyé Gourcuff durant les 600 jours qu’il a passé à ses côtés, va maintenant se retrouver au-devant de la scène pour mener à bon port le bateau des Verts vers le Gabon. L’ancien entraîneur de l’O Médéa aura le temps nécessaire pour bien préparer ses hommes et démontrer de quoi il est capable.
I. Z.
Boully et Guillaume Marie sous contrat avec la FAF
Le sort des deux membres du staff technique national n’est pas lié au départ du technicien français. S’ils veulent continuer l’aventure, il n’y aura aucun problème. La donne est la même si jamais ils voulaient partir.
L’avenir des deux membres du staff technique de la sélection nationale ne se pose pas au sein de la Fédération. En effet, de sources sûres, on apprend que l’entraîneur des gardiens, Mickael Boully, et le préparateur physique, Guillaume Marie, ne sont pas concernés par un probable départ du moins pour le moment. Les deux hommes sont toujours sous contrat avec la FAF et ils vont continuer leur travail le plus normalement du monde. Ils peuvent être appelés à faire les JO avec les olympiques et faire leur travail avec l’équipe nationale A sans oublier les A’. La FAF leur laisse le choix libre. S’ils veulent continuer, ils continueront car ils sont engagés par un contrat. Donc, il n’y a aucun problème de ce côté car les deux hommes devraient rester et poursuivre l’aventure même après le départ de Gourcuff.
Situation
Pour le moment donc, la situation est claire comme du cristal. Cependant, si jamais les deux hommes voulaient quitter leur poste au sein de l’équipe nationale, la Fédération leur laisserait la possibilité de partir comme cela a été le cas avec Cyril Moine qui avait rejoint Vahid à Trabzonspor et l’a suivi aussi au Japon. De même pour Boully puisque la FAF ne compte bloquer personne et si les deux hommes voulaient partir, ils seraient appelés à résilier leurs contrats respectifs avec leurs employeurs. Donc, au niveau de l’instance la donne est claire, les deux membres du staff technique seront libres de faire leur choix, à savoir rester ou partir.
I. Z.