Quelles sont, selon vous, les raisons de la défaite du NAHD en finale de la coupe d’Algérie ?
D’abord, je dois dire que j’ai été énormément déçu par la prestation des deux équipes en finale. A l’occasion, je crois qu’on a vu le niveau réel du footballeur algérien. En principe, dans l’épreuve populaire, on se transcende un peu plus et les matches diffèrent de ceux du championnat, ils sont plus passionnants et plus agréables à suivre. Je blâme un peu plus le NAHD, qui était plus à l’aise que le Mouloudia à l’abord de la rencontre.
Pourquoi ?
Le MCA était dans la tourmente après le changement de son administration, son équipe était en plus sous la menace sérieuse de la relégation en Ligue 2 Mobilis. A ces deux niveaux, le Nasria était plus à l’aise, il faut le reconnaître, d’où ma grosse déception. En définitive, quitte à me répéter, le NAHD et le MCA ont montré le niveau réel du joueur algérien. On ne pouvait même pas établir un constat technique tant le niveau était faible. Dans une finale on doit voir du jeu, ce n’était point le cas.
On a plutôt coutume de dire qu’une finale se gagne et ne se joue pas…
Ce n’est pas ma vision des choses. Arrivés en finale, on doit donner du spectacle, c’est ce que tout le monde veut. Pour revenir à l’échec du NAHD, je crois que son équipe a évolué avec la peur de mal faire. Au lieu de rentrer sur le terrain avec l’envie de se montrer, de gagner, de bien jouer, le Nasria a fait tout le contraire.
Le NAHD a raté sa finale ?
On voyait qu’il n’y avait pas de stratégie de jeu, on n’a pas vu d’ailleurs une équipe capable de garder le ballon plus de trente secondes. La possession du ballon est essentielle dans le jeu, c’est à travers ça qu’on cherche la faille et qu’on se crée des occasions de but. Dans cette finale, chaque équipe avait pour seul souci d’exploiter les erreurs de l’adversaire, rien d’autre.
Comme avec l’occasion manquée par Gasmi…
Oui, le NAHD a failli ouvrir la marque sur une erreur d’un défenseur mouloudéen. Et les occasions du MCA sont venues suite à des erreurs défensives du NAHD. Les deux équipes n’ont pas joué. C’était de l’opportunisme. Je ne comprends pas comment on peut penser une finale de cette façon. Et dire que le match a réuni deux grands noms du football algérien.
Dommage pour le NAHD, qui ne gagne pas de titre depuis 37 ans…
Dans le foot, il n’y a pas de dommage qui tienne. Si tu as perdu, c’est que tu n’as pas été bon. Une finale se joue à fond. Ils ont trop parlé, finalement pour rien. Le NAHD n’a rien fait pour gagner ou donner une belle image de son football. Le Mouloudia n’était pas terrible, mais il a gagné. Ce n’est pas le meilleur, mais il n’a pas été mauvais. Sa victoire, il la doit au changement opéré au sein du club, cela a eu pour effet de booster l’équipe.
H. D.
Amar Daoud, le handballeur au service de la JSK
Amar Daoud, l’ancien entraîneur des gardiens de but de la sélection nationale de handball, est un proche de Mohand-Chérif Hannachi. C’est un amoureux des Canaris, on le voit d’ailleurs souvent dans l’entourage du club kabyle ces derniers temps. Son apport n’est pas des moindres, il a fait souvent appel à ses relations pour faciliter le quotidien du grand club du Djurdjura.
Le geste de l’arbitre assistant Bounoua
Mokrane Gourari, arbitre assistant international, a fait partie du trio qui a dirigé la finale de la coupe d’Algérie entre le MCA et le NAHD. De source sûre, on a appris que c’est Nabil Bounoua, qui a été préalablement désigné. Ce dernier a demandé à être déchargé de la mission et c’est ainsi que Gourari l’a remplacé au pied levé. Notre source précise que Bounoua s’est retiré parce qu’il est un gars d’Hussein Dey et qu’il a son cabinet d’avocat dans la même commune. Geste de gentleman.