Après avoir entendu ses justifications et écouté les témoignages de tous les concernés, il a été décidé de suspendre le joueur une semaine, en plus d’une ponction sur son salaire. L’attaquant usmiste va donc rater le match d’aujourd’hui face à l’USMH et celui du DRBT la semaine prochaine. Comme il va rester sans entraînement tout ce temps, ses chances de prendre part au dernier match face à l’USMB sont presque inexistantes. C’est donc la fin de saison pour ce joueur plein de qualités, qui a passé la saison sur le banc de touche, au détriment des Beldjilali, Seguer, Andria et Ferhat.
Baïtéche : «Je ne consomme aucune drogue»
Après ce verdict, nous avons jugé utile d’entrer en contact avec Karim Baïtéche, ce dernier, très affecté par cette histoire, a tenu à s’expliquer et à donner sa version des faits.
«Tout d’abord, je dois m’excuser auprès de mes dirigeants, mes entraîneurs et coéquipiers et enfin auprès de tout le public usmiste pour cette histoire. Je n’ai pas bien mesuré l’ampleur de mon acte au moment des faits. Cette histoire a été amplifiée et a pris une dimension démesurée. C’est un fait interne et il devait y rester. Je suis content de cette issue, j’ai commis une faute, mais à aucun moment je n’ai voulu tout ça», nous dira d’emblée Baïtéche, avant d’entrer dans les détails.
«Voilà pourquoi j’ai refusé les tests»
En refusant de faire les tests, Baïtéche s’est autocondamné. Il a creusé sa propre tombe. Tous ceux qui ont pensé qu’il avait fait ça pour fuir la vérité avaient raison. Néanmoins et selon le joueur, il s’agit d’un malentendu et il croit que ses arguments vont convaincre l’opinion publique. «Je comprends que les gens et même vous, les journalistes, comprenez que je fuyais quelque chose, mais c’est faux. J’ai d’énormes problèmes familiaux et si on ajoute à ça ma situation au club, la saison catastrophique que je viens de passer…ça donne une personne désorientée, qui ne réfléchit pas avant de faire quelque chose. Si j’ai refusé de me soumettre à ce test c’est parce que je suis en colère, très en colère. Contrairement à la saison passée, je ne joue plus. Je n’ai pas contribué au sacre, j’ai perdu la confiance du staff technique et peut-être même des dirigeants du club. Pour un joueur ambitieux comme moi, cela est difficile à accepter et à gérer. C’est la raison principale de mon refus, après les gens peuvent penser et dire ce qu’ils veulent…», explique Baïtéche.
«J’ai effectué plusieurs tests et jamais je n’ai été contrôlé positif»
Continuant dans ses explications, Baïtéche nous rappellera qu’il a déjà effectué plusieurs contrôles antidopage et jamais il n’a été jugé coupable. «Pourquoi je n’ai pas refusé auparavant de me soumettre à ce genre de test, pourquoi je le ferai aujourd’hui ? J’étais clean lorsque je jouais et aujourd’hui que je chauffe le banc j’ai décidé de me doper ? A-t-on besoin de fortifiants pour voir les matches à partir des tribunes et encore, pour s’asseoir sur le banc des remplaçants (C’était un test antidrogue et non un test antidopage, NDLR) ? Cette histoire n’a pas de sens. Je ne sais pas quelle image les gens ont de moi, mais je vous assure que je n’ai jamais pris de produits prohibés et je ne consomme aucune drogue. Je suis un garçon de bonne famille, demandez à qui vous voulez, certains veulent me souiller, mais je suis propre et je donne rendez-vous à tout le monde la saison prochaine». Conclut Baïtéche.
L’intervention de Meftah n’aurait jamais dû avoir lieu
L’USMA victime de sa com
Ce n’est qu’hier que nous avons appris que Baiteche a refusé de subir un test antidrogue et non un test antidopage. Parce qu’il y a une grande différence entre les deux, surtout du point de vue juridique ; il est important de préciser certains points qui devraient éclairer l’opinion publique, en général et les supporters usmistes, en particulier.
Les tests que voulait imposer l’USMA à ses joueurs sont préventifs et interviennent après que le meilleur joueur du club eut été contrôlé positif à la cocaïne. Ces tests antidrogues effectués par une agence nationale ne peuvent être pris en considération ni par la FAF ni par la CAF, encore moins par la FIFA pour la simple raison qu’ils n’ont pas été faits par un laboratoire homologué par l’une de ces trois instances. C’est une affaire strictement interne au club et qui, par conséquent, n’engage que la structure USMA. Même si les journaux se sont fait l’écho de cette affaire, les dirigeants des Rouge et Noir n’avaient pas à communiquer à ce sujet, encore moins organiser une conférence de presse dans laquelle on ne précise pas qu’il s’agissait d’un contrôle périodique antidrogue et non d’un test antidopage que la FAF effectue périodiquement depuis l’affaire Belaïli. La différence est de taille. Aucune loi n’oblige l’USMA à communiquer les résultats à la FAF, ni à qui que ce soit. Compétition, qui avait réagi suite à cette conférence de presse lors de laquelle le mot antidopage a été utilisé plus d’une fois, a évoqué l’article 113 et tout ce que cela implique comme risques pour le club. Un article qui ne peut, dans notre cas, être évoqué. Si conférence de presse devait y avoir lieu, elle devrait parler exclusivement de la nature du test et ensuite des raisons qui ont poussé le joueur à refuser de s’y soumettre.