Affaire Baiteche, Mecherara : «L’USMA ne risque absolument rien»

Depuis l’affaire Belaïli, l’USM Alger ne prend plus aucun risque quant à la santé, la forme, mais surtout l’hygiène de vie de ses joueurs. Du coup, depuis que Youcef Belaïli a été contrôlé positif à la cocaïne, des contrôles hebdomadaires sont effectués par le staff médical du club sur les joueurs.

Il affirme que l’article 113 n’est pas applicable dans ce cas

Des échantillons qui sont analysés et contrôlés par le club et le médecin de l’équipe. La semaine passée, le choix s’est portée sur Karim Baïteche, ce dernier, qui ne joue pas beaucoup en cette fin de saison, a refusé de s’y soumettre. «En ce moment, je ne joue pas du tout, donc je ne vois pas pourquoi est-ce que je dois faire un contrôle», a-t-il lancé d’un air énervé au médecin de l’équipe. Depuis, l’affaire Karim Baïteche fait couler beaucoup d’encre dans les différents médias algériens et cet épisode pourrait bien connaître son épilogue en cette fin de semaine, à en croire les différentes parties concernées.

«Voilà pourquoi la FAF ne peut pas s’autosaisir de l’affaire»

D’abord, le joueur est passé en commission de discipline hier après-midi suite à son refus de se soumettre au contrôle antidopage de son club. En fait, d’après nos informations, il s’agissait plus d’un contrôle anti-drogue. Et ceux qui connaissent le joueur à l’USMA nous ont fait savoir que Baïteche a toujours accepté de se soumettre à ces contrôles et que son refus cette fois-ci était surtout dû au fait qu’il ne joue pas. Voulant avoir plus d’éclaircissements sur cette affaire, nous avons pris attache avec Mohamed Mecherara, un connaisseur des règlements, qui dira : «Vous savez, s’il s’agit d’un contrôle interne, et dans le cas où les échantillons ne sont pas contrôlés par un laboratoire agréé par l’organisme mondial d’anti-dopage, les résultats ne seront pas réglementaires et en aucun cas une suspension ne peut être prononcée. Même la FAF ne peut pas s’autosaisir de l’affaire, du fait que c’est un contrôle interne effectué par un organisme ou un médecin non agréé (c’est du vent). Maintenant, dans ce cas bien précis, le joueur a refusé de s’y soumettre, là aussi la FAF ne peut pas intervenir, puisque c’est strictement interne. Si c’était un organisme agréé et que le joueur avait refusé, eh bien il aurait été immédiatement suspendu et la durée de sa suspension airait été d’un minimum de deux ans. En effet, quand un joueur refuse de se faire contrôler, il est considéré comme étant positif. Le médecin qui était chargé de faire ce contrôle est dans l’obligation de saisir le médecin de la cellule antidopage de la Fédération algérienne de football, qui, elle, saisit la FIFA. Maintenant c’est une affaire interne. Mais même si l’USMA décide de le sanctionner, dans ce cas bien précis il peut faire un recours et il sera dans son droit», nous a fait savoir l’ancien président la ligue professionnelle de football. 

«Quand le laboratoire et le médecin ne sont pas agréés, c’est du vent»

Ainsi et toujours d’après Mohamed Mecherara, du fait qu’il s’agit d’un contrôle interne, l’article 113 du code disciplinaire de la LFP qui stipule : «Si plus d'un joueur d'une équipe est sanctionné pour dopage, son équipe peut également être sanctionnée. Il existe notamment la possibilité de retrait de points, pour les compétitions finales, un retrait de l'équipe du classement (final) peut avoir lieu. De plus, le club dont l'équipe a été sanctionnée peut également être frappé d'une sanction disciplinaire», n’est pas applicable dans ce cas bien précis : «Il est clair que l’USMA ne risque absolument rien dans ce cas bien précis. Cet article a été justement fait dans le but d’encourager les équipes et les clubs à effectuer des contrôles antidopage internes de manière fréquente pour faire de la prévention. Donc et du fait que c’est le club qui s’est chargé de sa propre initiative de faire ce contrôle, bien évidemment, cet article n’est pas applicable. Bien au contraire, il faut que les autres équipes agissent de la sorte et fassent eux aussi des contrôles préventifs», nous affirma Mecherara.

«Oui l’article 113 est applicable dans le cas de la JSMS»

Ainsi, l’USMA ne risque absolument rien, car c’est sur l’initiative du club que ce contrôle allait être fait. Ce qui n’est pas du tout le cas d’un autre club, en l’occurrence la JSM Skikda. Deux joueurs skikdis ont été contrôlés positifs cette saison et ont écopé de quatre ans de suspension. Il s’agit de Ghassiri et Amrous : «Contrairement au cas de l’USMA, l’article 113 est applicable pour la JSMS parce que c’est un contrôle antidopage qui a été opéré par la FAF et dont les résultats étaient positifs. Oui, le club risque ici une défalcation de points si l’article venait à être appliqué», conclut Mecherara. Une défalcation de points qui pourrait changer le cours des choses quant à la relégation en deuxième division cette saison.

A. H. A.

Damardji : « C’est une affaire interne, ça ne nous concerne pas»

«Personne ne nous a saisis»

Voulant avoir un peu plus d’informations sur l’affaire Baïteche, et si la direction du l’USMA avait saisi l’organisme concerné suite au refus du joueur de se soumettre au contrôle, nous avons pris attache avec le président de la commission antidopage à la FAF, Djamel Eddine Damardji, ce dernier dira : «Non, moi personnellement j’ai eu vent de cette affaire à travers la presse. L’USMA ne nous a pas saisis car c’est un contrôle interne au club, ce n’est pas la FAF qui l’a effectué. Personnellement et en tant que président de cette commission, je souhaiterais que toutes les équipes agissent et fassent de la prévention comme l’USMA en effectuant des contrôle réguliers», précise Damardji.

A. H. A

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