Lamine Kezzim : «Fier d’être le 1er Algérien à gagner la Danone Cup»

Après sa belle consécration à la Danone Nation Cup à l’étape de Paris, Lamine Kezzim, le coach du Centre de formation de football de Paris, nous livre ses impressions sur ce sacre et le challenge de la finale nationale, qui se déroulera demain, le 15 mai, à Lille.

Félicitations, un commentaire après cette victoire lors de la Danone Cup ?

Très content pour mes jeunes, fier de ce qu’ils ont réalisé ; les sacrifices et le travail ont payé. C’est aussi une satisfaction personnelle car c’est un challenge qui me tenait à cœur. Je suis fier d’être le 1er Algérien à gagner cette prestigieuse compétition !

Quelles analyses faites-vous sur ce tournoi ?

Il faut savoir que la Danone Cup est le challenge le plus relevé et le plus important de la catégorie U12. Mieux, l’étape de Paris est de loin la plus dure car regroupant 60 équipes, dont une dizaine de clubs pros et des équipes de l’île de France réputées pour leur vocation de clubs à talents. Le système de la compétition propose six matchs, un classement est établi à la fin, les huit premiers se retrouvent en ¼ de finale, puis en ½ finale et la finale détermine le vainqueur qui gagnera le droit de disputer la finale nationale à Lille.

Retracez-nous votre parcours…

Le niveau étant très relevé, nous avons terminé la 1re phase en 5e position en totalisant 19 points, avec 5 victoires et un nul. Nous avons éliminé en ¼ Bagneux et en demi-finale le Red Star, l’organisateur du tournoi. La finale, nous l’avons survolée face à Noisy-le-Grand (2-0). Nous avons inscrit 20 buts et encaissé 2 buts seulement sur balles arrêtées. Un bilan plus que satisfaisant ; cela en plus des honneurs et des louanges des observateurs et de nos adversaires.

Il reste une marche avant la Danone World Cup au Stade de France…

Exact, même si notre objectif est largement atteint car être premiers sur 60 équipes, dans la meilleure Ligue d’Europe en jeunes, est une performance remarquable. Maintenant, on est des compétiteurs, on ira chercher une qualification afin de pousser le rêve jusqu’à ce qu’il devienne réalité pour mes jeunes joueurs. On verra ce dimanche…

Parlez-nous un peu de  votre club et de votre équipe ?

Le Centre de formation de football de Paris est une entité qui propose un modèle de formation propre à lui, avec une filière Ecole de football, des U6 aux U11, et une filière Elite, des U12 aux U17. Le club propose aussi un sport-étude. La structure est basée à Orly avec pas moins de quatre terrains d’entraînement, un hébergement et toutes les commodités. J’ai rejoint le centre il y a trois saisons. J’ai pris en main les U10 qui sont devenus les U12 d’aujourd’hui. La continuité, la stabilité, la consistance du contenu et mes convictions footballistiques ont fait que nous avons atteint un niveau non négligeable.

Pour conclure…

Autant je suis content d’un côté, autant je suis triste de l’autre car j’ai toujours une pensée pour notre football en Algérie, et je me dis qu’avec le même environnement, les mêmes moyens, nous sommes capables de faire au moins aussi bien, le potentiel est énorme. A travers votre lucarne, je lance un appel aux responsables du football algérien afin de solliciter les compétences algériennes. Pour l’anecdote, il y avait une vingtaine d’entraîneurs algériens à la tête des meilleures équipes de jeunes. Enfin, je tiens à remercier tous ceux qui m’ont félicité et encouragé ; je dédie ce trophée à l’Algérie même si elle m’a tourné le dos…

H. D.

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