Le maître à joueur de la sélection algérienne de football s’est confié hier à France Football. Dans un long entretien, il a évoqué plusieurs sujets qui vont éclairer l’enseigne des observateurs.

Tout en exprimant sa déception du départ de Gourcuff

 

Comme il fallait s’y attendre, il s’est exprimé sur le départ de Gourcuff, l’ancien sélectionneur national. Suivons-le : «Oui, c’est une déception. Oui, on s'entendait bien. On avait créé de belles choses ensemble. Les résultats étaient plus que satisfaisants. Toute l'équipe a tout fait pour le retenir. Jusqu'au dernier moment, on a espéré. Mais les choses se sont passées autrement. On fait confiance au travail de notre fédération pour lui trouver un bon successeur. Un coach c'est important, car il peut vous pousser à vous surpasser et à aller le plus haut possible. Il est parti mais le groupe existe et on a une équipe prête et déterminée. Nous, les joueurs, on ne va rien lâcher. On porte avant tout le maillot de l'Algérie.» Interrogé sur la prochaine CAN 2017 et la Coupe du monde 2018, Brahimi dira : «La Coupe du monde, c'est à un autre niveau, une autre dimension. Maintenant, on se doit de réaliser une belle coupe d'Afrique pour arriver avec de la confiance lors des matches éliminatoires de la Coupe du monde. Il faut vraiment prendre étape par étape. Si on est très bons en CAN, cela nous donnera de la confiance pour la suite. Pourquoi pas se qualifier pour Russie 2018 et faire des choses exceptionnelles comme au Brésil.»

 

«Un état d’esprit autour du maillot algérien»

Brahimi met en avant aussi l’état d’esprit exceptionnellement favorable au sein des Verts. «Aujourd’hui, c'est une grande force. Peu importe les titulaires, il y a un esprit autour de ce maillot. C'est propre à ce pays. On a aussi beaucoup de jeunes joueurs, c'est une sélection d'avenir notamment pour la prochaine CAN», estime-t-il.  

 

«Je ne choisis pas mes matches, je veux la coupe du Portugal»

Le joueur en question a parlé également d’un sujet brûlant relatif à son attitude sur un terrain de football. Nombreux sont ceux qui le soupçonnent de choisir ses matches. Brahimi réfute catégoriquement cette thèse : «Tous les footballeurs sont stimulés par la Ligue des champions. C'est la compétition par excellence. Après, j'en profite aussi pour m'exprimer là-dessus, car j'ai entendu des choses à ce propos. Je ne choisis pas mes matches. Je suis à 200 % peu importe la rencontre.» Dans la foulée, il annonce vouloir remporter demain la coupe du Portugal en prévision de cette finale qui opposera son équipe du FC Porto à Braga. «La coupe, c'est l'objectif absolu. Depuis un mois et demi, tout le monde ne nous parle que de ça. Le club n'a rien remporté depuis 2013. Là, on affronte Braga à Lisbonne et il va falloir tout donner», dit-il non sans exprimer sa déception du parcours de l’équipe en championnat : «On est très déçus de ne pas avoir été champions cette année. C''était notre but, et on ne l'a pas atteint. On a eu pas mal de difficultés, il y a eu un changement d'entraîneur en cours de saison. C'est rarement de bons indices pour finir premier dans un championnat aussi relevé avec le Sporting ou Benfica. C'est une saison un peu en dents de scie avec de superbes matches et d'autres beaucoup moins réussis.»

 

«Ce que réalise Mahrez est trop fort»

C’est dans la logique des choses que le pensionnaire du FC Porto soit interrogé sur les performances de son compatriote Ryad Mahrez étincelant en Angleterre. «Ce qu'a réalisé Mahrez c'est très, très fort. La Premier League, je n'y ai jamais joué et rarement affronté des équipes de ce pays. Là, je suis au FC Porto, je ne peux pas me projeter. Après en tant que passionné de football, je trouve que c'est un championnat excitant, très intense et le plus médiatisé», dira encore Brahimi.

Rafik Khaled