«Groupe de la mort». «Une poule extrêmement difficile». «Des adversaires de grand calibre». Ce sont là les propos qui reviennent le plus sur les lèvres des spécialistes, observateurs et gens de la plume. Le grand public adopte également la même attitude.

Coupe du monde 2018

Ce n’est plus le Nigeria et le Cameroun d’avant

 

Tout le monde converge, du coup, vers la thèse selon laquelle la sélection nationale de football risque de subir le martyre avant d’arracher sa troisième qualification de rang à la Coupe du monde prévue en 2018 en Russie. Les Verts devront puiser au fond de leurs tripes et de leurs ressources mentales pour faire face à la grande adversité du Cameroun, du Nigeria et de la Zambie. Toujours est-il que les anciens de l’équipe nationale et la direction technique nationale tentent de dépassionner le débat. D’après eux, les coéquipiers du Napolitain Faouzi Ghoulam ont de sérieux atouts à faire valoir. D’autant plus que leurs analyses versent vers la conclusion selon laquelle l’EN devra affronter des sélections camerounaise et nigériane nettement moins redoutables que les années précédentes. C’est dire combien les Verts entretiennent des chances intactes de qualification au tournoi de Moscou. Les analystes estiment aussi que l’Algérie aura bénéficié d’un calendrier avantageux en recevant lors de la première journée les Lions indomptables du Cameroun (3 octobre 2016) avant de clore la campagne qualificative également à domicile contre les Green Eagles nigérians le 6 novembre de l’année prochaine.

Rafik Khaled

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Assad : «Je n’ai pas peur pour l’équipe nationale»

La légende offensive algérienne, Salah Assad, ne semble nullement impressionné par la composante du groupe hérité par les Verts. D’après lui, l’Algérie a tous les moyens requis de passer avec succès l’écueil de la poule B. Estimant que le Nigeria n’affiche plus cette fière allure du passé, le « Rouquin » précise aussi qu’il préfère voir l’EN affronter les gros bras du continent plutôt que les outsiders, avides d’exploit.

 

Quel commentaire faites-vous sur les prochains adversaires de l’Algérie en éliminatoires de la Coupe du monde ?

Théoriquement, la poule de l’équipe nationale donne la sensation d’un terrain fortement miné. Car, il s’agit de sélections bien connues du continent, le Nigeria, le Cameroun et la Zambie. Ce sont des nations ayant de grandes traditions en football.  Si vous voulez bien mon avis, je préfère affronter des nations africaines confirmées et connues pour leur coriacité que de donner la réplique à des outsiders, avides d’exploits. Une équipe comme le Cap Vert, à titre d’exemple, est vraiment difficile à jouer en raison de son attitude accrocheuse en vue d’exploits qui améliorent davantage son image.

 

Ce n’est tout de même pas facile d’avoir en face des équipes comme le Nigeria, le Cameroun ou la Zambie. N’est-ce pas ?

Franchement, je ne suis pas de tout inquiet pour notre équipe nationale. Ce groupe ne me fait pas peur. Le Nigeria, ce n’est plus celui qu’on a connu par le passé. L’Egypte l’a malmené. Même cas de figure pour le Cameroun ou la Zambie. Ce n’est pas toutefois une raison des les sous-estimer. Il faudra absolument respecter nos adversaires.

 

Comment voyez-vous donc les chances de qualification des Verts ?

Nous avons l’avantage de jouer le premier match sur notre propre terrain. Il sera question de la réception du Cameroun. Un bon résultat en match d’entame de la campagne est très important pour la suit du parcours. Notre équipe nationale a toutes les chances de participer à la prochaine Coupe du monde. Qu’on le veuille ou pas, nous possédons la meilleure équipe africaine. On peut compter sur elle. Nos joueurs ont cumulé, faut-il le préciser, de l’expérience dans les épreuves continentales.

 

Ne pensez-vous pas que le problème défensif de l’EN risque de peser lourd devant les redoutables attaquants de ses adversaires ?

C’est pourquoi j’estime qu’il va falloir procéder rapidement à la nomination d’un nouvel entraîneur. Celui-ci aura ainsi une certaine marge de manœuvre pour commencer la préparation trouvant, du même coup, des solutions aux déficiences du compartiment de la défense.

Rafik K.

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Belloumi : «Le Nigeria et la Zambie, la clé du Mondial»

L’ancien artiste de l’équipe nationale, Lakhdar Belloumi, semble optimiste quant aux chances de l’équipe nationale de s’adjuger la première place de son groupe, qualificative à la phase finale de la Coupe du monde de Russie. Selon son point de vue, la clé de la qualification passe par le Nigeria et la Zambie auxquels que les Verts donneront la réplique en déplacement lors des 2^e  et 3^e journées. «L’histoire a montré que l’Algérie a souvent su tirer son épingle de jeu dans ses duels contre le Nigeria et la Zambie. Lors des éliminatoires de la Coupe du monde 1982, nous avons disposé du Nigeria. En 1986, nous avons écarté la Zambie. Le calendrier de notre équipe nationale fait que les deuxième et troisième matches auront lieu en déplacement respectivement contre le Nigeria et la Zambie. Un tournant important dans la mesure où il faudra ramener, au moins, trois points. Soit une victoire sur les deux matches. Ce serait un scénario favorable surtout si l’Algérie venait à gagner son premier match à domicile contre le Cameroun qui reste un adversaire très redoutable », estime l’ancien Ballon d’or africain (1981) ajoutant, au passage, que l’Algérie a le potentiel nécessaire pour se qualifier à la phase finale de la Coupec du monde 2018 en Russie. Aux yeux de Belloumi, « le groupe B doit servir d’opportunité pour les Verts afin de confirmer leur statut de meilleure équipe africaine ».

R. K.

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Yahi : «Le Nigeria et le Cameroun, ce ne sont plu les mêmes»

L’ancienne coqueluche des Verts et du Chabab de Belouizdad, Hocine Yahi, dresse un constat peu reluisant des adversaires de l’Algérie, notamment le Nigeria et le Cameroun. L’opinion publique nationale est, en effet, effrayée par les Lions indomptables et les Green Eagles. « En apprenant la composante du groupe, nous sommes terrifiés, peut-être, par les géants du continent, le Nigeria et le Cameroun, en l’occurrence. Mais j’estime que ces deux pays ne jouissent plus de la même qualité », fait-il remarquer d’entrée, avant d’avertir : « Mais nous devons absolument être respectueux envers nos adversaires. Tout comme l’Algérie, les trois autres équipes du groupe vont mettre les bouchées doubles pour espérer aller en Russie.» L’ancien maestro du CRB a refusé toutefois de verser dans le jeu des calculs appelant les Verts à négocier positivement leurs sorties afin de grappiller le maximum de points. « Dire que nous avons un calendrier positif n’est pas forcément un avantage. Ces calculs comptent peu à ce stade de la compétition. L’essentiel est de mettre en place un programme de préparation conséquent. Pour ce faire, nous avons les moyens logistiques nécessaires. Il est urgent aussi d’engager un entraîneur en mesure de trouver des solutions à la défense et au milieu de terrain», conclut-il.

R. K.

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Korichi : «Bon tirage et calendrier favorable»

Le directeur technique national (DTN), Toufik Korichi, s’est dit satisfait du tirage au sort des éliminatoires de la Coupe du monde. «C’est un bon tirage pour notre sélection qui a beaucoup gagné en maturité et en expérience. Il ne faut pas oublier aussi que le Nigeria et le Cameroun ne sont plus les mêmes. A noter aussi le calendrier favorable de l’équipe nationale. Elle débute sa campagne par un match à domicile avant de le boucler, lors de l’ultime journée, par un match sur son propre terrain. L’autre avantage est le fait que nos adversaires possèdent de bons terrains qui permettent à notre équipe nationale de développée son football technique. Nous avons des joueurs techniquement bons. Les chances de qualification sont grandes», dira le DTN non sans inviter la FAF a désigné un entraîneur afin de connaître les joueurs et passer, par la même occasion, à la mise en place d’un programme de préparation répondant aux spécificités de l’épreuve.  

R. K.