«Le Cameroun, la Zambie et le Nigeria, je connais bien»
«Le match contre le Lesotho me suffira pour préparer le Cameroun»
«Faux, je ne suis pas anti-stars, mais je suis pour le groupe»
«Vahid est un ami, nous avons fait la même école»
Entretien réalisé par ASMA H A.
Tout d’abord, quelles sont les raisons qui vous ont poussé à accepter d’entraîner cette équipe algérienne ?
La sélection algérienne est une équipe renfermant de grandes potentialités, et surtout beaucoup de qualités. Pour moi, c’est tout simplement un challenge fantastique, et je peux vous dire que je suis complètement prêt à accomplir cette mission et cette tâche à la tête de la sélection algérienne.
On peut dire que c’est un énorme challenge, une qualification pour la Coupe du monde et au moins une place de demi-finaliste lors de la prochaine CAN au Gabon ?
Oui, j’en suis tout à fait conscient, et comme je vous l’ai déjà précisé, je me sens tout à fait prêt pour cela. Je pense aussi avoir l’expérience nécessaire pour réussir une telle mission.
En Algérie, une terrible pression entoure cette équipe nationale, pensez-vous être capable d’endurer cela ?
Vous savez, partout dans tous les pays où le football est très populaire, la pression autour de la sélection nationale est grande. C’est à nous de canaliser cette pression qui nous entoure et la rendre positive dans nos performances, notamment sur le terrain.
On connaît à présent le groupe dans lequel évoluera l’Algérie avec le Cameroun, la Zambie et le Nigeria, que pensez-vous de cette poule B ?
Dur et difficile comme groupe, mais je crois dur comme fer en notre qualification. Je connais les trois sélections de ce groupe B qui me sont très familières, et donc nous allons nous préparer du mieux possible pour ces rencontres et ce challenge qui est celui d’arracher notre qualification pour la prochaine Coupe du monde en Russie.
Sincèrement, vous pensez vraiment que l’Algérie a toutes ses chances pour passer…
Croyez-moi, si je ne pensais pas que nous étions tout à fait capables de nous qualifier, jamais je n’aurais accepté de prendre ce poste. Donc, bien sûr que je crois en nos chances.
Vous aurez seulement une seule rencontre face au Lesotho pour préparer les rencontres du Cameroun et du Nigeria, pensez-vous que ça sera suffisant ?
Vous savez, c’est le calendrier FIFA et vous ne pouvez absolument rien y faire, et en plus ça s’applique pour tout le monde. Mais, personnellement, je pense que nous avons suffisamment de temps pour nous préparer avant l’entame de cette dernière phase qualificative.
Certes, l’Algérie est leader en Afrique selon le classement FIFA, mais face aux gros morceaux nous avons toujours eu des soucis, pensez-vous pouvoir régler ce problème ?
Je pense que là aussi tout ira pour le mieux. Nous allons procéder par étape, et non tout à la fois et cela afin d’être certain que nous sommes sur le bon chemin quant à la progression de l’équipe et cela dans tous les compartiments du jeu.
Beaucoup estiment que l’équipe d’Algérie actuelle renferme une génération de joueurs exceptionnels, êtes-vous d’accord avec cela ?
Personnellement, je suis satisfait des joueurs qui composent cette équipe nationale algérienne, et la qualité qui existe dans ce groupe, et de ce fait je suis très optimiste. Je connais aussi la majorité de ces joueurs pour les avoir déjà vus jouer, c’est pour vous dire que je suis impatient de les rencontrer et de travailler avec eux.
Vous savez que l’un de vos gros chantiers ça sera la défense qui peine beaucoup…
Vous savez, défendre n’est pas seulement de la seule responsabilité des défenseurs, mais c’est toute l’équipe qui doit être concernée par cet aspect défensif. Toute l’équipe doit défendre et attaquer ensemble, mais bon nous aurons le temps de nous préparer tactiquement en prévision de nos prochaines confrontations.
De façon générale, les entraîneurs de l’Europe de l’Est réussissent bien à l’Algérie, d’ailleurs on vous présente déjà comme étant le nouveau Vahid…
Vous savez, Vahid est un très bon ami à moi. Tous les deux, nous appartenons à l’école de football yougoslave. Il a réussi de très belles choses avec l’équipe d’Algérie, et j’espère à mon tour vivre de grands moments avec cette sélection.
On dit aussi que, comme Vahid, vous ne badinez pas avec la discipline, la meilleur preuve la mise à l’écart à l’époque de Muntari…
Je ne trouve pas que je suis une personne très stricte, mais bon j’estime que c’est aux autres qui me côtoient de porter un jugement sur ma personne. Moi, ma conviction des choses en tant que sélectionneur, c’est que chacun au sein de l’équipe doit traiter son coéquipier ou même un membre des différents staffs comme étant un membre de sa famille, avec amour, affection et respect. Une bonne ambiance au sein du groupe, c’est l’une des principales clés de la réussite.
Vous avez cette réputation de ne pas aimer les stars, est-ce vrai ?
Non, c’est archifaux, mais je suis adepte de ceux qui croient que c’est le groupe et l’équipe qui sont les plus importants. L\'esprit d’équipe et de se supporter mutuellement sont souvent les raisons et les clés de la réussite.
Franchement, que pensez-vous pouvoir apporter à cette équipe algérienne ?
D’abord, j’espère apporter beaucoup de succès à cette équipe d’Algérie, et que nous atteindrions tous les objectifs qui nous sont assignés. Mais bon pour que tout soit possible et réalisable, nous devons tous être unis autour de cette équipe nationale et la soutenir. On doit tous être unis : la FAF, les différents staffs, les joueurs, les supporters, les médias… Vraiment tous à fond derrière cette sélection afin d’atteindre le but suprême, à savoir cette troisième qualification de suite à la Coupe du monde.
Dernière question, allez-vous garder le staff actuel ?
Je parlerai de mon staff prochainement, car j’estime que c’est encore trop tôt d’aborder ce volet.
A. H. A.