EN: Rajeac: Rajevac : «Je rêve d’aller au-delà d’une 5e place au Mondial »

L’entraîneur national Milovan Rajevac, accompagné de son adjoint et interprète, à savoir Kristijan Cvijetic, a animé hier une conférence de presse à la salle des conférences de l’OCO. L’occasion pour lui de s’adresser pour la première fois sur le sol algérien aux médias, de répondre aux interrogations et surtout parler pour la première fois des objectifs, les siens, lui qui a refusé d’évoquer ceux qui lui ont été assignés par la FAF.

Loin des discours défaitistes de ses prédécesseurs, le Serbe affiche ses ambitions

 

Calme, serein et direct, Rajevac aura été fidèle à son image. Il a beaucoup parlé et les messages plus au moins bien traduits par son traducteur et adjoint n’ont pas changé le sens de ses mots. La sérénité se voyait sur son visage d’homme paraissant plus jeune que son âge (il a 62 ans), ce qui le rend différent de ses prédécesseurs. D’ailleurs, ce n’était pas le seul point où leurs chemins se séparent puisqu’il a choisi aussi un discours optimiste et a prouvé qu’il voit aussi loin que les Algériens, notamment lorsqu’il a évoqué son but en venant en Algérie : « J’ai été aux deux compétitions, la CAN et la Coupe du monde, et la compétition majeure reste bien le Mondial. Je rêve encore de dépasser cette 5e place que j’ai atteint avec le Ghana.» Une façon indirecte mais ô combien efficace de crier haut et fort son désir de réaliser l’exploit d’atteindre cette demi-finale perdue bêtement contre l’Uruguay de Suarez en 2010.

« L’objectif tracé par la FAF ? Réussir »

Premier constat donc : Milo est loin d’être un petit joueur ; il préfère d’emblée jouer gros et afficher ses ambitions. Une méthode un peu nouvelle pour le public algérien, d’autant que les derniers entraîneurs qui ont pris en main l’EN avaient choisi d’entamer leur parcours par des déclarations où il y avait beaucoup de prudence. Vahid, à titre d’exemple, avait évoqué l’absence d’un Drogba et d’un Adebayor dans l’effectif pour éloigner la pression et expliquer un éventuel échec, alors que Saâdane aussi a toujours utilisé la météo pour se protéger d’un éventuel échec.

L’optimisme est donc présent et le mot réussite est revenu à maintes reprises dans ses déclarations. Même lorsqu’on lui a demandé ce que Raouraoua lui a assigné comme objectifs, il a évité d’aller dans le détail se contentant de dire qu’il compte réussir : « Le contrat, on n’entrera pas dans les détails, il y a des objectifs, c’est la réussite. » Voilà qui va plaire à un public algérien qui a soif de succès et de consécrations ; la CAN nous fuit déjà depuis 26 ans avant l’arrivée d’un entraîneur qui veut aller carrément en demi-finale du Mondial. C’est dire que ce coach voit aussi loin que les Algériens. De bon augure pour la sélection qui semble avoir trouvé l’homme de confiance qu’elle cherchait pour enfin vaincre le signe indien sur les deux fronts.

S. M. A.

 

La CAN il y pense aussi

« Remporter la CAN et jouer la coupe des Confédérations »

« Je souhaite passer une période qui sera pleine de réussite » c’est avec ces mots que le coach national a entamé son speech, l’envie de faire mieux que Gourcuff est claire, et à peine installé, qu’il devra déjà entamer ses chantiers, car les échéances se suivent et ne se ressemblent pas.

Après un début attendu en éliminatoires du Mondial en octobre, puis novembre, l’EN se concentrera sur la CAN, une compétition qui nous fuit depuis 26 ans, et avec l’équipe dont on dispose actuellement, il est claire qu’elle sera parmi les buts à atteindre.

« Ça se rapproche, il faut vite se mettre au travail »

Certes Raouraoua a toujours arrêté les demis finales comme objectif à l’échelle africaine, mais Milovan est déjà passé par là, de quoi être gourmand et vouloir aller au bout de l’aventure, après les demi-finale du Mondial, Milo dit vouloir conquérir le titre africain : « L’envie est la d’atteindre une nouvelle fois la finale et de remporter le titre, c’est un challenge aussi de participer à la coupe des confédérations, on ne dira pas non à une qualif’ à ce tournoi »a-t-il souhaité.

« il y aura des moments difficiles»

Le coach reconnait qu’il y aura quelques moments difficile qui seront traversés mais il ne se décourage pas, loin de là : « la CAN se rapproche très vite, il faut très vite travailler, et il y aura forcément des moments difficiles et d’autres qui le seront moins, il faut travailler très vite et très bien, c’est un challenge intéressant, et je ne le dirai jamais assez : entrainer c’est le métier le plus beau au monde et le plus difficile aussi »conclut-il.

S.M.A

 

 

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