Lorsqu’il signait à Bani Yas la saison passée, le pur produit de la formation lyonnaise savait qu’il mettait entre parenthèses sa carrière car le championnat émirati est loin d’être un championnat compétitif. Apparemment, l’ancien joueur de Parme a bien compris la leçon. Dans un entretien accordé à L’Equipe, le joueur est revenu sur son expérience et son souhait de quitter les Emirats arabes unis pour revenir en Europe. A ce propos, il assure : «Dès que j’ai signé là-bas (Bani Yas, ndlr), dans ma tête, je m’étais dit que je ne m’y éterniserai pas. C’est d’ailleurs pour ça que je ne me suis engagé que pour deux ans. Là, le club me laisse la possibilité de casser mon contrat. J’ai très envie de rentrer en Europe, dans un grand championnat. Je suis prêt à de gros sacrifices.»
«L’argent ne me rend pas heureux, j’aime le foot plus que tout»
A l’heure de commenter sa décision et d’évoquer de possibles regrets, Belfodil assume : «Je suis quelqu’un qui assume ses choix, personne ne m’a mis le couteau sous la gorge… Disons que ça ne faisait pas partie de mon plan de carrière. Quand j’ai quitté Parme, ils m’ont fait une offre difficile à refuser. Aujourd’hui, je me rends bien compte que l’argent ne me rend pas heureux. J’aime le foot plus que l’argent. Je n’ai que 24 ans, je ne veux pas qu’on m’oublie.» Le joueur est conscient que s’il veut retrouver la lumière, il doit revenir en Europe pour redevenir visible notamment aux yeux du nouveau sélectionneur national, Milovan Rajevac.
«Je n’ai plus la même mentalité»
Pour beaucoup, l’international algérien a agi dans la rapidité en quittant Lyon pour rejoindre Bologne alors qu’il était décrit comme le nouveau Benzema à l’OL. Il s’explique sur cette histoire et assure qu’il s’est précipité dans ses choix pour la suite à donner à sa carrière. «J’ai manqué de patience. A Lyon, j’étais jeune, j’avais envie de jouer et je suis parti vite… A l’Inter, même chose. J’avais signé pour cinq ans et au bout de six mois, c’est moi qui ai demandé à partir. On ne peut même pas parler d’un échec… Aujourd’hui, je réfléchis autrement. Je n’ai plus la même mentalité.»
«A part l’Italie, je suis ouvert à tout»
Dernièrement, le joueur passé par l’Inter a vu son nom être associé à celui du championnat grec à travers l’Olympiakos le Pirée. Bien qu’il confirme des approches d’équipes grecques, le joueur ne semble pas assez séduit même s’il y a une coupe d’Europe à disputer. Pour lui, il veut revenir dans un top championnat. «J’ai reçu quelques offres de clubs grecs qui jouent l’Europa League. Mais je suis plutôt dans l’idée de revenir dans un grand championnat. A part l’Italie où j’ai fait le tour, je suis ouvert à tout.» Même pour une nouvelle expérience en Ligue 1 française ? Le joueur rétorque : «Au moins je n’aurai pas de souci d’adaptation (sourire). Ce serait la solution la plus facile.» Belfodil semble avoir appris de ses différentes expériences et cela devrait l’aider à gagner encore en maturité pour essayer de revenir encore plus fort et, pourquoi pas, essayer de retrouver une place en équipe nationale. Avec les éliminatoires de la Coupe du monde en approche, le joueur voudrait certainement retrouver les Verts. A lui de prouver qu’il n’est pas fini.
I. Z.