Vahid Halilhodzic, l’ex-patron des Verts, affirme que c’est lui qui a révélé Islam Slimani, est-ce exact ?
Quand il y a une réussite, tout le monde veut s’y associer. Maintenant l’histoire est là, personne ne peut la détourner. Slimani était à Chéraga, c’est Mahfoud Kerbadj qui l’avait repéré en premier lieu. Il m’a donné ses coordonnées, je l’ai appelé. J’ai été le voir ensuite pour lui dire qu’il intéressait le CRB. Il a fait la moue au départ.
Pourquoi ?
C’est parce que passer de la JSM Chéraga au CR Belouizdad lui semblait un peu haut, mais on l’a vite tranquillisé à ce propos. On l’a mis dans les meilleures conditions. On l’a alors fait venir au Chabab et on l’a bien pris en charge. On a vite senti qu’il avait des qualités. Il n’y a donc pas que Vahid Halilhodzic qui peut s’associer à l’éclosion de Slimani. En tout cas, moi, je sais que j’ai été le premier à l’appeler, sur conseil de Kerbadj, ce dernier peut vous le confirmer, c’est la stricte vérité.
Comment était-il à ses débuts au Chabab ?
Même s’il pensait que le CRB était un peu grand pour lui, cela ne l’a pas découragé. Il a foncé en puisant dans sa volonté, il s’est promis de réussir et il y est parvenu. Il manquait de poids, de muscles, il était frêle au début, mais il s’est accroché. Il ne doit sa réussite à personne d’autre qu’à lui-même, parce que c’est un bosseur. Il a aussi une qualité très importante à mes yeux : ce garçon est très sain d’esprit ! Je me souviens également que certains de ses camarades se moquaient de lui quelquefois. Aujourd’hui, certains d’entre eux sont là à fractionner des matches, alors que lui réalise une belle carrière.
Qu’est-ce qui serait, justement, le mieux pour la suite de sa carrière ?
La carrière d’un footballeur est relativement courte, il doit savoir qu’il faut en profiter au maximum. D’abord sur le plan professionnel en progressant encore, ensuite en essayant de garantir financièrement ses vieux jours. Donc, selon moi, il devrait changer pour un club plus huppé. Quand on reste plusieurs saisons dans le même club, on peut être rongé par la routine. En revanche, aller dans un autre club apporte une nouvelle motivation pour faire plus. Un changement le transcenderait sans doute un peu plus. Quitter le Sporting Lisbonne pour Manchester United, par exemple, c’est aller dans une autre dimension et ça incite à faire mieux.
Donnez-nous de vos nouvelles ?
J’ai été contacté par le MC Oran, ça n’a pas marché alors qu’on était près de finaliser. J’ai été approché par le WA Boufarik, de la seconde division, on était d’accord, mais cela a capoté pour des raisons que j’ignore. Maintenant, je suis au repos, mais j’entraîne la meilleure équipe du monde, à savoir ma famille !
H. D.