Abderrezak Djahnit, l’ancien international de la JS Kabylie, a décidé de voler de ses propres ailes. Il a lancé son propre club amateur : l’ACFK, l’Association des cadets footballeurs de Khraïcia, qui s’occupe de la formation des jeunes de 5 à 16 ans.

On a appris que vous avez lancé votre propre association de football, comment vous est venue l’idée ?

C’est simple, les clubs des Ligues 1 et 2 n’ont pas voulu me solliciter pour profiter de mon expérience, notamment mon cher club où j’ai connu le bonheur et enrichi mon palmarès. J’ai alors décidé de voler de mes propres ailes. J’ai attendu des opportunités, des ouvertures qui ne sont jamais venues. Avec les anciens footballeurs internationaux, on a aussi essayé de s’organiser pour sortir du marasme, mais l’affaire a échoué en raison de l’orgueil des uns et des autres. J’ai été tellement déçu par rapport à tout ça que j’ai décidé de lancer mon propre club amateur, ma propre association de football.

Comment se dénomme-t-elle ?

Le club s’appelle l’ACFK, l’Association des cadets footballeurs de Khraïcia. C’est un nouveau-né. Grâce à Dieu et à l’apport de mes amis, j’ai formé un bon groupe capable de mener le projet à terme. On va travailler, pour débuter, sur la formation des jeunes de 5 à 15 ans. Au fur et à mesure, on développera le projet.

Vous êtes le président du club, donc ?

Oui, je suis le porteur du projet et j’ai été élu comme tel par l’assemblée générale. C’est mon bébé. On est en démocratie, c’est aussi ouvert pour tout le monde. On peut dire également que je suis l’homme à tout faire de l’association puisque j’investirai le terrain et la gestion administrative. Je dois dire que je compte surtout sur une bonne composante dirigeante, qui a envie de faire quelque chose pour la jeunesse algérienne, mais aussi sur le maire de Khraïcia, M. Abderrahmane Makri, qui nous ouvre ses portes chaque fois qu’on le sollicite. Celle-ci apportera son savoir administratif et moi mon vécu et mon expérience footballistiques.

Peut-on avoir quelques noms de votre équipe dirigeante ?

Je peux vous donner un nom, par exemple Djebbar Fodil, l’ancien joueur de l’USAM et de la JSK, qui est au sein de notre staff technique. Mais comme je l’ai souligné tout à l’heure, le projet est ouvert à toutes les compétences qui veulent apporter leur savoir-faire dans cette école.

Vous avez où vous entraîner ?

Notre terrain est à Khraïcia, il est en pleine réalisation. On va renouveler son tartan ; peut-être qu’il sera prêt au mois de décembre. Entre-temps, je guette des ouvertures dans les stades des localités avoisinantes comme Baba Ahcène, dont je connais le maire, en l’occurrence M. Guerabi, mais aussi à Birtouta et Douera.

Quelle est votre ambition avec un tel projet ?

Je veux former de jeunes talents en allant dans le sens du programme de la Fédération algérienne de football. J’en ai déjà parlé avec M. Raouraoua, qui encourage de telles initiatives. Il est derrière nous, je n’ai pas perdu mon temps. J’attends d’avoir un entretien approfondi avec M. Raouraoua, j’espère qu’on pourra avoir une aide pour faire avancer ce projet. J’ambitionne de révéler les jeunes talents pour faire sortir le football local de l’obscurité dans laquelle il se trouve.

H. D.