Le premier responsable du MCO considère qu’il n’y a pas lieu de faire tout un scandale à propos de l’affaire Manucho, mais prévient qu’il attend que ses homologues de l’USMA et du CSC trouvent une solution qui préserverait les intérêts du MCO.

Affaire Manucho

- «Une indemnité d’un milliard serait raisonnable»

 

Entretien réalisé par

M. STITOU

 

 

L’affaire Manucho défraie la chronique, votre réaction ?

Si vous voulez, on revient un peu en arrière, quand notre joueur Benyahia avait émis le vœu de rejoindre les rangs de l’USMA, on ne l’a pas bloqué. Toutefois, on a exigé en contrepartie un joueur en échange, plutôt que de l’argent. On a jeté notre dévolu sur Manucho. Malheureusement, ce dernier a refusé de venir chez nous. On respecte sa décision, tout comme on tient à lui rappeler que le MCO est un grand club. On n’a pas besoin des services d’un joueur qui ne veut pas jouer chez nous. Cependant, depuis, Manucho est au CSC, Benyahia à l’USMA et le MCO n’a rien eu en contrepartie. On ne va pas polémiquer avec nos amis de l’USMA et du CSC, je préfère régler ce problème sereinement, sans tapage médiatique.

 

Qu’a fait Rebouh Haddad, qui s’est engagé à régler ce problème ?

Il y a un intermédiaire entre Haddad et moi. D’après cet intermédiaire, on sera indemnisés ; oui, mais quand ? Franchement, je n’en ai aucune idée. Par contre, je sais qu’on a affaire à des présidents solvables, que ce soit Rebouh ou Boulahbib, je les connais bien. Sincèrement, je ne veux m’embrouiller avec aucun d’eux ; je suis serein, cette affaire sera réglée bientôt.

 

Mais Benlahcène, le SG du club, a révélé que vous avez envoyé une lettre d’opposition à la LFP pour bloquer la qualification de Manucho…

On doit d’abord, s’assurer que la LFP va qualifier Manucho au CSC ; si tel est le cas, à ce moment-là, on va envoyer une lettre d’opposition. Les règlements sont clairs ; il y a un document où il est écrit noir sur blanc qu’on a procédé à un échange de joueurs. Les griffes et signatures de Rebouh Haddad et les miennes, on les trouve sur ce document. Mais comme je l’ai dit, on ne va pas se précipiter, il faut régler cette affaire en douceur, sans faire de bruit, car au MCO, on fait tout pour garder de bonnes relations avec tous les clubs de l’élite professionnelle.

 

Pourquoi tarde-t-on à régler cette affaire ?

On espérait toujours que Manucho  allait changer d’avis et venir jouer chez nous. Après nous être rendus à l’évidence que ce n’est pas possible, maintenant il faut que notre club soit indemnisé.

 

Vous réclamez 2 milliards ?

Non, on n’a jamais demandé un tel montant, on veut juste un milliard ; ce qui me paraît raisonnable vu qu’on a cédé à l’USMA un joueur qui avait la cote, en l’occurrence Benyahia. Je précise que cet argent doit être viré dans le compte bancaire du MCO.

 

Pour Cavalli, on a appris que cette affaire est close…

Il faut que je signe des documents que je remettrai à son avocat d’ici la fin de la semaine. Je n’ai pas pour habitude de prendre l’argent des autres. Cependant, on doit défendre les intérêts du club.

 

Les résultats de votre équipe, dans les matches amicaux, sont positifs, ça doit vous rassurer ?

On a joué des équipes difficiles à manier, que ce soit le GCM, le CAB ou la JSMB, c’était des adversaires qui nous permettaient de situer notre niveau. Les résultats de ces matches amicaux nous rassurent. Toutefois on attend l’entame du championnat pour être mieux fixés sur le niveau de notre équipe.

 

Vous prévoyez de rendre visite à l’équipe, ce sera quand ?

Lundi, je m’envolerai à destination de Constantine d’où je rejoindrai directement Sétif ; je passerai deux jours avec l’équipe et je rentrerai en compagnie de mes joueurs à Oran, à la fin du stage le 10 août. 

 

Vous voulez rajouter quelque chose ?

A ceux qui jurent par tous les saints qu’ils vont m’éjecter de la présidence, je réponds que tant que je sors de l’argent de ma poche, personne ne peut me démettre de mes fonctions, car moi, je ne prends pas l’argent du club. Au contraire, depuis que je suis président du MCO, j’ai dépensé une fortune de ma poche.

M. S.