Le championnat propose dès son entame une belle affiche avec JSK-MCA, qu’est-ce que cela vous inspire ?
Cette fois, ce sera différent parce que la rencontre survient lors de la première journée du championnat. Les joueurs sortent d’une préparation harassante et, même s’ils ont livré des matches amicaux, ils ne peuvent pas être en jambes. Seule la compétition officielle permet d’atteindre le rythme de croisière. Il y aura une grosse pression sur les acteurs. On risque d’assister à un clasico marqué par une prudence excessive des deux côtés.
C’est donc mal parti pour le spectacle ?
Pas vraiment, je n’exclus pas une rencontre spectaculaire, malgré tout. Les deux formations se sont bien renforcées et elles sont déterminées à réaliser une grande saison. Cela peut être une source de motivation suffisante garantissant le spectacle.
Sur qui la pression sera plus grande, selon vous ?
Je crois qu’elle sera égale pour les deux équipes qui ont de grandes ambitions et entendent l’afficher d’entrée en sortant le grand jeu. La pression sera sur les épaules de tous les acteurs qui animeront ce derby. Ce ne sera pas facile à gérer sur le plan psychologique.
Peut-on espérer beaucoup de buts ?
Je le souhaite vivement, en tout cas. Ce sont les buts qui libèrent les joueurs sur le plan psychologique. J’espère vraiment que le public en aura pour son argent et qu’il sera gratifié par de nombreuses réalisations.
Qui a vos faveurs pour ce match ?
Jadis, la cause semblait entendue au départ, l’équipe qui recevait étant assurée de l’emporter à 80%. Ces dernières saisons, la donne a changé. Il est arrivé plus d’une fois de voir le MCA gagner à Tizi-Ouzou et la JSK à Bologhine. C’est devenu imprévisible. Il y a aussi un autre facteur à prendre en considération.
Lequel ?
Les deux clubs ont libéré beaucoup de joueurs et ils en ont recruté autant. La cohésion et les automatismes ne viendront pas du jour au lendemain. Il faut compter quatre à cinq journées de championnat pour que la mayonnaise prenne. C’est ce qui rend plus difficile à prédire le vainqueur du prochain clasico. Cela étant, les joueurs ne doivent surtout pas avoir peur de jouer cette partie. Au contraire, ils doivent prendre plaisir à être les acteurs d’une rencontre qui fait rêver.
Qui, d’après vous, jouera le titre cette saison ?
Durant les cinq dernières années, à l’exception de la saison écoulée où l’USMA a dominé le championnat, on a assisté à un nivellement des valeurs par le bas. D’ailleurs, il y a peu, à quelques journées de la fin, quasiment 16 équipes jouaient le titre et le maintien en même temps. Notre championnat est devenu totalement imprévisible.
H. D.