Quel regard portez-vous sur la situation actuelle du Chabab ?
Ce club ne mérite pas ça. Le CRB doit avoir une stratégie, des objectifs dignes des grands, mais les choses ne se passent pas comme moi et les amoureux du Chabab aimerions le voir. Je souhaite que les gens prennent conscience une fois pour toutes que ce club figure parmi les meilleurs depuis que notre football existe, que de grands joueurs et d’illustres dirigeants y sont passés, et que des joueurs y sont morts aussi.
Qu’est-ce qui vous gêne le plus au CRB ?
Je n’arrive pas à comprendre comment les gens y travaillent. Le football est simple, il prône la stabilité au niveau de l’effectif, du staff technique et des dirigeants. Le CRB doit avoir les entraîneurs et les joueurs qu’il lui faut, il ne peut pas être dirigé par n’importe qui aussi. Si l’on respecte tout ça, le club sera automatiquement entre de bonnes mains.
Que pensez-vous du retour de Bouali et de son départ précoce, ainsi que d’Alain Michel qui revient au club ?
Avant de donner ma réponse, je veux me montrer très clair en disant que Bouali est un ami et qu’Alain Michel est quelqu’un que je respecte. Ce sont des collègues aussi. Cela étant bien souligné, j’affirme que Bouali et Alain Michel n’ont rien de plus que moi ! J’ai le droit de le dire et de me montrer déçu. Je précise que je ne suis pas un demandeur d’emploi, seulement je suis très touché dans mon amour-propre.
Cela vous affecte à ce point ?
Les gens ne doivent pas oublier que j’ai donné 30 ans de ma vie pour le CRB. J’ai fait beaucoup de sacrifices, j’ai accompli toute ma carrière au Chabab et de manière exemplaire. J’ai donné du plaisir à tous les supporters du club qui assistaient à mes matches. Après avoir raccroché en tant que joueur, j’ai toujours eu comme projet de débuter ma carrière d’entraîneur dans le même club. Ainsi, j’ai commencé par prendre en charge les jeunes, j’ai gravi les échelons jusqu’à diriger les séniors.
Malgré tout, on ne pense pas à vous…
Oui, et cela même si j’ai tous les diplômes requis pour entraîner en Ligue 1 Mobilis, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Aujourd’hui, je commence à croire que, dans mon club, les gens ne sont pas reconnaissants envers moi. On ne l’est pas aussi avec pas mal d’autres enfants du CRB. Beaucoup d’entraîneurs sont passés à la barre technique des Rouge et Blanc, et je m’aperçois qu’ils n’ont rien de plus que nous.
Pourquoi, selon vous, les responsables du CRB ne font pas appel à vous ?
C’est une question qu’il faudra leur poser. Moi, je n’ai jamais caché mon envie de prendre l’équipe avec l’ambition de ramener au moins un titre au bout de deux saisons.
H. D.