La saison actuelle sera pleine, avec 2 importantes compétitions à préparer, la CAN 2017 mais aussi les éliminatoires de la Coupe du monde, Raouraoua en parle : « C’est une année super importante car nous entamons une autre épopée, on en a vécu 2 en 2010 et 2014, et entre les 2 il y avait toujours une CAN, j’ai dit que quand on va à la CAN, ça doit être une procédure normale, et c’est le cas, puisque ce week-end on jouera le Lesotho comme un match amical, Dieu merci on a déjà assuré notre qualification.»
«On a déjà fait nos repérages au Gabon »
La FAF ne laisse rien au hasard, un émissaire est déjà allé faire le repérage au Gabon en prévision de la prochaine CAN, il s’agit d’un premier coup d’œil qui sera suivi d’une autre visite à l’occasion du tirage du 19 octobre prochain, la CAF se chargera de choisir les lieux d’hébergement mais la FAF a déjà tâté le terrain pour tout préparer avant l’expédition. « On se prépare pour la CAN 2017.
Pour votre information, on a fait nos repérages au Gabon, pour le Nigeria, on a fait des repérages aussi, c’est pour vous dire qu’on prépare tout à l’avance.»
« La CAN n’aura pas lieu sur le gazon du Sporting, Leicester ou Napoli »
Si sur papier Rajevac sait à quoi il doit jouer, dans la mesure où la FAF lui a tracé les 1/2 finales du tournoi comme objectif, en revanche, Raouaraoua caresse ce rêve secret de soulever le trophée de la CAF dans le ciel gabonais. « Notre objectif ce sont les demi-finales, mais notre aspiration c’est de gagner cette CAN, les joueurs en veulent, mais vous connaissez l’Afrique, ce n’est pas le gazon de Sidi Moussa, ce n’est pas l’environnement de Blida, du stade du Sporting Lisbonne, ou de Leicester, encore moins celui de Napoli, nous sommes dans des conditions complètement différentes. »
«On a des joueurs techniques et c’est un problème majeur !»
La difficulté est donc là, et elle est relative aux conditions, le président nous rappelle Mongomo et la CAN 2015. « A la CAN 2015, à Mongomo, c’était tout juste, et quand on est allés ailleurs, les pelouses n’étaient pas bonnes non plus, nous avons une équipe technique, qui joue au ballon et si le ballon de roule pas bien et n’adhère pas au sol, c’est un handicap majeur », a-t-il expliqué.
S.M.A
Violence dans les stades sans policiers
« Voilà comment la police va revenir »
Raouraoua croit dur comme fer à l’application et à la réussite de l’opération stades sans policiers lancée par la la DGSN cette année.
Après la violence enregistrée en ce début de saison, les policiers vont revenir, et le président de la FAF explique la procédure. « Je crois qu’on peut rassurer les gens aussi bien le public ou les acteurs, l’expérience de mettre les stadiers est une opération inéluctable, il faut qu’on y arrive.
Je remercie le DGSN parce qu’il y aura un redéploiement à partir de la prochaine journée, donc la police sera présente pour la protection des officiels des matches, et de la main courante, avec un certain nombre, pas autant qu’avant, il y aura des policiers aux portes d’accès pour interdire l’accès aux perturbateurs et à des gens qui risquent de porter préjudice aux rencontres, il y aura aussi en tribune des patrouilles de policiers en tenue dans les tribunes, qui veilleront à ce que l’ordre soit bien respecté dans les tribunes. La DGSN n’a jamais enlevé tous ses agents puisqu’il y a des unités qui ne stationnent pas loin des stades, et qui peuvent intervenir à n’importe quel moment. Que peut faire la police lorsque dans la même tribune deux franges de supporters du même club se disputent à coups de couteau, c’est une question de discipline, au BF on a décidé d’interdire le déplacement des perturbateurs. On a renoncé à notre quote-part pour que l’argent soit mis dans la restructuration des stades et de la sécurité, une mise à niveau qui permettra au public d’être dans des conditions idéales pour voir un match.»
S.M.A
Groupe des Verts lors des éliminatoires de la Coupe du monde en Russie
« Heureux de n’avoir pas hérité d’équipes voisines à problème »
Raouraoua ne semble pas effrayé par la composante du groupe de l’EN lors des éliminatoires pour la Coupe du monde 2018, pour lui, les équipes africaines ont toutes le même niveau ou presque et il ne faut donc pas choisir, il se félicite en revanche d’avoir évité les pays voisins et les derbys qui ont tendance à chambouler les plans. « Toutes les qualifications sont dures, on a toujours joué de grandes nations de foot, regardez les derniers qualifiés à la CAN, ce sont des pays qui n’ont jamais joué la CAN, quand vous voyez la Mauritanie qui bat le Cameroun, quand vous voyez Madagascar qui tient en échec le Sénégal, quand vous voyez que les Iles Comores font match nul avec le Ghana, la manne de développement de la FIFA qui a été déployée dans différents centres techniques des fédérations a permis un développement rapide, et cela fait de tous les petits pays de grandes équipes, et il faut leur donner la considération. »
«On doit gagner des matches à l’extérieur »
Le constat est clair, pour passer il faut récolter un maximum de points, mais pour atteindre les 12 points souvent synonymes de qualification le boss pense à la méthode. «Il faut jouer tous les matches comme des finales, même à l’extérieur, on doit sortir pour gagner des matches, c’est ça l’objectif. »
«On n’a peur de personne »
Le boss de la FAF enchaîne en évoquant l’importance que l’EN joue sur sa valeur, il se frotte les mains aussi d’avoir évité des équipes voisines, il ne la cite pas de nom, mais il en fait allusion: « Et la valeur : on va jouer au foot, je suis heureux qu’on ne soit pas tombé sur des équipes voisines et des teams à problèmes, avec les derbys et le caractère passionnel, là on jouera le foot, et en foot on n’a peur de personne, car on a une équipe qui sait jouer au football », dira-t-il.
S.M.A
JO de Rio 2016 :
« On a quitté les JO avec un sentiment d’inachevé »
Raouraoua préfère garder le côté positif de la participation des U23 au Brésil : « C’est un sentiment d’inachevé, on sent qu’on peut réussir avec les locaux, mais sous certaines conditions, ces jeunes joueurs n’ont pas travaillé dans les clubs, ils n’ont bossé qu’à Sidi Moussa, ils sont issus de l’académie de la FAF, la période post-formation n’était pas bonne, personne n’a pensé à eux, ce n’est qu’après avoir joué en EN U23 qu’on a commencé à se les disputer, des éléments comme Benkhemmassa ou Darfalou sont maintenant des valeurs supplémentaires, pour leurs clubs. »
«On a été trop naïfs »
« Ce qui a manqué à cette équipe, c’est de passer de la naïveté à un esprit professionnel, il y avait un manque d’expérience, on a tout fait pour les mettre à niveau, on les a fait jouer en Corée, contre l’Irak, en Espagne, ils ont capitalisé une expérience, mais il a manqué quelque petits détails, l’équipe aurait pu se qualifier vu les 3 matches qu’on a vus »
« Ferhani est chez les A, et bientôt 1 ou 2 autres »
« Ferhani est là avec les A, c’est une bonne chose, et 1 ou 2 joueurs tapent à la porte, il suffira qu’ils progressent pour rejoindre leurs aînés », a promis Raouraoua.
S.M.A
Championnat de Ligue 1
« Des clubs ont augmenté leur masse salariale de 136% »
Alors que la FAF a décidé de plafonner le nombre de licences à 22 pour diminuer les dépenses, la FAF réfléchit déjà a annuler la décision, explication : « Des clubs ont une augmentation de masse salariale jusqu’à 136% et la plus petite c’est 36% pour l’USMA, Dans quelques mois on est certains que les clubs ne pourront pas payer leurs joueurs, et ça faussera le championnat, nous , nous pensions avoir bien fait, et si ça continue comme ça, ça ne servira à rien d’exiger 22 licences au max, et dès lors, les plus riches prendront les meilleurs, et ça sera un déséquilibre, comme en Tunisie avec l’EST, l’ESS et le CA, ou le Ahly en Egypte, ou en France avec le PSG et le reste des équipes qui jouent pour terminer 2es »
S.M.A
CRL
«Les décisions de la CRL seront définitives, et on n’hésitera pas à rétrograder des clubs »
Conséquence directe de cette augmentation des salaires, des joueurs vont continuer à réclamer leur argent, cette fois la CRL va frapper fort. « Il y aura 8 jours pour chaque club pour régler les problèmes financiers, le TAS n’a jamais rien pu faire pour les clubs, 99,99% des décisions du CRL sont confirmées, désormais les décisions seront définitives, on procédera à des défalcations de points, et on peut aller jusqu’à la rétrogradation sportive, comme le fait la DNCG ailleurs. »
Arbitrage :
«On accuse un déficit de 7000 arbitres, et l’ENTV n’a rien fait pour nous aider ! »
« En octobre nous auront la visite du directeur de l’arbitrage de la FIFA et des instructeurs de renommée mondiale, on va assurer des formations, car on a un déficit de 7000 arbitres, il y a aussi les 94 modifications dans les lois, on ne peut pas expliquer au public, les medias doivent le faire, l’ENTV doit le faire, ça n’a pas été fait. »
U17 et U20
« Les sélectionneurs seront des étrangers »
L’échec de Mekhazni et Bensmaïn et leurs sélections respectives ont poussé la FAF à décider de prendre des entraîneurs étrangers. « On n’y arrive pas, et on n’y arrivera pas, les solutions sont claires, on prend des jeunes qui ne sont pas prêts, et on arrive ici avec ceux qu’on croit être les meilleurs, mais ils n’ont pas le niveau des équipes africaines, faute de centres de formation, les présidents font des jeunes parce que nous les obligeons, pas plus. En Europe à 17 ans ils signent des contrats pros, Bennacer a signé 5 ans à Arsenal à 18 ans, ce n’est pas rien, la DTN française elle va dans 32 centres de formation, elle fait sa supervision et en choisit les meilleurs, chez nous on n’a pas ça. »
« On donnera les noms durant le dernier trimestre »
Cette fois la FAF ne veut pas perdre son temps. « Les coaches pour les jeunes seront étrangers, on n’a pas encore choisi, on les mettra en place durant le dernier trimestre, on prendra des formateurs de haut niveau, ceci dit, le staff sera local, comme chez les A »
« Même pour la DEN, ça sera un étranger, si… »
Une direction des équipes nationales va être créée pour aider la DTN, le BF l’a annoncé récemment. « Nous avions placé une DTN, où évolue des techniciens algériens de qualité. Pour le DEN
Je préfère un local, mais si on ne trouve pas on ira chercher ailleurs. »
Des nouveautés de l’Académie
« Les sites d’accueil, on a construit un bloc pédagogique pour les études, on a construit u terrain en gazon artificiel neuf, il est destiné a la formation.
Notre souci administratif, c’est qu’on n’a pas les papiers pour la propriété, et on nous a refusé le permis de construire, on nous a promis des facilités, on a prévu un hôtel pour héberger ces jeunes, envion 80 stagiaires et cadres durant l’année, on a des conventions avec les écoles et lycées du coin pour que leur scolarité soit assurée dans notre bloc pédagogique. »
Le Graet bientôt à Alger :
«On va signer une convention avec la FFF »
« La convention ne va pas tarder à être signée, nous attendons la visite du président de la FFF, Noël le Graet, l’une des formations est destinée à former 300 formateurs, avec le même niveau de diplôme européen et français, nous allons prendre en charge ces 300 coachs déjà avec un niveau supérieur, de manière à ce qu’ils prennent en charge l’encadrement des prochains centres de formation. »
Il met l’accent sur l’optimisme et les ambitions du nouveau staff
« Rajevac a dit aux joueurs qu’en Russie, il veut aller aux demi-finales»
Raouraoua a expliqué pour la première fois les critères sur lesquels il s’est basé pour choisir un coach aux Verts, il dit avoir aimé certaines choses chez Rajevac qui ont fini par faire pencher la balance : « D’abord, il y a eu la connaissance de l’Afrique, il ne faut pas oublier qu’on se qualifie en Afrique, pas en Asie ou en Amérique latine ou en Europe, donc il fallait quelqu’un qui connaisse bien l’Afrique et qui avait un vécu en Afrique. »
« En Afrique, Lippi n’est pas sûr de réussir »
« On aurait pu aller chercher des gens qui ne connaissent pas notre continent, ça aurait été un grave problème, nous y avons réfléchi, ces grands-là sont grands dans leur football à eux, sont grands dans leurs système continental dans lequel ils évoluent, un Lippi en Afrique, ça sera complètement différent, il était en Chine, sans connaître la langue locale. »
« je me souviens encore de ses CAN et Mondial 2010 »
Le patron de la FAF raconte ce qu’il garde en mémoire du vécu de son nouveau coach. « Je me souviens de la CAN magnifique où il a joué la finale en 2010, on est sortis en demi-finales et, surtout, l’expérience de la Coupe du monde 2010, il a atteint le tournoi final, c’était la première fois où une équipe africaine atteint les quarts, et sans ce qui s est passé à Asamoah à la dernière minute, ça aurait été la première fois qu’un pays africain aurait atteint les demi-finales, ça aurait même offert à l’Afrique plus de places en Coupe du monde. Au delà de tout ça, l’école de l’ex-Yougoslavie nous convient parfaitement, vous vous souvenez de Rajkov et de ce qu’il a fait, on est plus près de notre jeu et de notre identité footballistique nationale, et j’en suis content. »
«La langue n’est pas un handicap »
La FAF avait cherché un entraîneur francophone mais finalement elle a pris un coach qui ne parle pas la langue de Molière. « La langue n’est pas un problème, le coach communique déjà avec certains joueurs qui comprennent l’anglais, et puis on a un interprète qui est de qualité, il est Serbe et Suisse francophone, en plus de tout ça, il a un diplôme de coaching, il a une licence UEFA A, et donc il sait de quoi on parle. Nos joueurs qui sont en Grèce ou au Portugal connaissent la langue locale ? Bien sûr que non, aujourd’hui, le football est universel, et lire un schéma tactique sur un tableau ou des stats, ce qu’on donne sur des matches, ou des joueurs ou des tactique c’est à la portée de tout le monde, on n’a même pas besoin de parler. »
« Son chômage de 5 ans ne pose pas problème »
La FAF est satisfaite de ce premier stage qui se déroule dans une parfaite ambiance, le coach a directement pris le taureau par les cornes, histoire de dissiper certaines craintes. « Ce premier stage se déroule dans des conditions parfaites, une entente parfaite entre le coach et les joueurs, un travail technique sur le terrain de grande qualité, l’arrêt de 5 ans ne pose pas problème, car il a enseigné dans sa fédération, il travaillait à la DTN et formait des entraîneurs.»
«Le coach est sensibilisé, les joueurs aussi »
Rajevac sait donc ce qui l’attend, et il a tenu à alerter ses joueurs, Raouraoua de son côté affirme que le groupe actuel doit être protégé. « C’est une année charnière parce que nous allons commencer à jouer dans le groupe des qualifications pour la Coupe du monde, il faut qu’on soit à la hauteur, le coach est largement sensibilisé, les joueurs aussi, d’ailleurs dans son premier contact avec les joueurs, il leur a dit j’ai failli être en demi-finales de la Coupe du monde, et maintenant je voudrai y être, c’est dire que dans ce staff il y a de l’ambition, et chez les joueurs aussi, l’équipe a évolué sur tous les niveaux, on doit protéger ce magnifique groupe.»
S.M.A