Beaucoup d’encre a coulé après l’histoire du penalty entre Slimani et Boudebouz. Compétition avait révélé l’ordre des tireurs soulignant que Ghoulam en premier, Boudebouz en second et Slimani en troisième. Certains ont démenti, mais finalement, le joueur a apporté la réponse et confirme notre information lors de son passage à l’Equipe du Soir, émission de la chaîne l’Equipe 21. Sur cette affaire précise, il fait savoir : «Au moment de poser le ballon, j’étais énervé. Il y avait Islam Slimani qui voulait tirer le penalty. Avant le match, je suis le 2e tireur. Il y a Faouzi Ghoulam qui est premier. Faouzi vient, il me donne la balle. Logiquement, c’est à moi de le tirer. J’avais vraiment envie de marquer. J’ai laissé un peu d’énergie à discuter avec Islam et ça m’a mis en colère. J’ai eu peur de le rater à cause de ça. Ghoulam m’a dit de le tirer. Il a dit que pour nous les offensifs, c’était bien de marquer dans les matchs comme ça.» Le joueur enchaîne et fait savoir qu’il voulait faire autrement : «Je prends ma décision par rapport au côté quand je pose le ballon. Après, quand le penalty est sifflé, je voulais lui faire une Panenka mais après, j’ai laissé de l’énergie en discutant avec Slimani. Je me dis que je l’assure sinon ça aurait fait une petite histoire.»
«Mon choix pour l’Algérie n’est pas un choix par défaut»
Invité à répondre à une question par rapport à son choix de sélection, le joueur de Montpellier assure que c’est le cœur qui a parlé et que ce n’est nullement un choix par défaut : «On était à la maison avec ma famille et j’ai dit à mon père que je voulais jouer pour l’équipe d’Algérie même si je me sens français. J’ai fait ce choix. J’avais vu des vidéos de l’épopée de l’équipe de Karim Ziani. C’est là où je fais mon choix et je me dis que je veux jouer pour l’Algérie. J’avais envie de découvrir ce que c’était et je suis fier de jouer pour l’Algérie. Mon choix est celui du cœur car à 19 ans, j’aurai pu jouer avec les espoirs français. Je n’ai à aucun moment pensé à ma carrière, j’ai pensé à ce que je voulais moi-même faire. Aujourd’hui, avec tout ce qu’on entend et des choix par défaut, moi je n’ai pas envie, j’ai envie de créer ma propre carrière. Comme ça, le jour où j’arrêterai le football, je serai fier de mon parcours. Ce choix de la sélection, c’est moi, je dis à la famille que j’ai envie de jouer pour l’Algérie et c’est comme ça.»
«On a bien fait de ne pas partir à Manchester»
En 2006, l’international algérien est convoité par Manchester United qui lui envoie un émissaire pour le convaincre de signer un contrat de 4 ans alors que dans le même temps, Sochaux lui proposait un contrat stagiaire. Le joueur éclaire tout le monde sur cette histoire : «Un jour mon père reçoit un coup de fil d’une personne qui se dit recruteur de Manchester. On n’y croyait pas trop jusqu’au jour où il est venu à la maison. Il nous proposait un contrat pro de 4 ans avec beaucoup d’argent à cette époque. Là, on a eu la lucidité de ne pas partir trop tôt. L’équipe qu’avait Manchester à cette époque, c’était s’enterrer.»
«J’en veux à Anigo»
En 2012, Boudebouz aurait pu signer à Marseille mais ça ne s’est pas fait. Durant l’émission de l’Equipe du Soir, il est revenu sur cette affaire et a avoué en vouloir toujours à Anigo : «Il n’avait pas de contrat, mais il avait des belles phrases. Je lui en veux, car quand en face on me dit une chose j’aime que ce soit respecté. Il m’a dit que je serais marseillais à ma reprise.» Le joueur n’a pas apprécié la méthode d’Anigo, directeur sportif du club phocéen il y a presque 5 ans maintenant.
I. Z.