EN: Rajevac : « Il faudra être au top pour battre le Cameroun»

Plus que neuf jours seulement nous séparent du grand choc face aux Lions indomptables le 9 octobre prochain.

Les Lions indomptables n’ont jamais perdu face aux Verts

 «J’ai préparé plusieurs variantes »

Une rencontre quasi décisive puisque les Verts sont dans l’obligation de gagner ce premier rendez-vous s’ils veulent garder leurs chances intactes quant à leur qualification à la Coupe du monde en Russie dans un des groupes les plus difficiles lors de cette dernière phase éliminatoire. Bien évidemment, hier lors de la conférence de presse qu’a animée Milovan Rajevac, on lui a demandé son avis sur cette équipe camerounaise : « Une chose est certaine, l’équipe du Cameroun nous connaît très bien, et nous aussi, nous la connaissons bien. Pour moi, ce qui est important, c’est de bien entamer ce stage, de bien travailler et cela dès lundi prochain afin d’être prêts pour le match du 9 octobre prochain. En fait, cette confrontation face aux Camerounais ne sera que la résultante du travail que nous aurons à effectuer durant les sept jours de stage de préparation », dira le coach national avant de poursuivre : « Il est évident que j’ai déjà analysé cette équipe du Cameroun et de ce fait, j’ai ma petite idée sur cette sélection », nous a affirmé le sélectionneur des Verts.

« Les joueurs qui sauront reproduire mon plan seront alignés »

Une confrontation face aux Camerounais avec déjà deux absents, et qui ne sont pas des moindres, à savoir Nabil Bentaleb et Issa Mandi : «Concernant l’équipe-type, je serai fixé une fois que le stage aura commencé. Je transmettrai mes idées et ma vision des choses à mes joueurs pour cette rencontre pendant ces sept jours de préparation. Je verrai ensuite, et en fonction de mes exigences, qui seront les plus aptes à reproduire sur le terrain ce que je leur ai demandé. Mais comme je l’ai déjà précisé, les Camerounais doivent avoir beaucoup d’informations nous concernant ; idem pour nous aussi. C’est pour vous dire que l’on ne saura qui d’entre nous sera le meilleur qu’au bout des 90’ que nous aurons à livrer sur le terrain. Mais avant ce match, le plus important c’est d’abord de s’occuper de son équipe et bien la préparer », a précisé le Serbe.

« Les traditions sont faites pour être changées »

Comme l’a si bien rappelé un confrère, les Verts n’ont jamais réussi à venir au bout des Lions indomptables du Cameroun. Sur cinq confrontations lors des matchs comptant pour la Coupe d’Afrique des nations, notre équipe nationale a concédé trois défaites et enregistré deux matchs nuls. Milovan Rajevac, qui n’avait pas eu vent de cette statistique plus au moins effrayante, a dans un premier temps souri en l’apprenant avant de répliquer par deux fois : «Les traditions sont faites pour être changées, n’est-ce pas ? » nous a-t-il lancé.

Aussi, contrairement au staff de notre équipe nationale qui a décidé de ne pas jouer de match amical avant le Cameroun, ce n’est pas le cas des Camerounais qui, eux, ont décidé de donner la réplique à une équipe bis de l’Olympique de Marseille : « Oui, on sait bien que le Cameroun joue un match amical. Ça serait bien d’envoyer un émissaire, mais dans la mesure du possible car on a déjà l’information que cette rencontre se jouera à huis clos », nous a fait savoir l’ancien entraîneur des Blacks Stars.

Lors de sa précédente conférence de presse, le coach des Verts n’a pas caché le fait qu’il préférerait mal jouer et gagner que le contraire. Il a aussi fait savoir qu’avec lui, il faudra plutôt s’habituer à des petits scores avec pas moins d’un but d’écart. Interrogé sur son plan de jeu face au Cameroun, Milovan Rajevac dira : « Pour ce qui est de notre plan de jeu, je suis en train de préparer toutes les variantes possibles à savoir jouer de façon offensive, mais jouer en fermant aussi le jeu, car cela dépendra en grande partie de la configuration du match, de la façon de jouer de l’adversaire, de la tournure que peut prendre la rencontre, du moment. C’est pour cette raison qu’il faudra être capables de jouer de différentes manières dans un match afin d’avoir le meilleur résultat possible », a tenu à déclarer l’entraîneur national.

« On sait qu’il y aura une grande pression avant le match »

Les Camerounais, qui savant bien qu’ils n’ont jamais été battus par les Verts, ne se cachent pas du fait qu’ils viennent à Blida dans le but d’arracher les trois points comme l’a bien signifié leur ancienne star Roger Mila. Réagissant à cette déclaration, Rajevac dira : « Il est clair que les Camerounais viendront avec des ambitions et que s’ils peuvent gagner le match, ils le feront. Nous de notre côté, on fera tout ce qu’on pourra pour remporter cette rencontre. J’ai déjà dit à plusieurs reprises que dans le groupe dont nous avons hérité, chacune des quatre nations souhaite  se qualifier pour la Coupe du monde. Nous avons six matchs à disputer, et il est certain que je serai l’homme le plus heureux du monde si au bout de quatre rencontres, nous serons déjà qualifiés. Mais bon il faudra disputer les six rencontres et au final la meilleure équipe partira en Russie. Croyez-moi, il n’y a pas de recette miracle pour gagner un match car il y a tellement de choses qui se passent avant et pendant une rencontre. C’est pour vous dire qu’on mettra tout en œuvre pour réaliser un résultat positif. Nous avons conscience aussi que les joueurs, le staff et moi-même auront une pression positive avant le match, mais ça sera un plus pour réaliser un bon match », a précisé l’entraîneur serbe.

Enfin, à la question de savoir qui des joueurs a tendance à le relayer dans les vestiaires pour faire passer le message, Rajevac dira : « Pour ce qui est du joueur qui me relaye dans les vestiaires pour traduire, c’est plutôt Soudani puisque ce dernier parle bien et comprend ma langue », a-t-il conclu.   

Asma H. A.

« Mbolhi ne joue pas, on doit faire avec»

Comme à chacune de ses conférences de presse, les médias présents se sont encore une fois interrogés sur le cas Mbolhi. Ce dernier, qui ne joue plus au sein de son club Antalyaspor, a été autorisé par les dirigeants turcs à prendre part au stage des locaux la semaine dernière. A la question de savoir s’il avait discuté avec le keeper quant à son avenir, l’entraîneur national est resté plus au moins évasif : « Pour ce qui est du gardien Mbolhi, on sait et je l’ai déjà dit à plusieurs reprises que c’est le gardien numéro un. Il est clair qu’on souhaiterait tous, et moi le premier, qu’il ait un peu plus de temps de jeu et qu’il joue afin qu’il soit plus frais et compétitif pour l’équipe nationale. Mais bon pour l’instant, il ne joue pas, c’est la situation actuelle et on doit y faire face et faire avec », a déclaré le coach serbe.

Il faut savoir aussi qu’après les deux premiers matchs qualificatifs pour la Coupe du monde face respectivement au Cameroun et au Nigeria, les Verts s’envoleront au mois de janvier prochain pour le Gabon afin de disputer la Coupe d’Afrique des nations. A la question de savoir si ce ne serait pas un pari risqué de compter sur un gardien de but qui n’aura joué que trois matchs (Lesotho, Cameroun, Nigeria), Milovan Rajevac dira : « Pour l’instant, focalisons-nous sur le match du Cameroun. Pour ce qui est de la Coupe d’Afrique des nations, on aura le temps de nous préparer. Vous savez dans toutes les sélections du monde, il y a des soucis, mais nous disposons d’ici la CAN de suffisamment de temps pour y remédier », nous a-t-il fait savoir.

A. H. A.

« Même physiquement, nous pouvons contrer n’importe quel grand d’Afrique »

« Voilà sur quoi je me baserai cette semaine »

Avant le match face au Lesotho, Milovan Rajevac a fait savoir qu’il ne répondrait à aucune question sur les joueurs et sur ce qu’il avait noté quant à leur rendement individuel au club et lors des précédents matchs de l’EN, du moment qu’il ne les avait pas encore rencontrés. Voulant savoir quelle impression lui a laissé le groupe lors du premier stage du Lesotho, le coach national semblait plus que satisfait : « Au départ déjà, je savais que nous avions une équipe très portée sur l’offensive, avec de bons joueurs devant. Par rapport aux joueurs africains avec lesquels j’ai eu à travailler, je pensais que, physiquement, ils étaient plus forts, mais finalement, j’ai pu constater que même les joueurs algériens étaient eux aussi très bien préparés physiquement. Maintenant, sur le fait que nous sommes une équipe très offensive, je dirai que c’est à ce niveau-là qu’il faudra travailler. Car parfois il est nécessaire de défendre un but d’avance et ne pas trop se découvrir. C’est pour vous dire que dans mon travail cette semaine, je me baserai sur cela aussi. Donc, pour répondre à votre question, je suis content de mon groupe car physiquement, nous avons aussi les moyens pour contrer ces équipes africaines.»  

A. H. A.

« Avoir cette assurance qui nous permettra de les surpasser »

Ce n’est un secret pour personne, au cours de ces dernières années, notre équipe nationale a eu toutes les difficultés du monde face aux grands d’Afrique : le Mali sous l’ère Halilhodzic, le Ghana et la Côte d’Ivoire sous l’ère Gourcuff et à un degré moindre la Guinée en amical au stade du 5-Juillet. Durant ces trois dernières années, les Verts ont réussi à battre un seul grand d’Afrique, le Sénégal en l’occurrence. A la question de savoir comment il compte remédier, l’entraîneur national dira : « Il faudra vraiment qu’on soit au top et cela à tous les niveaux : physiques, technique, tactique et mental ; on va travailler pour justement être prêts le jour J. Il faudra avoir aussi cette assurance pour pouvoir enregistrer une résultat positif face au Cameroun le 9 octobre prochain », a-t-il déclaré.

A. H. A.

 

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