Rajevac, l’énième erreur de casting de la FAF

Rajevac maintenu jusqu’à nouvel ordre, c’est ce qu’un officiel de la FAF a répondu lorsqu’on lui a posé la question sur les décisions prises par Raouraoua et le coach à l’issue de la réunion qu’ils ont tenue. Que veut-il dire par «maintenu jusqu’à nouvel ordre» et surtout pourquoi la FAF ou Raouraoua veulent prendre leur temps avant de trancher la question et plutôt pour communiquer la décision des joueurs de limoger le sélectionneur national, Milovan Rajevac ?

D’abord, et avant d’essayer de répondre à ces deux questions, il faudra mettre l’accent sur le fait que le limogeage ou le départ de Milovan Rajevac était à l’ordre du jour à la mi-temps du match Algérie-Cameroun. Sa méthode de travailler, ses choix, sa communication… Rien ne plaisait aux joueurs. Eux, qui étaient très attachés à Christian Gourcuff, ont attendu quand même deux mois avant d’aller voir le président pour exiger de lui de changer de coach. Même si le retour de «leur Gourcuff» est à écarter, ils ont demandé à travailler avec un autre entraîneur quitte à ce que ce soit Nabil Neghiz !

 

Les joueurs ont décidé, Raouraoua a cédé ?

Le limogeage de Rajevac après seulement 2 mois n’était pas envisageable. Son profil semblait parfait, lui qui a rappelé à tous le passage de Vahid Halilhodzic chez les Verts.  Mais comme tout bon connaisseur le dira : quand le vestiaire ne veut plus d’un entraîneur, c’en est fini pour lui. Tout a commencé quand Feghouli et Brahimi ont fait la gueule après avoir appris qu’ils allaient débuter sur le banc au détriment de Soudani et Boudebouz, le résultat final du match n’a fait que les conforter dans leur position et le pire est arrivé. Tous les joueurs étaient unanimes à dire que ce coach doit partir. Raouraoua qui a résisté au début demandant à ses joueurs de lui accorder un suris d’un mois a fini par flancher. Il aurait pu imposer sa décision et dire : «Il va rester, celui qui n’est pas d’accord n’a plus qu’à le dire et on ne l’appellera plus», mais non, il a choisi le camp de ses joueurs, il a choisi l’équipe, il a choisi de sacrifier son entraîneur «pour le bien de la sélection».

 

«Sacrifier le coach et sauvegarder l’équipe», oui, mais quelle équipe ?

Certains pourraient dire que le président de la FAF est d’accord avec eux, d’autres vont avancer que ce sont les joueurs qui décident en sélection… mais la vérité, c’est que Raouraoua a été mis dans une situation délicate. L’Algérie n’est pas le Brésil, on réussit à peine à réunir 23 joueurs valables, sacrifier 20 joueurs pour Rajevac est un risque que le président ne veut pas prendre. Et puis : valait-il la peine vraiment ? Quoi qu’il en soit, la page Rajevac devrait se fermer aujourd’hui, on ne connaît pas de quoi et avec quoi sera écrite la prochaine, mais d’après nos sources, c’est Nabil Neghiz qui dirigera l’équipe contre le Nigeria en attendant de ramener un nouvel entraîneur pour la CAN. Par ailleurs, le nom de Roland Courbis revient sans cesse. Pour revenir aux deux questions évoquées un peu plus haut, on dira sans risque de nous tromper que la FAF est très embarrassée par ce qui arrive à la sélection depuis le départ forcé de Vahid Halilhodzic et son remplacement par Christian Gourcuff. Ce dernier était une erreur de casting, qu’en est-il de Rajevac ?

A. B.

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