JSK: Les joueurs réclament le départ de Mouassa

L’aventure de Kamel Mouassa avec les Jaune et Vert devrait prendre fin dans les prochaines heures. Et pour cause, les joueurs, notamment les cadres, ont fait savoir hier au président Hannachi au cours de la réunion d’urgence tenue au siège du club qu’ils ne souhaitent plus travailler sous la houlette de Mouassa. La rupture entre les joueurs et leur entraîneur semble consommée, même si l’enfant de Guelma nie tout problème ou conflit avec ses joueurs. «Mouassa ne nous convient pas. On ne veut plus travailler avec lui, car les entraînements sont devenus une véritable corvée pour nous», ont déclaré les joueurs à leur employeur.

 «Il ne diversifie pas les entraînements»

Remonté contre leur entraîneur, qui a accusé certains éléments de courir pour rien sur le terrain, les joueurs l’ont accusé à leur tour d’être l’unique responsable du mauvais parcours enregistré par l’équipe en ce début du championnat : «L’entraîneur ne diversifie pas les séances. On fait pratiquement la même chose à chaque entraînement. Cela nous fatigue.»

 

«Les échauffements nous fatiguent et on ne travaille pas assez» En demandant audience à leur président le lendemain du semi-échec concédé devant le MOB, les joueurs ont sévèrement critiqué leur coach. Cela fait quelques jours, précisément depuis la rencontre face au CAB (1-1), que certains éléments ont commencé à remettre en cause la méthode de leur entraîneur, mais c’est la première fois qu’ils le déclarent à leur président : «Les échauffements nous fatiguent et on ne travaille pas assez aux entraînements», les joueurs tirent ainsi sur leur coach qui les attendait au stade avant de quitter les lieux.

«Le volet tactique est totalement négligé» Ne voulant plus travailler avec Mouassa, les joueurs ont profité de leur réunion avec leur président pour le discréditer auprès de la direction : «Le volet tactique est totalement négligé. On est soumis à une méthode ancienne et on n’ira pas loin avec ce qu’on fait aux entraînements. C’est pour cela qu’on ne veut pas continuer à travailler avec lui.»

 

«Il a divisé le groupe» Les joueurs ne se sont pas contentés de remettre en cause la méthode de leur entraîneur, mais ils se sont plaints aussi de sa gestion du groupe. «Il a divisé le groupe», ont-ils fait savoir à leur président. Le plus surprenant est que ces propos ont été tenus par les cadres de l’équipe que l’entraîneur Mouassa défendait à chacune de ses interventions.

«Il insulte devant nous» Après s’être plaint du manque de communication de leur entraîneur, les joueurs sont allés plus loin en révélant à leur président qu’il profère des insultes devant eux. «Il communique mal avec certains joueurs, notamment avec les jeunes. Il insulte aussi devant nous et c’est pour cela qu’on ne souhaite plus travailler avec lui.» Il faut dire que malgré les accusations des joueurs, Mouassa a toujours encensé ses jeunes. C’est lui qui a donné la chance à Aïboud et Renaï. Il compte aussi mettre dans le bain Benabou et d’autres jeunes.

N. Boumali

Les joueurs ont exigé de rencontrer Hannachi avant la séance «Ce n’est pas le moment de se séparer de Boulaouidet et Ziaya»

La convocation de Boulaouidet et Ziaya par la direction du club pour s’expliquer sur leurs  piètres prestations n’a pas été du goût des autres joueurs. La résiliation des contrats de ces deux joueurs a été évoquée, ce qui a poussé leurs équipiers à les accompagner hier au siège du club. A leur arrivée sur les lieux, le président n’était pas sur place et il a fallu qu’un dirigeant l’appelle pour qu’il les rejoigne en urgence. Le président Hannachi  était dans tous ses états et il n’a pas hésité à leur dire ce qui ne va pas à son arrivée sur les lieux. «J’étais à la banque. On fait le maximum pour vous mettre dans les meilleures dispositions et vous, vous venez ici au lieu de se rendre au stade», leur a-t-il dit tout de go. C’est à ce moment-là que certains cadres à l’image de Rial et Asselah lui ont appris qu’ils sont venus pour lui parler de la situation de l’équipe. C’est ainsi que le président Hannachi les a invités à prendre place dans la salle de réunion. Avant de parler de leur entraîneur, ils ont pris d’abord la défense de Boulaouidet et Ziaya. «Ce n’est pas le moment de se séparer des joueurs. Il ne faut pas rejeter la responsabilité sur Boulaouidet et Ziaya», lui ont-ils déclaré.

«On est tous responsables de ces échecs» Appréciant mal les accusations portées par leur entraîneur contre certains éléments, les cadres ont expliqué à leur président que ça ne sert à rien de faire porter le chapeau à deux joueurs. «On est tous  responsables de ces échecs. Il n’y a pas que les attaquants qui sont responsables de notre mauvais parcours. On est un groupe et la responsabilité est partagée», lui ont ajouté.

«On est un groupe solidaire» Pour préserver la sérénité de l’équipe dans ces moments difficiles, les joueurs ont confié à leur employeur que le renvoi d’un ou deux joueurs n’arrangera pas les affaires du club. «On est un groupe solidaire et on doit tous assumer la responsabilité de ces résultats», ont annoncé les joueurs à leur président avant qu’ils ne critiquent leur entraîneur qu’ils tiennent comme responsable de cette situation.

N. Boumali

 

Le scénario Rajevac bis Gérant son groupe d’une main de fer depuis qu’il a succédé au coach français Dominique Bijotat, Kamel Mouassa n’a jamais imaginé qu’il arrivera le jour où ses joueurs se retourneront contre lui. Les accusations lancées contre certains d’entre eux à l’issue du derby kabylo- kabyle n’a été que la goutte qui a fait déborder le vase. Depuis l’intersaison, les critiques commençaient à être émises de la part de certains de ces cadres sur sa méthode, mais le malaise se faisait ressentir après le semi-échec face au CAB avant que les choses ne prennent une autre tournure à la suite du quatrième semi-échec concédé samedi dernier face au MOB. La réunion d’hier rappelle la manière avec laquelle le sélectionneur national Milovan Rajevac a été débarqué de son poste après le nul concédé devant le Cameroun pour le compte de la 1re journée des éliminatoires de la oCupe du monde. Jusqu’au moment où nous mettons sous presse, Mouassa est toujours en poste, mais rien ne garantit qu’il soit maintenu à la tête du staff technique après la réunion de demain. Il faudra un retournement de situation pour qu’il poursuive sa mission avec les Canaris.

N. B.

 

Mouassa a attendu vainement la venue des joueurs La séance dirigée par Kherroubi

L’entraîneur Kamel Mouassa s’est rendu hier au stade afin d’assurer la séance de décrassage, mais à sa grande surprise, il n’a trouvé aucun joueur. Il a attendu vainement au stade avant qu’il ne décide de quitter les lieux. Ce n’est qu’après son départ que les joueurs ont rallié le stade et ils ont été pris en charge par l’entraîneur adjoint Kherroubi.

Mouassa : «Je n’ai aucun problème avec les joueurs»

Kamel Mouassa qu’on a joint hier après-midi au téléphone avoue qu’il n’a aucun problème avec les joueurs : «Je ne comprends pas pourquoi on essaye de semer la zizanie entre les joueurs et moi, on travaille ensemble depuis plusieurs mois, on se connaît parfaitement, je peux vous dire que je n’ai aucun problème avec les joueurs.» Néanmoins et selon une source crédible, les joueurs qui se sont déplacés hier au siège du club pour parler à Hannachi et à Azlef sur cette histoire de résiliation des contrats de Ziaya et Boulaouidet ont aussi parlé aux hauts responsables du club sur leurs relations avec l’entraîneur…

 

«Tout le monde me respecte et je respecte tous les joueurs»

L’enfant de Guelma affirme que tout le monde à la JSK le respecte, y compris les joueurs : «Tout le monde à la JSK me respecte, depuis que je suis à la tête de la barre technique de l’équipe, je n’ai pas causé le moindre problème au club et sur tous les plans, j’entretiens de très bons rapports avec les dirigeants, le public m’estime et les joueurs me respectent. De mon côté, je n’ai jamais manqué un jour de respect à un joueur.»

 

«Le seul peut-être qui ne m’apprécie pas est Djerrar et je le comprends bien»

Connu par son franc-parler, l’entraîneur des Canaris du Djurdjura n’a pas hésité à lâcher cette phrase : «Peut-être que le seul joueur qui ne m’apprécie pas est Djerrar. Je comprends bien ce joueur, depuis qu’il est à la JSK, il n’a pas joué, je ne l’ai pas lésé, il est juste victime de mes choix tactiques, néanmoins, il ne m’a jamais manqué de respect.»

 

«Les joueurs m’ont avisé concernant leur réunion avec les dirigeants»

Concernant la réunion d’hier matin des joueurs avec Hannachi, Mouassa précise : «Non, j’étais au courant de cette réunion la veille, quelques cadres de l’équipe sont venus à la fin de la rencontre pour me parler de leur réunion avec le président du club, ils m’ont même avisé concernant leur démarche et j’ai autorisé tout le monde à se déplacer chez le président pour se réunir avec lui.»

 

«Même l’arbitre avait une part de responsabilité dans le semi-échec de samedi passé»

Revenant sur le match de samedi après-midi qui a opposé son équipe au MOB, Mouassa endosse une part de la responsabilité de l’échec à Abid Charef, l’arbitre qui a dirigé cette partie : «Il a fermé les yeux sur un penalty plus que valable, Boulaouidet a été fauché devant ses yeux par un défenseur adverse et il n’a pas sifflé la faute alors que le but du MOB est entaché d’un hors-jeu flagrant, encore une nouvelle fois, l’arbitre a cassé la JSK.»

 

«J’ai été très clair avec Hannachi, si c’est moi le problème, je pars»

Sur son avenir à la tête de la barre technique de la formation du Djurdjura, Mouassa précise : «J’ai été très clair avec le président du club à l’issue de la rencontre de samedi passé en lui disant que si c’est moi le problème, je résilie à l’amiable mon contrat en gardant de très bons rapports avec tout le monde au club mais le président a jugé que le départ de l’entraîneur n’est pas une bonne chose pour la stabilité de l’équipe, néanmoins, je le redis encore une fois, si c’est moi le problème, je pars.» 

 

«Je ne peux pas abandonner l’équipe, je me présenterai demain à l’entraînement»

Pour conclure, l’entraîneur en chef de la Jeunesse sportive de Kabylie parle de la séance d’entraînement de demain : «Hier, les joueurs ont effectué une légère séance d’entraînement, un décrassage, quoi. Aujourd’hui, les joueurs ne s’entraînent pas, on leur a accordé une journée de repos alors que pour la séance de la reprise des entraînements qui est programmée pour demain, je me présenterai au stade pour diriger cette séance, je ne peux pas abandonner l’équipe, maintenant, si la direction ne veut plus de moi, c’est autre chose.»

                                      A. H.

Environ 50 supporters se sont déplacés hier au siège du club 

Hier matin, le siège de la Jeunesse sportive de Kabylie, situé à la Nouvelle Ville de Tizi-Ouzou a connu un grand mouvement, en plus des joueurs qui se sont déplacés au bureau du club pour rencontrer le premier responsable de la JSK, environ cinquante supporters ont jugé utile de se déplacer eux aussi au siège du club pour rencontrer et parler aux dirigeants de l’équipe. Le match nul concédé samedi passé à domicile a poussé les supporters à réagir, eux qui commencent à poser plusieurs questions concernant l’avenir de leur équipe en championnat surtout que la formation de la ville des Genêts n’a pas encore gagné à Tizi Ouzou, pis encore, après sept journées du championnat, l’équipe n’a récolté que huit points.

 

Ils ont parlé avec Hannachi et Azlef mais aussi avec les joueurs

Ils étaient environ cinquante supporters à se rassembler devant le siège du club. Les dirigeants qui étaient  présents au bureau, à leur tête le président Hannachi, ont demandé aux supporters de déléguer cinq représentants pour parler avec les responsables, ainsi, les représentants des fans n’ont pas hésité à dire les quatre vérités à Azlef et Hannachi mais aussi aux joueurs qui étaient présents au siège du club.

 

«Plusieurs joueurs ne mouillent pas leur maillot»

Les représentants des supporters étaient très clairs avec Hannachi, pour eux, plusieurs joueurs ne mouillent pas leur maillot : « On a tous remarqué hier que plusieurs joueurs marchaient sur le terrain, c’est clair, plusieurs éléments ne mouillent pas leur maillot, ils ne méritent pas de porter le maillot de la JSK, la direction doit sévir.»

 

«On ne comprend pas comment des joueurs qui reçoivent leur paie régulièrement ne se donnent pas à fond»

Les supporters ont aussi abordé le sujet du volet financier avec les responsables du club : « La saison passé, les joueurs n’hésitaient pas à réclamer leur argent, cette saison, tout le monde est payé mais les résultats sont catastrophiques, on ne comprend pas comment des joueurs qui reçoivent leur paie régulièrement ne font rien sur le terrain.»

 

«Aujourd’hui, on a parlé tranquillement, la prochaine fois…»

Avant de quitter le siège du club, les supporters ont glissé cette phrase en direction des joueurs : «Aujourd’hui, on a parlé tranquillement, la prochaine fois, on n’hésitera pas à utiliser d’autres méthodes, alors, vous avez intérêt à fournir des efforts et de gagner vos prochaines rencontres.»

A. H.

 

Asselah, Rial et Berchiche aux fans :

«On redressera la barre»

 

Les cadres de l’équipe qui étaient présents au siège du club hier ont eu le courage d’affronter les supporters, Rial, Asselah et Berchiche ont rassuré les fans : «On est des fils de bonnes familles, on ne joue pas avec l’avenir du club, et puis, on aime la JSK, on fera le maximum pour redresser la barre le plutôt possible, on s’est réunis entre nous, on est conscients de la situation que traverse l’équipe comme on est décidés aussi de bien réagir lors des prochaines journées et d’améliorer les résultats de l’équipe.»

                 A. H. 

Il pourrait être remercié demain Le sort de Mouassa sera scellé ce mardi Selon une source autorisée, l’avenir de Kamel Mouassa à la tête de la barre technique de la JS Kabylie sera connu ce mardi. Même si les joueurs ne sont pas allés par quatre chemins pour réclamer le départ de leur entraîneur au cours de leur réunion avec le président Hannachi, ce dernier ne veut pas se précipiter pour trancher le cas de son entraîneur. Il tient à provoquer une réunion demain à l’occasion de la reprise, qui regroupera l’entraîneur et les joueurs, pour voir si ces derniers camperont sur leur position avant de prendre une décision définitive. S’ils maintiennent devant leur entraîneur les propos tenus hier, il est fort probable que la direction se sépare de Mouassa. On imagine mal comment ce dernier pourra poursuivre sa mission avec l’équipe, alors que les joueurs réclament son départ. Le président Hannachi lui a accordé carte blanche depuis la saison dernière, mais avec tout ce qui s’est passé après le semi-échec concédé devant le MOB, il n’aura pas d’autre choix que de se séparer de lui, sauf si les joueurs reviennent à de meilleurs sentiments. Les dirigeants ont renouvelé leur confiance à leur entraîneur après le quatrième échec d’affilée concédé devant le MOB, mais les données ont changé depuis la matinée d’hier. La preuve, Mouassa n’a même été autorisé à assurer la séance d’hier matin. Il a attendu vainement au stade avant qu’on lui apprenne que les joueurs ne veulent pas s’entraîner sous sa houlette et que dans l’intérêt de l’équipe, il vaudrait mieux que son adjoint, Mounaïm Kherroubi, dirige l’entraînement. Mouassa affirme qu’il n’a aucun problème avec les joueurs, mais il n’est plus maître de la situation, car son sort est lié à la réunion de demain qui regroupera les dirigeants, les joueurs et les membres du staff technique. N. Boumali

Il souffre de la cheville Radouani incertain face à l’USMA La participation de l’arrière droit, Saâdi Radouani, est incertaine au choc face à l’USMA. Et pour cause, le joueur souffre de la cheville. Il a joué tout en étant blessé face au MOB et sa participation à la prochaine rencontre reste incertaine. Le staff médical fait le maximum pour le remettre sur pieds.

 

 

Tags: ,

Classement