Toujours selon les mêmes sources, Nacer Sandjak ne devrait absolument pas chômer après son départ du MOB, puisqu’il serait en pole position afin de reprendre en main le staff technique de l’équipe nationale espoir. Des responsables de la fédération auraient d’ailleurs déjà pris attache avec lui depuis quelque temps pour étudier cette possibilité, l’ancien coach de la JSK étant assez enthousiaste pour l’idée.
L’équipe méritait de gagner à Blida
Les Crabes ont tout pour triompher à Lubumbashi
De notre correspondant
BOUALEM AÏZEL
Si peu de personnes pronostiquaient un résultat positif du MOB lors de cette finale aller de coupe de la CAF, il faut dire que la prestation des hommes de Sandjak samedi à Blida a impressionné tous les observateurs, ces derniers ont fini par se rendre compte que le fossé n’est pas aussi grand que ça entre la formation béjaouie et ce TP Mazembe qui n’a rien montré de grandiose lors de cette partie. Si le résultat final de la rencontre est plutôt à l’avantage des hommes d’Hubert Velud qui ont surtout réussi à marquer ce fameux but à l’extérieur, le niveau affiché par le MOB laisse présager un match retour des plus disputés et les Béjaouis semblent bien avoir les moyens de réaliser un exploit qui serait au-dessus de toutes les espérances, c'est-à-dire remporter la coupe de la CAF dans l’enfer de Lubumbashi.
Sandjak a gagné la bataille tactique
Pour préparer cette finale historique, le coach Nacer Sandjak a décidé de ne disputer aucune rencontre pendant deux semaines et a emmené ses poulains en Tunisie pour un regroupement où la charge de travail était assez importante. Le staff technique des Vert et Noir a donc bien eu tout le temps de préparer le rendez-vous de samedi dernier sous tous ses aspects. Les coéquipiers de Rahal savaient exactement ce qu’il fallait faire afin de gêner leurs adversaires sur le terrain et c’est pour cette raison que le MOB a complètement dominé le TP Mazembe durant la majorité de la partie, comme le prouve la statistique sur la possession de balle qui était à presque 65% pour le représentant algérien. Ainsi, on peut dire que Nacer Sandjak a bien pris le dessus sur Hubert Velud d’un point de vue tactique, il était juste dommage de voir les Congolais arriver à marquer sur une erreur individuelle grossière alors que le MOB n’a réussi à marquer une seule fois sur six ou sept occasions nettes de scorer. L’ancien sélectionneur de l’EN est appelé à trouver la bonne formule au match retour maintenant, afin de finir le travail cette fois et ramener le trophée que toute la vallée de la Soummam attend.
La confiance a changé de camp
La délégation du TP Mazembe avait débarqué en Algérie en donnant l’impression de sous-estimer complètement le MOB, le discours tenu par les joueurs et dirigeants congolais allait en tout cas dans ce sens. Une fois sur le terrain, on a pourtant rien vu d’extraordinaire de la part de cette équipe qu’on présentait comme étant un ogre. Bien au contraire, le MOB a dominé les hommes de Velud comme il n’arrivait même pas à le faire lors des rencontres à domicile de championnat. Ainsi, même après ce nul (1-1) très heureux pour les camarades de Kidiaba, ces derniers ne respirent plus la même confiance concernant l’issue finale de cette double confrontation et on serait même tentés de dire que les Béjaouis seront dans un meilleur état psychologique au moment d’aborder la manche retour le week-end prochain.
B. A.
Yaya a (presque) tout fait
C’était le joueur le plus en vue lors de cette finale aller face au TP Mazembe, Faouzi Yaya était au four et au moulin pendant toute la partie et s’est comporté sur le terrain comme le vrai meneur d’hommes dont le MOB avait besoin pour un tel rendez-vous. L’enfant de Timezrith était partout sur le terrain, servant de véritable métronome dans le jeu de son équipe. Quand il a fallu réagir après le but du Mazembe, c’est bien lui qui a pris ses responsabilités pour mettre un coup franc magnifique qui a nettoyé la lucarne du gardien congolais. Malheureusement, le numéro 10 des Vert et Noir a péché dans la finition au moment où les occasions étaient beaucoup plus faciles à concrétiser que son coup franc. Yaya a raté pas moins de trois face-à-face avec le gardien adverse qui auraient pu tout changer dans ce match. On attendra donc de lui un match du même ordre lors de la deuxième manche, mais avec, espérons-le, l’efficacité en plus cette fois-ci.
B. A.
Le meilleur match de Rahal depuis son retour
L’autre élément dont la prestation a retenu l’intention des observateurs est Faouzi Rahal. L’ancien de la JSK a réalisé un grand match, que ça soit au poste d’ailier qu’il a occupé en début de rencontre ou quand il a fallu redescendre d’un cran après la rentrée de Belkacemi. L’enfant de Tinebdar a sans doute réalisé sa prestation la plus aboutie depuis son retour dans les rangs du MOB cet été, ce qui peut présager que de bonnes choses avant le match retour au Congo.
Khadir sur les traces de Rahmani
Le nouveau sélectionneur de l’EN, le Belge George Leekens, était présent dans les tribunes du stade Tchaker pour suivre cette finale de coupe de la CAF. Celui-ci aura certainement observé avec intérêt la prestation du gardien Chemseddine Rahmani qui fait désormais partie du groupe de l’EN, mais a sûrement eu aussi l’occasion de découvrir un arrière droit qui a une fois de plus beaucoup de qualités. Le jeune Sofiane Khadir a été au four et au moulin, montrant une belle maturité dans son jeu. Connaissant les carences des Fennecs dans ce poste, l’ancien du MCA pourrait certainement avoir sa chance comme Rahmani dans les prochaines semaines, lui qui était passé par les sélections de jeunes en équipe nationale
Après le match nul enregistré face au TP Mazembe
Pourquoi ce sera si compliqué au Congo
Le représentant algérien a sorti une très belle prestation avant-hier soir mais n’a pas pu battre la formation du TP Mazembe. Le match retour s’annonce serré et ce sera très difficile pour les Béjaouis.
Le rêve est permis pour le MOB. Bien sûr, tout reste ouvert pour les Vert et Noir de Béjaïa qui ont fourni une très belle prestation face aux Congolais et qui ont dû se contenter du match nul. Maintenant, le retour se jouera dans un peu moins d’une semaine au Lubumbashi Stadium, antre des Corbeaux. Cette manche retour s’annonce des plus délicates pour le MOB et il faudra faire en sorte que tout se passe bien pour les hommes de Nasser Sandjak. D’abord, il faut savoir que cette seconde rencontre sera bien différente de celle de la phase de poules car on parle d’une finale de coupe d’Afrique et non pas d’un match de poules. Pour le MOB il sera important de faire tout ce qu’il faut pour bien aborder la rencontre et ce ne sera pas une partie de plaisir.
L’environnement
Au Congo, l’environnement sera tout autre et les supporters béjaouis ne seront pas aussi nombreux que lors de la rencontre d’avant-hier. De plus, il y aura également un tout autre climat et il faudra faire avec car ce ne sera pas la même chose qu’à Alger et les Béjaouis pourraient avoir des difficultés pour s’acclimater rapidement.
L’arbitrage
Le président du TP Mazembe est connu pour être un homme qui a ses entrées partout pour aider son équipe à empiler les titres depuis des années. L’arbitrage au cours de cette manche retour sera très suivi car le MOB pourrait avoir droit à un arbitrage vicieux. Une donne qu’il faudra prendre en considération pour ne pas avoir l’effet surprise le jour de la rencontre.
Le stade de Lubumbashi
L’antre des Corbeaux est réputé pour être une muraille infranchissable pour les équipes qui viennent affronter le TP. Bien qu’il soit doté d’une pelouse en synthétique, on parle d’un très grand stade avec beaucoup d’espace. De plus, il va régner une pression énorme au cours de cette rencontre à cause de la capacité d’accueil du stade qui sera à coup sûr archicomble pour ce rendez-vous. C’est là que les joueurs du MOB doivent avoir un mental d’enfer et essayer de ne pas se laisser impressionner par les supporters. En 2014, les fans de Mazembe ont fait le déplacement jusqu’à l’hôtel de l’ESS pour les empêcher de dormir et ont utilisé tout ce qui peut l’être pour empêcher les Sétifiens de prendre un peu de repos.
Sur le plan du jeu :
l’obligation de marquer
Avec un match nul d’un but partout, le MOB sait que sa mission première sera de marquer un but à Lubumbashi. En effet, le résultat d’avant-hier arrange beaucoup plus les hommes d’Hubert Velud qui seront plus à l’aise. Autre facteur important, c’est le fait que le club congolais a pour habitude de très bien jouer dans son stade et plusieurs équipes se sont cassé les dents dans cette enceinte. La dernière en date est l’USMA en finale de la Ligue des champions la saison passée.
Museler Assalé et Oulimwengu
Le danger au sein de cette équipe de Mazembe reste sans aucun doute les deux attaquants Assalé et Oulimwengu. Les deux joueurs sont forts et très dangereux, notamment Assalé qui a fait des misères à la défense du MOB. Si les Béjaouis veulent garder leurs chances intactes, ils doivent à tout prix stopper les deux joueurs en question qui sont les sources de danger principales des Congolais. Donc, la mission des camarades de Baouali sera délicate mais ils savent qu’il faudra assurer.
Le grand rôle de Rahmani
Depuis une saison, le dernier rempart du MOB, Chemsedine Rahmani a passé un cap pour devenir l’un des meilleurs à son poste en Algérie. Habitué aux prestations de très grande qualité, il aura également un rôle très important à jouer au cours de la rencontre de la semaine prochaine car si les Béjaouis veulent soulever le trophée, ils savent qu’il faut absolument assurer derrière. Quoi qu’il en soit, le MOB a son destin entre ses mains et le représentant du pays peut le faire tout comme l’avait fait Sétif il y a un peu plus de deux ans maintenant pour arracher sa qualification en finale de la LDC pour ensuite la remporter.
I. Z.