EN: Le rêve russe s’éloigne !

Ça se corse pour les Verts dans cette compagne qualificative à la Coupe du monde 2018 en Russie.

Le rêve d’une qualification historique pour la troisième fois de rang au Mondial s’éloigne à la défaveur de la défaite concédée hier à Uyo face au Nigeria sur le score de 3 buts à 1. Les huitièmes finalistes du Mondial brésilien n’ont grappillé qu’un petit lamentable point sur les six possibles. Un démarrage raté. Après avoir été forcé au partage des points lors de la première journée à Blida par les Lions indomptables camerounais (1-1), les coéquipiers e Sofiane Feghouli, sous la houlette du Belge Georges Leekens, sont allés laisser des plumes à Uyo face au Nigeria.

 

L’axe de toutes les misères

Le match débutera pourtant à la faveur des l’équipe nationale. Celle-ci faisant peu visiblement aux Super Eagles, entame la partie favorablement. Les Nigérians se contentaient de jouer la prudence afin de ne pas être cueillis à froid. Mais la première occasion de but est à mettre à l’actif des locaux par ce poison de Moses qui a failli ouvrir la marque après s’être débarrassé de Belkaroui et Medjani (7’). Les Verts réagiront énergiquement coup sur coup par l’entremise de Taïder (16’ et 19’). Les Verts tenaient bien le match. L’espoir est entier quant à un exploit algérien en terre nigériane comme ce fut le cas en 1982. C’était cependant sans compter sur cette erreur monumentale de Belkaroui qui contrôle mal un ballon récupéré par l’inévitable Moses avant de mettre la balle au fond des filets (25’). Explosion de joie à Akwa Ibum Stadium. Les Super Eagles et leurs supporters n’en croient pas leurs yeux. Un but qui ne semble pas avoir découragé les Verts lesquels vont mettre la très prenable défense nigériane à rude épreuve ratant lamentablement deux buts par Bentaleb (36’) puis Mahrez (38’). Des ratages qui seront chèrement payés puisque les locaux vont ajouter un deuxième but par Obi Mikel qui se trouve, suite à une erreur de placement de Mandi cassant le hors-jeu, seul avec Mbolhi (42’). Les deux équipes rejoindront leurs vestiaires avec cet avantage pour les Nigérians profitants de la fragilité de la charnière centrale.

 

Moses met KO les Verts

Les Algériens reviendront avec de bien meilleures intentions en seconde période. Une réaction prévisible dans la mesure où les Verts devaient rattraper leur retard au score. Un pressing monstre est exercé par les poulains de Georges Leekens sur une défense nigériane qui ne sait plus sur quel pied danser. Plusieurs occasions de but ont été créées, mais l’excès de précipitation et le manque d’inspiration devant les buts adverses ont fait cruellement défaut. Il a fallu compter sur une frappe imparable des 30 mètres du très en forme Bentaleb dont la balle est allée mourir au fond des filets du gardien Akpeyi (67’). Le rêve est désormais permis. Les Verts sont en bonne voie de rétablir la marque. D’autres occasions seront créées par les attaquants algériens, mais son résultat. Pendant ce temps, les Nigérians gardent leur sang-froid. Ils procèdent par des contres dangereux. Georges Leekens joue le tout pour le tout afin de niveler la marque alignant des attaquants. Ce sont finalement les locaux qui vont en profiter marquant le but du KO dans les arrêts de jeu par ce poison de Moses. Un contre fulgurant bien emmené par le redoutable Musa qui sert un caviar à Moses qui ne se fait pas prier pour ajouter le but de l’assurance. Les Verts reviennent au pays les mains vides, la mine défaite. Le Nigeria, par contre, continue son petit bonhomme de chemin vers la… Russie.

A. H. A.   

Nigéria 3 – Algérie 1

Akwa Ibum Stadium, Uyo

Buts :

Nigeria : Moses (25’ et 90’+2), Obi Mikel (42’)

Algérie : Bentaleb (67’)

 

 

Affluence nombreuse, pelouse en bon état, arbitrage de Gassama (Gambie) assisté de Birimushahu (Burundi) et Range (Kenya).

 

Averts :

Nigeria : Moses (25’)

Algérie : Bentaleb (50’), Mandi (61’) Algérie

 

Nigeria

Akpeyi

Balogun

Echiejile

Ekong

Omeruo

(Shehu 66’)

Obi Mikel

(Ndidi 82’)

Onazi

Etebo

Moses

Iwobi

(Musa 75’)

Iheanacho

Ent. : Rohr

 

Algérie 

Mbolhi

Ziti

(Feghouli 80’)

Ghoulam

Mandi

Belkaroui

Medjani

(Abeid 71’)

Bentaleb

Taïder

(Bounedjah 84’)

Mahrez

Slimani

Brahimi

Ent. : Leekens

Rohr : «Je m’attendais à cette victoire»

L’entraîneur allemand des Super Eagles Gernot Rohr est l’homme le plus heureux après avoir enchaîné, dans ces éliminatoires du Mondial russe, deux victoires contre la Zambie (1-2) et l’Algérie (3-1). Le technicien en question ne cache pas sa satisfaction après la nouvelle performance de ses capés contre les Verts. «Je ne peux qu’être heureux suite à cette victoire sur une bonne équipe algérienne. Au terme de notre succès contre la Zambie, il fallait absolument enchaîner contre l’Algérie. Franchement, je m’attendais à remporter le match», estime, euphorique, le patron de la barre technique de la formation nigériane. Mais il se veut prudent en indiquant : «Croire que nous sommes déjà qualifiés serait une erreur. Nous ne sommes pas encore qualifiés au Mondial bien que ce dernier reste notre objectif principal après l’élimination en Coupe d’Afrique des nations. Nous allons garder la tête sur les épaules en travaillant sereinement afin de réaliser le rêve des supporters nigérians. Ces derniers respirent le football, nous ne devons pas les décevoir.»  

 

«J’ai aimé la réaction de mes joueurs»

Analysant le match d’hier contre les Verts, l’entraîneur Rohr dira : «Nous savions que l’Algérie cherche une réaction positive après son nul contre le Cameroun. Nous avons joué avec la prudence tout en tentant de mettre à profit les carences défensives de l’adversaire. En première période, nous avons pris un net ascendant avec une avance de deux buts. En seconde mi-temps, les Algériens nous ont mis en difficulté. Leur but n’a pas affolé mes joueurs ; j’ai beaucoup aimé leur réaction, ils sont restés patients. Leur démarche a été fructueuse puisqu’ils ont ajouté le troisième but de l’assurance.» Une mission parfaitement accomplie pour l’Allemand.   

Les joueurs n’ont pas tenu leur promesse

 

L’équipe nationale est revenue berdouille au pays après sa défaite hier contre le Nigeria sur le score de 3 buts à 1. Un nouveau ratage des Verts après celui enregistré contre le Cameroun. La situation est inquiétante. Avec ou sans le Serbe Milovan Rajevac, l’Algérie n’inspire par confiance dans cette nouvelle campagne qualificative à la Coupe du monde. Faut-il en vouloir au technicien Georges Leekens ? Celui-ci n’avait pas grand-chose à faire dans une équipe où il vient juste de débarquer. Il a géré une situation, mais le résultat lui aura été défavorable. Ce sont plutôt les joueurs qui doivent être pointés du doigt. Ils ont réalisé, il est vrai, une seconde période correcte, mais à ce stade de la compétition, seul le résultat final compte. Leur immixtion dans les affaires techniques de l’EN leur a joué un mauvais tour. Ils ont pesé de tout leur poids pour provoquer le départ (précipité) de l’ancien entraîneur Milovan Rajevac. Celui-ci ne serait pas, selon eux, à la hauteur de l’équipe d’Algérie. Ils ont fait des pieds et des mains pour le « dégommer » tout en s’engageant avec le président de la Fédération d’aller vaincre en terres nigérianes. Selon eux (les joueurs), le groupe est en mesure de plumer les Super Eagles à Uyo même, sans entraîneur. Le Serbe s’est retiré sans faire de vagues pendant que Feghouli ne cessait de le critiquer en tenant des propos peu amènes sur Rajevac dans les médias étrangers. Leur promesse n’est pas finalement tenue ; ils sont tombés sur des Nigérians mordants et surtout décidés à empocher les trois points. Un ratage lamentable pour des joueurs visiblement sur-chouchoutés. Le scénario catastrophe est bien là. Feghouli et consorts sont-ils en mesure de trouver des motivations convaincantes à la déroute algérienne contre le Nigeria ? Il aurait été plus judicieux pour eux de se concentrer sur le terrain en laissant la responsabilité des résultats à… Rajevac. Celui-ci dort tranquillement chez lui pendant que l’Algérie de football pleure ses… Verts.

Rafik Khaled

 

 

 

 

Classement