Au cours de son intervention en conférence de presse, le technicien belge a fait son analyse de la rencontre et elle est directe : «Premièrement, j’ai été honoré de connaître l’ancien entraîneur Stéphane Keshi, qui a joué sous mes ordres à Anderlecht. Il était un joueur fantastique. Pour le match, je pense que la rencontre était difficile pour nous. On n’a pas été efficaces, mais on a créé beaucoup d’occasions et on a joué très ouvertement. On a également donné deux cadeaux. Je vais revoir le but (de Mikel) et confirmer s’il était en hors jeu ou pas parce que ça me semble un peu bizarre. De l’autre côté, on a raté 4 à 5 occasions. En 2e mi-temps, mes joueurs ont tout fait pour revenir. Ils ont poussé le Nigeria dans leurs derniers retranchements. En principe, si j’ai ouvert la porte à Feghouli et Bounedjah, c’était pour mettre encore plus de pression. Ce résultat n’est pas le bon car normalement, c’est un match nul.»
«On ne doit pas faire de cadeaux défensivement»
Bien entendu, le sélectionneur national n’était pas du tout content par rapport aux deux bourdes commises par Mandi et Belkaroui qui ont donné deux buts aux Super Eagles : «Je crois que le Nigeria viendra en Algérie aussi. Je n’ai pas de doute là-dessus. Je suis venu il y a une semaine. Quand on joue, je vois bien la manière avec laquelle les joueurs se sont battus, ça me fait plaisir. Il y a encore des détails qu’on doit régler. Surtout, on ne doit pas donner de cadeaux à ce niveau. Défensivement parlant bien sûr. Le Nigeria a des joueurs top niveau et ce genre d’erreurs ne pardonnent pas.»
«Je ne peux pas mettre ma patte en une semaine»
Bien qu’il connaisse la maison et a une idée précise sur les qualités de chaque joueur, Georges Leekens avoue qu’il ne peut pas tout changer en une semaine : «Je ne suis là que depuis deux semaines, mais je connais très bien les joueurs dont 3 ou 4 évoluent dans le championnat local. Je connais la Fédération, le pays. Cependant, en une semaine, c’est difficile de mettre ma patte, pas sur le terrain parce qu’il suffit de prendre un ordinateur et les voir sur vidéo avec leurs différents clubs. Je pense que les joueurs ont bien réagi. Ils ont montré une grande force de caractère. C’est juste l’efficacité qui nous a fait défaut car on a eu pas mal d’occasions pour scorer durant les deux mi-temps. On doit travailler sur cet aspect-là.»
«Je ne me cache pas derrière les blessés»
Interrogé sur les absences durant cette rencontre, le coach a fait savoir qu’il n’allait pas trouver d’excuses sur ce paramètre : «Il y a trois à quatre blessés qui n’étaient pas là mais je ne me cache pas derrière ça. On ne peut rien faire face aux absences et on est obligés de travailler avec les gens qu’on a à notre disposition. Je crois qu’ils ont montré une très bonne mentalité et ont été très professionnels durant le stage. J’ai vu l’équipe aussi, je félicite mon collègue. Ils étaient plus efficaces que nous car on a fait jeu égal. Au niveau international, tu ne peux pas rater de telles occasions. Derrière, on a commis deux fautes.»
«Le Nigeria n’est pas encore qualifié»
Bien que la mission s’annonce de plus en plus difficile pour les Verts, le coach national assure que tant qu’il y a de l’espoir, les Fennecs continueront à se battre. «Mathématiquement, le Nigeria n’est pas sûr d’être qualifié car avec deux victoires en deux matchs, ce n’est pas suffisant. Je pense aussi que cette équipe peut perdre. Nous concernant, on aurait perdu sans se créer la moindre occasion, d’accord, mais je pense qu’on peut dire que l’Algérie a fait un bon match, s’est créé un bon nombre d’occasions. On ne va pas abandonner car ce genre de matchs est assez spécial. La façon de travailler, de jouer de mes joueurs me rend fier.»
A. H. A.