Ça se complique sérieusement pour les Verts quant à leur qualification au Mondial russe. Au cours de la rencontre d’hier, l’EN a été trahie par sa défense, coupable de deux grossières erreurs qui lui ont finalement coûté un match nul ou plus.

Principale raison de la défaite d’hier à Uyo 

 

C’est une erreur récurrente et qui fait de plus en plus de mal à l’équipe nationale ; la défense des Verts est au cœur des critiques depuis maintenant des mois. Hier, face au Nigeria, les choses se sont mal passées pour les Fennecs qui ont enregistré une défaite qui complique beaucoup de choses et met les Verts plus que dos au mur pour la suite des éliminatoires. Il est difficile aussi de passer sur ce match sans parler de la prestation horrible de la charnière centrale algérienne constituée de Mandi et Belkaroui. Les deux joueurs en question ont commis des erreurs irréparables qui ont facilité la mission des Nigérians pour trouver le chemin des filets.

Un mal qui dure depuis maintenant des années car on n’arrive pas à trouver des joueurs qui redonneront à cette équipe sa solidité défensive.

 

Manque de coordination 

En plus de leurs deux erreurs individuelles, Mandi et Belkaroui ont montré leurs limites. En effet, les deux joueurs manquent de coordination sur le terrain et ne s’entendent pas bien, contrairement à ce que pouvait apporter un axe Antar Yahia-Bougherra ou bien Bougherra-Halliche, Mandi et Belkaroui ont manqué de réflexes et de complicité. Le pensionnaire de l’EST est revenu de blessure dernièrement et n’a pas joué beaucoup de rencontres depuis son retour ; cela a apparemment influé sur son rendement.

Il est clair qu’il va falloir revoir beaucoup de choses pour la suite du parcours car des erreurs comme celles commises au cours de cette rencontre ne doivent en aucun cas se reproduire à l’avenir. On se demande aussi si un élément comme Ramy Bensebaïni n’aurait pas fait l’affaire durant cette rencontre, lui qui est un titulaire en puissance à Rennes et qui fait d’excellentes prestations depuis l’entame de la saison en cours. En attendant, ce sera au coach Leekens de trouver les bonnes solutions pour faire avancer les choses sous peine de voir la situation se compliquer, car des erreurs comme celles d’hier en Coupe d’Afrique au Gabon, ça ne pardonne pas.

I. Z. 

Envahissement de terrain

Un supporter de l’équipe nationale a envahi le terrain bien avant le début de la partie. Un incident regrettable qui n’a pas provoqué, fort heureusement, le moindre incident. Le problème a été réglé dans le calme.

 

Des supporters privés de la tribune VIP

Des supporters algériens, munis de billets VIP, ont été empêchés cependant d’accéder à la tribune qui leur revient de droit. Pour des considérations organisationnelles, ils ont été dirigés vers une autre tribune qui leur a été réservée exclusivement. La tribune VIP a été, par contre, destinée à d’autres personnalités.

 

 

 

Le stade plein à craquer

Dans la mesure où les retrouvailles algéro-nigérianes suscitent un grand intérêt, le stade d’Uyo a affiché hier complet. Il était plein comme un œuf. Il faut souligner, dans ce contexte, que les autorités locales ont pris toutes les dispositions nécessaires pour que les supporters nigérians viennent en grand nombre au stade en vue de soutenir les Super Eagles.

 

Mbolhi s’en prend à Belkaroui

On jouait la 25^e minute quand le Nigeria est parvenu à ouvrir la marque par Moses en profitant d’une bévue monumentale du défenseur Belkaroui. Fou de colère, le gardien Mbolhi est sorti de ses gonds s’en prenant au joueur de l’ES Tunis. Il l’a poussé violement histoire de lui faire savoir qu’il vient de commettre l’irréparable.

 

Leekens est resté debout

Rares sont les moments où l’entraîneur de l’équipe nationale Georges Leekens est resté sur le banc. Demeuré debout, il a prodigué les conseils nécessaires à ses joueurs. Parfois, il montrait sa grande colère quand les choses n’évoluent pas favorablement pour les Verts.

 

Le gouverneur d’Uyo présent au stade

Compte tenu de la grande importance qu’ont accordée les autorités nigérianes au match contre l’Algérie, le gouverneur de la ville d’Uyo, également sénateur, a fait le déplacement au stade histoire d’exprimer ses encouragements aux coéquipiers du virevoltant Moses.

 

Silence de cathédrale dans le vestiaire

Au coup de sifflet final de l’arbitre gambien Gassama, les joueurs du Nigeria n’ont pas cessé de fêter leur victoire. Ils ont chanté et dansé au rythme de leur précieux succès qui leur ouvre grandes les portes de la Coupe du monde. Les Super Eagles occupent la première place du groupe avec 6 points suite aux deux succès remportés en autant de matches. Une véritable consolation pour les supporters nigérians, déçus par leur élimination surprise en Coupe d’Afrique des nations. Ce qui n’est pas le cas des Verts qui ont quitté le terrain l’échine courbée et la mine défaite. Ils étaient, en effet, fortement déçus du moment que le train menant vers la Russie semble prendre ses distances. Rien ne va plus pour notre équipe nationale qui enchaîne sa deuxième contre-performance aux éliminatoires de la Coupe du monde. Dans le vestiaire, un silence de cathédrale nous renvoie à la grande déception des joueurs et leur encadrement technique. Il faudra désormais un véritable sursaut d’orgueil dans les prochains matches pour espérer voir les Verts remonter la pente et rendre ainsi le rêve russe réalisable.

A. H. A. 

Groupe B

Le Cameroun tenu en échec par la Zambie

Les deux autres adversaires des Verts, le Cameroun et la Zambie, se sont neutralisés hier, dans un match qui s’est soldé sur le score d’un but partout.

Le second match du groupe B, dans lequel se trouve l’Algérie, a opposé le Cameroun à la Zambie. En première mi-temps, les Camerounais, sur le terrain, sont bien entrés dans le match et ont réussi à se procurer quelques belles actions offensives et se sont aussi accaparé le ballon. Les poulains d’Hugo Boss étaient bien décidés à arracher une victoire après le match nul qu’ils ont concédé face aux Verts  au stade Mustapha-Tchaker de Blida. Les Camerounais ont multiplié les assauts contre la défense adverse, mais sans pour autant se montrer efficaces. Tout a fait contre le cours de la rencontre, l’attaquant de la Zambie Mbesuma reçoit un beau centre de son coéquipier et inscrit le premier but de la rencontre à la 34^e minute. Un coup de massue pour les Camerounais  qui ne s’attendaient pas à un tel scénario. Ces derniers ont ensuite tenté de retrouver la maîtrise du ballon et se sont donnés à fond en attaque. C’est à la fin du temps réglementaire de la première période que les Camerounais ont obtenu un pénalty après une main d’un défenseur zambien. Aboubakar transforme le tir en but et offre l’égalisation à son équipe. Un but qui fait du bien aux supporters comme aux joueurs qui se réveillent. De retour des vestiaires, les deux équipes se sont montrées plus timides qu’en première mi-temps et le jeu était principalement concentré au milieu du terrain. Aucune des deux équipes n’a voulu prendre le risque en se montrant entreprenante. Le jeu s’est arrêté à plusieurs reprises et l’arbitre de la rencontre a dû allonger de 8 minutes le temps réglementaire. La rencontre s’est ainsi soldée sur un score de parité d’un but partout, ce qui n’arrange pas les affaires des deux équipes. Le Cameroun a raté une bonne occasion de prendre une belle avance sur ses adversaires, surtout après avoir réussi une belle prestation en Algérie et être revenu avec le point du match nul. La Zambie, quant à elle, débloque son compteur points après avoir perdu son premier match de la compétition face au Nigeria. En tout cas, hormis le Nigeria qui est en avance, tout reste à faire dans ce groupe B même si les prochaines rencontres s’annoncent décisives pour certaines équipes.

M. K.